Commentaire : Discours sur le colonialisme Aimé Césaire
Commentaire d'oeuvre : Commentaire : Discours sur le colonialisme Aimé Césaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tom Heuss • 10 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 902 Mots (4 Pages) • 3 141 Vues
Heusslein Thomas Lundi 8 janvier 2018
Commentaire :
"Discours sur le colonialisme" (1950), Aimé Césaire.
Le XX° siècle a été le théâtre de deux guerres qui dépeignent l'inhumanité de l'Homme, c'est aussi le début de la période de la décolonisation. Né en 1913 en Martinique, Aimé Césaire fait ses études en France, polyvalent mais avant tout poète, théoricien de la "négritude" avec Senghor, on retient de lui sa vie politique et son engagement comme dans son Discours sur le colonialisme qui est un véritable pamphlet où Aimé Césaire met en œuvre à travers ce texte tous ses talents de poète au service de la cause civile et populaire. Il y porte une vision radicale, anticolonialiste afin d'affirmer son opinion et de dénoncer cette forme d'esclavage, de déshumanisation d'un peuple. Ce commentaire s'articulera autour du témoignage virulent de la part de l'auteur, puis nous verrons le réquisitoire sur la colonisation fait dans ce discours pour enfin finir sur l'aspect poétique caché derrière ce pamphlet afin de répondre à la problématique qui est : "Comment Aimé Césaire met-il toute sa force, sa virulence au service de la condamnation du colonialisme ?"
Dans son discours, l'auteur cherche à s'affirmer, en parlant en son nom pour dénoncer le colonialisme, il utilise le pronom personnel « je » : « j’ai parlé », « j’entends », « moi je parle » : il se considère lui-même toucher par cet esclavage du fait qu'il est originaire de la Martinique et parle couramment le français. Aimé Césaire parle ici pour l'ensemble des peuples colonisés autour du monde : « Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. ». Ce pamphlet s’inscrit dans un contexte mondial précis : l’époque de la décolonisation.
Ce texte a pour objectif de dénoncer la déshumanisation, la maltraitance et l'extermination de nombreuses cultures et peuples exercés par les colonisateurs. C'est le centre de son discours, Aimé Césaire va même jusqu'à simplifier la situation par une équation : "colonisation = chosification", il souhaite "démontrer" par la science ce qu'il affirme. L'auteur donne des arguments puis des contre-arguments pour accentuer ses propos et dénoncer cette brutalité : "« sécurité » fait écho « la brutalité, la cruauté, le sadisme, le heurt ». Mais le colonisateur est aussi touché par la déshumanisation si on va dans le sens de l'auteur, le colonialisme crée cette déshumanisation pour les colonisés mais aussi pour les colonisateurs, Aimé Césaire souligne ce retournement : "des rapports de domination et de soumission qui transforment l’homme colonisateur en pion, en adjudant, en garde-chiourme, en chicote". L'auteur cherche à faire entendre que ce système colonialiste est donc néfaste pour tout le monde et qu'il est à bannir.
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