Acte 1 scene 14 : Les fausses confidences Marivaux
Fiche : Acte 1 scene 14 : Les fausses confidences Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kelyan Adda • 17 Mai 2022 • Fiche • 1 789 Mots (8 Pages) • 1 018 Vues
Les fausses confidences, Marivaux
Acte I, scène 14
Introduction :
Au XVIIIème siècle le personnage du valet au théâtre a évolué : héritier des zannis de la commedia dell’arte il devient un personnage plus complexe et capable de mettre en place des intrigues pour se jouer de ses maîtres ou servir leurs intérêts, le valet devient de plus en plus habile et son rôle s’étoffe. Il deviendra même le porte-parole de sa classe sociale avec Figaro dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais.
Dans Les Fausses confidences de Marivaux représenté pour la première fois en 1737, le valet Dubois joue lui aussi un rôle capital. Il va en effet par ses stratagèmes aider son ancien maître Dorante, un jeune homme désargenté, à épouser Araminte, une jeune veuve fortunée.
Dans la scène 14 de l’acte I, Dubois vient d’interrompre une conversation entre Dorante et Araminte et il feint d’être surpris par la présence du jeune homme ce qui attise la curiosité de la jeune femme qui est déjà troublée par Dorante qu’elle vient de choisir pour intendant. On assiste alors à une fausse confidence de la part de Dubois.
Lecture expressive
Problématique : Dans ce passage en quoi le stratagème de la fausse confidence de Dubois sert-il l’intrigue amoureuse ?
Structure
1-Ligne 1 à ligne 16 : Dubois annonce sa démission par peur de fréquenter Dorante
2-Ligne 17 à ligne 32 : Dubois révèle la folie amoureuse de Dorante
3-Ligne 33 à la fin : Dubois révèle l’identité de la femme aimée par Dorante
Stratagème habile : il pique d’abord la curiosité d’Araminte, l’effraie pour mieux lui avouer que la folie dont Dorante est atteint n’est pas dangereuse mais amoureuse et qu’elle est celle qu’il aime. Aveu progressif
1-Ligne 1 à ligne 16 : Dubois annonce sa démission par peur de fréquenter Dorante
Curiosité d’Araminte, intéressée par ce qui concerne Dorante. Attitude de Dubois l’intrigue. La « comédie » jouée par Dubois éveille son intérêt : Double interrogation l1
Mise en place de la manipulation de Dubois : « masque » : « air étonné » « cette attention à le regarder » Valet qui est un bon comédien =a joué l’étonnement
Valet = maître de l’art du langage : litote « ce n’est rien sinon que je ne saurais plus avoir l’honneur de servir madame » : atténuation suivie de la tournure impersonnelle « il faut que » = obligation, il n’a pas le choix. Démission = coup de théâtre pour Araminte mais aussi pour le spectateur (est-il en train de trahir Dorante ?)
Accentuation de la surprise d’Araminte, troublée par cette démission : ligne 5
Didascalie + exclamative + interrogative
Incompréhesion d’A : disproportion entre les faits (avoir vu Dorante) / réaction (démission). Adverbe « seulement » : avoir vu Dorante = fait anodin
Lignes 5 à 11 Dubois mène l’échange : stichomythies = échange rapide de répliques brèves : Dubois interroge / Araminte répond.
Dubois cherche à effrayer Araminte : laisse entendre qu’il a des informations graves sur Dorante : interrogation ligne 6
Suggère une manœuvre sournoise de la part de Dorante avec les questions : : « et par quel tour d’adresse est-il connu de Madame ? Comment est-il arrivé jusques ici ? »
Joue la comédie, fait semblant de ne pas savoir ce qu’il sait déjà : répétition des propos d’Araminte avec un ton inquiet. Comique de répétition. Il joue la surprise, l’étonnement, l’inquiétude. Ligne 10
Joue aussi la désolation, le regret : interjection « hélas ! » M.Rémy = victime naïve : expression péjorative + tournure négative : « le bonhomme, ne sait pas qui il vous donne »
Ménage ses effets : accentue l’effet dramatique : présentatif : « c’est… » annonce une révélation ; gradation ; métaphore hyperbolique : « c’est un démon que ce garçon-là » = Dorante = diabolique, maléfique, du côté du Diable, du Malin
Réaction vive d’Araminte, incrédulité. « Mais » = opposition = elle donne des ordres, exige des explications questions + impératif ligne 12. Le doute s’installe chez A
Dubois joue l’homme offensé, outré : répétitions ligne 13 + interjection « Ah ! » + adverbe intensif « vraiment » = assurance= il sait qui est Dorante.
Il utilise une vérité dans son mensonge « il me connaît bien aussi »
question rhétorique 14 qui renforce la véracité de ses propos. Preuve que Dorante a quelque chose à cacher
Araminte semble convaincue par ce que lui dit Dubois « il est vrai » Dubois a réussi à la manipuler : il réalise l’inverse de son objectif pour manipuler Araminte.
Se met à douter de Dorante mais hésite encore : questions à Dubois mais essaye de trouver une part de bien : « Serait-il capable de quelque mauvaise action que tu saches ? » voir l’interrogation : « Est-ce ce n’est pas un honnête homme ? »
2-Ligne 17 à ligne 32 : Dubois révèle la folie amoureuse de Dorante
Coup de théâtre de Dubois qui fait maintenant l’éloge de Dorante
Ligne 17 : exclamative « Lui ! » = surprise, indignation
Superlatif, hyperbole valorisante ligne 17 « il n’y a point de plus brave homme dans toute la terre » = homme unique, d’une bonté exceptionnelle
Accumulation d’hyperboles lors de la réplique de Dubois ligne 17 à 19
« peut-être » = répété= quasi-certitude. Comparatif
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