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Médiation interculturelle

Analyse sectorielle : Médiation interculturelle. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 313 Mots (6 Pages)  •  645 Vues

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J’ai travaillé six ans dans un Centre Educatif et de Formation Professionnelle. Cet établissement est un foyer de l’enfance qui accueille soixante-huit adolescents âgés de quatorze à vingt-et-un ans en situation de difficultés sociales, familiales et/ou scolaire. Une grande majorité sont des Mineurs Non Accompagnés, isolés sur le territoire français.

Dans cet établissement, ce sont les éducateurs qui jouent le rôle de médiateur. Bien souvent le moment de l’adolescence est un moment difficile à gérer pour le jeune, et à leur arrivée au C.E.F.P. beaucoup ont rompus ou fortement détérioré les liens familiaux. La famille se retrouve dans l’incompréhension face à certains comportements. L’éducateur prend alors le rôle de médiateur, et essaye d’apaiser les tensions intrafamiliales. Il accompagne la famille à retrouver une cohésion et à se comprendre. Il fait le tiers dans la relation entre l’adolescent et ses parents.

J’ai également eu l’opportunité de travailler avec des médiateurs linguistiques lors de séances d’ethno-thérapie.

A travers les cours que j’ai pu suivre ce semestre, j’ai pu me faire une idée plus précise du rôle du médiateur interculturel. J’en ai déduit des adjectifs montrant ce qu’il ne doit pas être.

Le médiateur interculturel n’est pas jugeant. Le médiateur se doit de respecter, comprendre et expliquer les coutumes des personnes, sans les juger ni avoir à les adopter. Il se doit de ne pas donner d’avis sur la façon de vivre ou de penser des personnes, uniquement favoriser la compréhension de deux personnes vivant différemment.

Le médiateur interculturel n’est pas partial. Il se doit d’aider les différents partis à trouver un consensus, sans prendre parti pour l’un ou pour l’autre.  Il doit rester neutre, son rôle se cantonne à faciliter la compréhension entre les partis, et non à prendre la défense d’une personne face à une autre.

Le médiateur interculturel n’est pas apathique. Il est présent pour éclairer les différents partis, réduire la barrière de la culture, du langage, de l’incompréhension entre les personnes. Le médiateur ne laisse pas les personnes régler eux-mêmes leur problème, il s’implique pour les amener à trouver un terrain d’entente. Il agit.

Le médiateur interculturel n’est pas familier des personnes qu’il accompagne. Il est nécessaire que les le médiateur interculturel reste neutre, et pour ce faire, il ne faut pas qu’il y ait d’affecte dans la relation. Il ne peut pas avoir de liens amicaux ou familiaux avec l’un ou l’autre des partis pour pouvoir rester dans la bonne distance avec chacun.

Le médiateur interculturel n’est pas fruste. Il se doit de faire preuve de tact et de diplomatie pour arriver à se faire entendre des différentes personnes. Son comportement et son discours ont un impact sur l’écoute qu’ont les personnes avec qui il travaille.

        Le médiateur interculturel ne doit pas être confus. Il se doit d’être clair dans ses propos, ordonné dans sa façon de penser, et compréhensible des deux partis.

        La médiation interculturelle est un moyen d’ouvrir le dialogue, de rompre l’incompréhension entre les partis, de désamorcer un conflit basé sur un malentendu. Cela peut éviter bien des problèmes, qui au final n’auraient pas lieu d’être si les deux partis se comprenaient et faisaient fis de leurs propres codes et valeurs pour accepter ceux de l’autre et sa façon de penser et vivre.

La médiation interculturelle est une approche relationnelle visant à créer ou rétablir un lien social entre des personnes destinées à vivre ou travailler dans un même endroit.

Je ne suis pas vraiment en accord avec l’affirmation « Les programmes de médiation interculturelle sont nécessairement voués à l’échec. Pour s’en convaincre, il suffit simplement de rappeler l’écart entre les pratiques de médiation et la valeur d’intérêt général qui leur est attribuée dans différents contextes ».

C’est un fait, l’intérêt général prévaut. Si la culture des personnes est différente c’est l’intérêt de la population en général qui est pris en compte. Mais cela ne veut pas dire que ce sont les coutumes de la France qui prime parce que nous sommes en France. Ce n’est pas parce que l’intérêt général prévaut que les médiations n’apportent pas de bénéfices aux gens, à la culture, et au fait de se mettre à la place de l’autre, d’essayer de se comprendre.

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