Les approches des différentes sciences humaines sur la Covid-19

Les approches des différentes sciences humaines sur la Covid-19

        La Covid-19 est l’une des crises les plus paralysante de notre époque, à l’échelle mondiale. La pandémie est aussi une crise socioéconomique sans précédent mettant sous pression chacun des pays qu'elle touche, socialement, économiquement et politiquement. La France, elle, a été touchée en début d’année 2020. S’en est suivie une longue lutte pour contrôler ce virus mortel, géré plus ou moins bien selon les pays.

Que nous apprennent les approches des différentes sciences humaines sur la covid-19 ?

Dans un premier temps, nous verrons les différentes pandémies de l’histoire et comment elles ont été gérées, dans une deuxième partie, nous étudierons comment le virus a évolué géographiquement, puis, la géopolitique nous apprendra la relation entre les pays durant cette crise, et, enfin, dans une dernière partie, comment les sciences politiques nous aident à comprendre le fonctionnement des pays face à la covid-19.

        Les premières maladies contagieuses ne datent pas d’hier. En effet dès le néolithique (dernière période de la préhistoire), dut aux débuts de la domestication des animaux avec l’élevage dans le croissant fertile (actuels Liban, Chypre, Koweït, Israël et Palestine), la rougeole fait son apparition avec la domestication des bovins. Mais la réelle première pandémie (Épidémie qui touche le monde entier) est celle de la variole qui prend sa source en Chine, puis se propage en Inde avant de toucher l’Afrique et l’Europe. Cette diffusion est due au commerce, aux guerres et aux conquêtes. En effet, les marins espagnols et portugais on ramener plusieurs maladies dans le nouveau monde (Amérique), qui ont décimé 90% de la population, notamment la rougeole et la variole, il s’agit du choc microbien.

La deuxième grande pandémie est celle de la peste noire, au Moyen-Age, qui a duré près de 20 ans. Elle est venue encore une fois de chine avec les routes de la soie, transmise par les rats et les puces qui vivent sur eux ; elle arrive en France en 1347. Quand elle prend fin vers 1352, la peste a tué près de la moitié de la population européenne, plus de 50 millions de personnes.

C’est en 1834, avec l’apparition du Choléra en France que les premières mesures sont prises avec des mises en quarantaine des marchands et avec le contrôle des frontières nationales. Plus récemment encore, les épidémies de grippes, notamment celle de la grippe espagnole en 1918 qui a tué 5% de la population mondiale.

De nos jours, les progrès de la médecine et de l’hygiène nous protègent davantage et nous permettent de contrôler la diffusion de certains virus, grâce, par exemple, aux vaccins inventés par Pasteur en 1796.

En se positionnant dans le temps long, on peut se rendre compte que la crise de la covid-19 n’est pas la plus meurtrière, mais la plus paralysante avec 4 milliards de personnes confinés dans le monde. Au cours des siècles, l’histoire nous a permis de mieux nous préparer face aux virus des temps modernes notamment en comparant avec les épidémies passées. Pour autant, les épidémies n’ont pas disparu. La covid-19 en est la preuve, elle s’est diffusée dans le monde en quelques mois grâce au échanges entre les pays.

        L’émergence des transports aériens de masse ont permis à certains virus de se propager beaucoup plus rapidement qu’auparavant tel que la grippe en 1969 qui a tué 30 milles personnes en quelques semaines en France, ou le sida dans les années 80 qui lui a fait 32 millions de morts en 40 ans. D’autres en revanche restent cantonnés à certaines régions comme Ebola (RDC, Guinée, Sierra Leone, Liberia), encore une fois à cause d’animaux qui, dut à la déforestation, sont de plus en plus en contact avec l’Homme (chauve-souris). Le SRAS (Chine) et le MERS (Arabie saoudite) ne se sont également pas diffusés dans le monde.

De nouveau en Chine, la covid-19 apparait au mois de novembre 2019 à Wuhan. Il s’est propagé dans le triangle Wuhan, Pékin, Shanghai, là où il y a la plus grande densité de population en Chine qui, elle-même compte plus d’1,4 milliards d’habitants. C’est cette densité de population qui a permis au virus de se propager bien plus rapidement puisqu’il se transmet d’une personne à l’autre lorsque de petites particules liquides sont expulsées par la bouche ou par le nez quand une personne infectée tousse, éternue, parle, chante ou respire profondément. Malgré un confinement de la population et le bouclage de la ville de Wuhan en janvier 2020, la Covid-19 a emprunté les flux aériens (qui ont doublé entre 2006 et 2018), vers les pays du monde entier. Les plus développés comme les Etats Unis et les pays d’Europe de l’Ouest se démarquent avec le plus de cas, car les frontières sont ouvertes et que le tourisme y est plus fréquent que dans certains pays d’Asie ou d’Europe de l’Est.

La géographie nous permet en ces temps de crises de changer d’échelle pour avoir une meilleure compréhension de la covid-19. En effet, nous pouvons étudier sa propagation, ses origines et sa source pour nous permettre de mieux contrôler la pandémie à l’avenir, et celles qui pourront potentiellement suivre. Les échanges entre les pays jouent un rôle primordial dans cette crise sans précèdent, que ce soit géographiquement ou politiquement.

        Alors qu’un vaccin a été trouvé, certaines puissances ont décidés de l’utiliser comme un outil diplomatique, d’influence sur les pays les plus démunis, qui ont eux aussi besoins de ces doses si précieuses. Les plus gros producteurs de ce vaccin sont la Chine, la Russie, les Etats-Unis et l’Europe et ils ont tous une stratégie différente pour étendre leur influence.

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