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APP stage psychiatrie

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Par   •  22 Janvier 2023  •  Analyse sectorielle  •  2 210 Mots (9 Pages)  •  409 Vues

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Semestre 2 - Clinique de psychiatrie en hospitalisation libre                                  Estelle GENEIX

Une situation d’urgence

Actuellement en stage dans une aile d’une clinique privée de psychiatrie, j’y effectue mon troisième stage de l’année pendant 5 semaines. Dans le service, on retrouve diverses pathologies comme la dépression, la schizophrénie, les troubles bipolaires ou encore les dépendances (alcool, médicaments, drogues). Une grande équipe pluridisciplinaire est présente dont des médecins, des infirmiers, des aides-soignants, des ergothérapeutes, des psychologues, des agents de services hospitaliers, des coach sportifs, ... La communication, la compréhension, l’empathie sont également la clé auprès des patients.

Ainsi, par le biais de cette analyse pratique professionnelle, je choisis de traiter le cas d’un malaise d’une patiente. J’ai choisi cette situation car elle m’a interpellé à maintes reprises sur l’attitude que je me devais d’avoir. Pour étayer mes propos, je commencerai par présenter la patiente et son contexte, puis je détaillerai la préparation du matériel nécessaire au soin puis le soin.

La patiente est Mme P., 22 ans admise depuis le 15 mai 2022 pour dépression et anxiété. Elle avait déjà été hospitalisée, dans cette même clinique, deux mois auparavant. Elle a des idées noires mais également des idées suicidaires. Elle est suivie par la docteure psychiatre de la clinique depuis de nombreuses années. Je sais par ailleurs, d’après son dossier de soins, que c’est une patiente demandeuse de traitements, en perpétuelle discussion sur ces derniers et sur ses soins et demandeuse d’attention et d’écoute. Je sais donc que je vais utiliser un vocabulaire de réassurance afin de ne pas la brusquer. Je sais par la même occasion que je vais prendre le temps de l’écouter et que je vais devoir être la plus bienveillante possible.

Nous sommes le mardi 24 mai 2022, il est aux alentours de 17 h. L’aide-soignant (AS), l’infirmière addictologue et moi-même sommes dans le poste de soins afin de faire le point sur les différents rendez-vous qu’a eu l’infirmière addictologue dans la matinée. A ce moment-là, un patient d’une autre aile de la clinique vient se présenter au poste de soins, en courant, afin de nous prévenir que sa fiancée, Mme P., était en train de faire un malaise. Nous le suivons dans le parc afin de pouvoir prendre en charge la patiente. Pendant le trajet, il nous explique que c’est arrivé brutalement, qu’elle a des céphalées et qu’elle se plaint de vertiges rotatoires. En arrivant devant la patiente, nous la trouvons assise sur un banc, les jambes en tailleur. À ce moment, je commence un peu à stresser en voyant son faciès assez pâle. Je décide de passer outre mon ressenti et je me dis que pour le bien de la prise en charge de la patiente, je vais devoir contrôler mes émotions. Je commence donc par lui demander ce qu’il se passe. Elle me dit, à demi-mots, qu’elle se sent faible, sans équilibre, qu’elle voit trouble. L’AS me voyant prendre en charge la patiente me laisse faire et reste à côté. Voyant les jambes croisées de la patiente, je lui demande alors de les décroiser et lui demande si elle préfère s'allonger. L’AS me dit alors que sa chambre est juste à côté et qu'il est préférable de l'emmener dans celle-ci. L’AS et l’infirmière aident alors Mme P. à se déplacer jusque dans sa chambre et l’AS me dit alors de chercher le matériel pour prendre ses paramètres vitaux et sa glycémie. Je prends alors le tensiomètre, le thermomètre et tout le matériel nécessaire à la glycémie : lecteur instantané de glycémie, bandelette compatible avec le lecteur, auto-piqueur à usage unique, compresses non stériles, gants et réniforme à usage unique et tout le nécessaire à l’hygiène des mains. Je prends alors le matériel et je retourne vite dans la chambre de la patiente à l’autre bout du couloir.

Je toque à la chambre et l’ouvre. Je tends alors le tensiomètre et le thermomètre à l’AS. Pendant que l’aide-soignant prend sa pression artérielle (tension), son pouls et sa température, je m’occupe de prendre la mesure de la glycémie. Je panique un peu étant donné que je n’avais jamais réalisé de glycémie sur un patient hormis sur des mannequins. Je me dis que ça va aller, que je me suis déjà entraînée, que je connais la technique et dépose le réniforme sur la table de sa chambre. Je me désinfecte les mains et mets mes gants. Je redemande à la patiente si elle se sent bien et si je peux réaliser une glycémie au bout de son doigt. Elle me dit à demi-mots que c'est ok et je me prépare pour mon soin. Au préalable, je vérifie les dates de péremption et l'intégrité des emballages. J'ouvre aseptiquement le matériel et mets la bandelette sur le lecteur. Comme la patiente ne peut pas le faire toute seule, je nettoie le bout de son doigt à l'aide d'une compressé imbibée d'eau chaude et de savon. Je rince ensuite son doigt à l'aide d'une compresse imbibée d'eau chaude et je sèche son doigt à l'aide d'une compresse sèche. Je réchauffe le bout du doigt (dernière phalange de l’annulaire) et je comprime en dessous de la zone de prélèvement afin de faire affluer le sang. J'applique l’auto-piqueur sur la zone de prélèvement, je pique et je dépose la goutte de sang la bandelette. Je comprime ensuite légèrement la zone de prélèvement à l'aide d'une compresse sèche et je jette les gants. Je lis le résultat : 1,05 g/L : le résultat est bon. Je peux retirer et jeter les gants afin de me désinfecter les mains avec du gel hydroalcoolique. Je note ensuite les résultats de la glycémie sur mon bloc note. L’AS me dit la tension, le pouls et la température pour que je note également. Les 3 résultats sont normaux. À ce moment-là, l’infirmière addictologue nous dit qu’elle retourne en consultation comme elle voyait que l’on se débrouillait sans elle. L’AS me dit de rester avec la patiente pendant qu’il va noter les résultats dans le dossier de soins. Je lui donne donc mon bloc note et il reprend également tout le matériel que l’on a utilisé pour pouvoir le jeter ou le désinfecter si c’est du matériel réutilisable. Je vois devant moinune patiente paniquée et cela me déstabilise un peu mais j’essaie de ne rien laisser paraître afin de ne pas faire paniquer la patiente plus que cela.

Je m’assoie alors à côté de la patiente afin de mieux communiquer avec elle. Je lui demande alors si elle ne préfère pas surélever les jambes afin de mieux faire circuler le sang. Je mets donc ses coussins et sa couverture roulés en boule sous ses jambes.

De là, je me dis que je vais questionner la patiente sur son malaise afin de mieux comprendre celui-ci. Je lui demande si elle a mal et surtout de quantifier sa douleur sur une échelle de 0 à 10 : 0 représentant l'absence de douleur et 10 représentant une douleur insupportable pour elle. Elle me dit qu'elle n'a pas vraiment de douleur et qu'elle se situe plutôt à un ou 2 étant donné qu'elle ne se sent pas bien. Je lui demande également si elle est allergique à certains médicaments ou aliments (qui ne seraient pas notifiés dans le dossier de soins). À ce moment-là, je me sens plutôt sereine car je sais les questions qu'il faut poser en cas de malaise. Comme je ne me souvenais pas de son dossier de soins par cœur, je lui demande si elle a des problèmes de santé et son historique médical comme un diabète, de l’asthme, des antécédents familiaux d’AVC ou d’arrêt cardiaque. Elle me dit que, hormis ses problèmes de santé psychiques, elle est parfaitement en bonne santé. Pendant cet interrogatoire, je me sens en confiance, écoute la patiente et essaie de la rassurer au maximum. Je demande à la patiente si elle a pris un repas depuis celui du midi et si d'ailleurs elle a bien mangé celui du midi et en quantité suffisante. Elle me dit que la dernière fois qu'elle a mangé, c'était il y a environ une demi-heure et c’étaient des petits gâteaux qui se trouvaient dans sa chambre. Je lui demandais également comment s'est passé son malaise, est ce qu'il y a eu un événement déclencheur au moment de celui-ci. Elle me dit que non, qu'elle était en train de fumer et qu'elle ne comprend pas pourquoi elle a ça. Par ailleurs, au fur et à mesure de notre discussion, je vois qu'elle commence de plus en plus à s'apaiser et sa peur diminue. Elle commence petit à petit à reprendre ses esprits et me demande à boire. Elle décide de s'asseoir dans son lit car elle dit ne pas se trouver bien en position allongée. Je l'aide donc à s'asseoir et elle me dit qu'elle se sent mieux. Elle me parle alors de son travail, stressant, de son environnement familial angoissant, de son passé qui lui sont tous revenus à l’esprit en même temps engendrant ainsi son malaise. Elle me dit que c’est pas la première fois qu’elle fait ce genre de malaise. J’essaie au maximum de trouver les mots et de ne pas dramatiser ni rationnaliser ce qui vient de se passer.

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