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Les Fausses Confidences, Marivaux, acte I, scène 2

Commentaire de texte : Les Fausses Confidences, Marivaux, acte I, scène 2. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  1 462 Mots (6 Pages)  •  176 Vues

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Texte 1 : Les Fausses Confidences, Marivaux

Acte 1 scène 2

Introduction :

Les Fausses Confidences de Marivaux est une pièce du 18ème siècle qui s’inscrit donc dans les années Lumières, qui sont des années où plusieurs dramaturges (dt Beaumarchais) ont écrit des pièces.

Il invente la comédie du sentiment qui est confrontée aux préjugés sociaux de son temps. La veuve fortunée Araminte devient progressivement amoureuse de Dorante dans cette pièce alors que Dorante est un bourgeois ruiné et qu’on propose à cette dernière un parti bcp plus intéressant en la personne du Comte d’Orimont.

Marivaux cherche donc à faire évoluer cette société hiérarchisée. Cette pièce est une Comédie d’intrigues qui met en scène un valet (Dubois) qui est le fondateur de la stratégie de cette comédie. C’est lui qui va inventer les Fausses Confidences. Son but est que Araminte tombe amoureuse de Dorante.

A travers cette comédie, nous allons étudier un passage en particulier celui de l’Acte 1 scène 2 qui est une scène d’exposition et de confidences entre 2 pers clés, Dubois, ancien maître de Dorante, et Dorante, nouveau valet d’Araminte, un bourgeois ruiné. L’intérêt dramaturgique de cette scène consiste à informer le lecteur du plan qui a été mis en place par Dubois pour qu’Araminte succombe au charme de Dorante malgré sa condition de valet. Cette scène permet au spectateur de comprendre qui sont les personnages ainsi que l’intrigue en commençant par un dialogue dans lequel Dubois domine Dorante et finissant en tirade amoureuse à la fin de la comédie.

Il s’agira donc d’analyser dans ce dialogue comment Dubois parvient à convaincre Dorante de l’infaillibilité du stratagème mis en place.

La lecture linéaire se fera donc selon 2 mouvements, 2 parties : un 1ère partie qui portera sur le dialogue, les répliques échangées entre Dorante et Dubois. On s’intéressera alors au stratagème, à l’intrigue, puis un 2ème mouvement qui se focalisera plus particulièrement sur la tirade de Dubois, sa verve qui fait de lui un valet machiavélique et sournois.

(lecture)

1ère partie : stratagème

 Les deux 1ères répliques : couple maître/ valet est mis en valeur, qui passe par la tutoiement et le vouvoiement, « tu crois qu’elle fera attention à moi » = Dorante tutoie Dubois, alors que dans la réplique d’après Dubois utilise le vouvoiement pour s’adresser à Dorante «  votre bonne mine, tournez vous… ».

= Dubois considère Dorante comme son maître, même s’il ne l’est plus car on sait qu’il est à présent intendant d’Araminte et Dubois est le nouveau valet d’Araminte.

Dès la première réplique, Dorante se montre particulièrement vulnérable, puisqu’il souligne son manque d’argent, qui lui donne l’illusion de n’être rien aux yeux de celle qu’il aime, renforcé par l’anaphore « moi qui ne suis rien, moi qui… ».

On peut noter le parallélisme de la construction avec une proposition subordonnée relative avec comme complément de l’antécédent le pronom « moi » et à la fois la présence de la négation « ne…rien », « ne …point », ce qui montre que Dorante se dévalorise aux yeux de Dubois.

Et cette dévalorisation le pousse à croire que par le fait d’être ruiné, il ne pourra pas séduire Araminte.

Dubois, quant à lui dans cette scène, joue de rôle de confident et il cherche à rassurer Dorante en mettant en valeur son avantage physique, visible dans la métaphore « votre bonne mine est un Pérou », il souligne les attraits physiques de Dorante, en mettant en valeur son visage.

Un peu plus bas dans la réplique « une taille qui vaut toutes les dignités possible », on retrouve cette volonté de mettre en valeur les atouts physique de Dorante. Prop sub relative  « qui…possibles » qui a pour antécédant le mot « taille » , il met en valeur un autre atout physique de Dorante.

En opposition, Dorante pense ne pas séduire Araminte parce qu’il est ruiné, donc Dubois met en avant ses atouts physiques.

Stichomythie : Succession rapide de très courtes répliques, au théâtre.

La suite du dialogue se présente comme une stichomythie  puisque les répliques sont dites de façon vive et spontanée entre les 2 interlocuteurs. Dorante va mettre en valeur 3 objections qui font que le stratagème de Dubois puisse ne pas réussir.

  • La 1ère objection est contenue ds la réplique «  quelle chimère » qui laisse envisager que la probabilité qu’il se retrouve «  en déshabillé » ds la chambre d’Araminte n’est pas plausible. Cette phrase brève , averbale souligne que pour Dorante , c’est de l’ordre du merveilleux et non du réel.
  • La 2ème objection de Dorante est d’ordre financière, «  elle a plus de cinquante mille livres de rente Dubois », met en avant l’extrême richesse d’Araminte, qui fait antithèse avec sa pauvreté.
  • La dernière objection concerne le caractère d’ « tu me dis qu’elle est extrêmement raisonnable ! », la caractère est souligné par l’adverbe « extrêmement » devant l’adj « raisonnable », met en valeur l’intensité de l’intelligence d’Araminte.

A ces 3 objections , Dubois répond de façon très sournoise, un peu machiavélique. On peut constater face à l’objection financière la réplique «  ah , vous en avez bien 60… ». L’écart des richesse crée un contraste comique accentué par le rythme rapide de la stichomythie.

Dubois , confiant , annonce ses stratagème à venir en jouant avec la double énonciation « vous m’en direz des nouvelles », Cette remarque s’adresse à Dorante, mais elle capte surtout l’attention du spectateur qui souhaite connaître la suite de l’intrigue.

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