Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire
Commentaire de texte : Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elise12q • 1 Juin 2020 • Commentaire de texte • 1 148 Mots (5 Pages) • 1 869 Vues
Elise Constanty
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COMMENTAIRE RÉDIGÉ
Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire
En 1945, le mouvement de décolonisation a commencé en France. Cinq ans plus tard, l’écrivain et poète Aimé Césaire, un Martiniquais devenu agrégé de lettres à Paris, a publié son recueil Discours sur le colonialisme. L’extrait soumis à notre étude « Parlons des colonisés… », fait référence à époque du colonialisme et met l’accent sur la violence des colonisateurs envers les cultures africaines. Ce discours est marqué par une présence de l’auteur, qui a participé à la lutte contre l’assimilation culturelle, se basant sur le concept de négritude. Cet extrait a une allure de poème. À y regarder de plus près, pourrait-on y voir un texte soigné dont la construction contribue à en faire une critique efficace du colonialisme ?
Nous étudierons en premier lieu la dénonciation de l’oppression culturelle du colonialisme, puis nous verrons l’engagement de l’auteur dans ce texte, ensuite nous analyserons la dimension poétique de cet extrait.
Premièrement, ce discours expose l’oppression culturelle du colonialisme. De cette manière, l’attitude violente du colonisateur envers le colonisé frappe le lecteur. Par exemple, nous pouvons citer « des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées… » cette énumération est composée de participes passés utilisés pour décrire des actions humaines d’une brutalité extrême. Aussi, la personnification « on me lance à la tête » désigne une fois de plus un geste impulsif des personnes qui valorisent le colonialisme. De plus, la métaphore « j’entends la tempête » assimile un événement catastrophique et destructif qui entraine souvent des tragédies au colonialisme.
D’autre part, l’oppression culturelle du colonialisme est critiquée dans cet extrait par son effet déshumanisant. Effectivement, le discours met en avant l’idée que le colonialisme n’est pas une chose d’ordre humain mais une chose à but matériel. Par exemple, les phrases « niveau de vie élevées au-dessus d’eux-mêmes » et « sociétés vidées d’elles-mêmes » sont des hyperboles qui utilisent l’ironie pour exagérer à quel point le colonialisme va au-delà de la réalité pour atteindre ses objectifs. De même, les phrases « transforment l’homme colonisateur en pion (…) en garde-chiourme, en chicote » et « l’homme indigène en instrument de production » réduisent l’être humain en une chose matérielle, en outils, comme l’indique la formule mathématique « colonisation = chosification ». L’utilisation de cette formule scientifique souligne une logique et une irréfutabilité de la colonisation. Également, « j’ai parlé de contact » et « aucun contact humain », sont deux phrases qui s’opposent et qui signifient qu’il n’y a aucune confrontation humaine dans le colonialisme.
Ainsi, nous avons pu voir en quoi ce discours fait l’éloge de l’oppression culturelle du colonialisme, où les cultures qui se confrontent subissent une déshumanisation due aux actions violentes des colonisateurs, motivés par leurs objectifs de richesses matérielle. Nous étudierons ensuite en quoi l’engagement de l’auteur dans cet extrait permet de produire un discours plus interpellant
D’abord, ce discours souligne une très forte présence de l’auteur. C’est-à-dire qu’Aimé Césaire montre clairement son engagement dans cet extrait pour pouvoir rendre son discours plus puissant et éloquent. Par exemple, il utilise la première personne du singulier « moi je parle », « je regarde et je vois », « à mon tour » et « j’entends » et il applique à de nombreuses reprises le verbe parler « je parle », « parlons » et « j’ai parlé » pour créer une dimension orale à son discours.
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