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Analyse acte 1, scène 14, les fausses confidences, Marivaux

Commentaire de texte : Analyse acte 1, scène 14, les fausses confidences, Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  2 518 Mots (11 Pages)  •  4 657 Vues

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LA 6 : Marivaux, Les Fausses Confidences, 1737, acte I, scène 14, extrait p.42-44 (l.484 à l. 535)

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Araminte. – Mais, que signifient tes exclamations ? Explique-toi ; est-ce que tu le connais ?

Dubois. – Si je le connais, Madame ! si je le connais ! Ah ! vraiment oui ; et il me connaît bien aussi. N’avez-vous pas vu comme il se détournait, de peur que je ne le visse ?

Araminte. – Il est vrai, et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n’est pas un honnête homme ?

Dubois. – Lui ! Il n’y a point de plus brave[1] homme dans toute la terre, il a peut-être plus d’honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh ! c’est une probité[2] merveilleuse ; il n’a peut-être pas son pareil.

Araminte. – Eh ! de quoi peut-il donc être question ? D’où vient que tu m’alarmes ? En vérité, j’en suis toute émue.

Dubois. – Son défaut, c’est là. (Il se touche le front.) C’est à la tête que le mal le tient.

Araminte. – À la tête ?

Dubois. – Oui ; il est timbré, mais timbré comme cent.

Araminte. – Dorante ! Il m’a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie ?

Dubois. – Quelle preuve ? Il y a six mois qu’il est tombé fou, qu’il en a la cervelle brûlée, qu’il en est comme un perdu. Je dois bien le savoir, car j’étais à lui, je le servais ; et c’est ce qui m’a obligé de le quitter ; et c’est ce qui me force de m’en aller encore : ôtez cela, c’est un homme incomparable.

Araminte, un peu boudant. – Oh bien ! il fera ce qu’il voudra ; mais je ne le garderai pas. On a bien affaire d’un esprit renversé[3] ; et peut-être encore, je gage[4], pour quelque objet qui n’en vaut pas la peine ; car les hommes ont des fantaisies[5] !…

Dubois. – Ah ! vous m’excuserez. Pour ce qui est de l’objet[6], il n’y a rien à dire. Malepeste[7] ! sa folie est de bon goût.

Araminte. – N’importe ; je veux le congédier. Est-ce que tu la connais, cette personne ?

Dubois. – J’ai l’honneur de la voir tous les jours ; c’est vous, Madame.

Araminte. – Moi, dis-tu ?

Dubois. – Il vous adore ; il y a six mois qu’il n’en vit point, qu’il donnerait sa vie pour avoir le plaisir de vous contempler un instant. Vous avez dû voir qu’il a l’air enchanté, quand il vous parle.

Araminte. – Il y a bien, en effet, quelque petite chose qui m’a paru extraordinaire. Eh ! juste ciel ! le pauvre garçon, de quoi s’avise-t-il ?

Dubois. – Vous ne croiriez pas jusqu’où va sa démence ; elle le ruine, elle lui coupe la gorge. Il est bien fait, d’une figure passable, bien élevé et de bonne famille ; mais il n’est pas riche ; et vous saurez qu’il n’a tenu qu’à lui d’épouser des femmes qui l’étaient, et de fort aimables, ma foi, qui offraient de lui faire sa fortune, et qui auraient mérité qu’on la leur fît à elles-mêmes. […]

Le Comte veut marier une bourgeoise, Araminte pour l’argent.

Araminte aurait des enfants nobles si elle se marie avec le Comte.

Araminte est veuve donc elle décide toute seul.

Noble = aristocrate = gentilhomme opposé au tiers-etat (bourgeois + peuple)

Au XVIIIème siècle, on remarque que l’argent fait plus de différences que la classe sociale.

Araminte s’aperçoit que Dubois connaît Dorante, à cause de leur jeu de regards.

Scène cruciale car Araminte découvre l’amour que Dorante éprouve pour elle. Dubois semble honnête avec Araminte mais c’est un double jeu.

Séance 4

Introduction :

Accroche : marivaudage : petit jeu de séduction

              Théâtre au XVIIIème siècle : influence des Italiens

Marivaux : son œuvre

Les Fausses Confidences, 1737 : comédie en 3 actes
résumé : un jeune homme, Dorante est amoureux d’une riche veuve, Araminte, elle-même courtisée par le Comte. C’est Dubois, l’ancien valet de Dorante, qui a mis au point un stratagème pour rapprocher les deux gens. Dans cette scène, Dubois dévoile à Araminte l’amour de Dorante.

Problématique : Comment Dubois se débrouille-t-il pour dévoiler l’amour de Dorante pour Araminte ?

En quoi Dubois apparaît-il comme un maître dans l’art de la manipulation, de la fausse confidence ?

Mouvement :

1ère partie : l1 à 8 : Dubois dévoile sa relation avec Dorante qu’il présente comme un honnête homme. / présentation méliorative de Dorante

Beaucoup de questions et d’interjections

Questions posées par Araminte car elle est dans l’incompréhension et elle est la maitresse.

On voit que la maîtresse est Araminte car elle utilise l’impératif « explique-toi » donc un ordre. Et elle tutoie Dorante alors que Dorante la vouvoie.

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