APP contention psychiatrie

ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE

1. Thème de la situation en lien avec le questionnement de départ

Mise en place d’une contention dans un contexte d’urgence en psychiatrie.

1. Description de la situation vécue

J’effectue mon stage de semestre 3, d’une durée de 8 semaines dans une clinique psychiatrique. Ce service d’admission hospitalise des patients en soins libres atteints de troubles variés : troubles bipolaires, troubles addictifs, syndrome anxiodépressif, ainsi que certains patients psychotiques. Cette hospitalisation constitue une étape dans le parcours de soins, où il est mis en place des stratégies thérapeutiques et où le patient est pris en charge dans ses multiples dimensions : sur le plan médical, social, psychologique.  assistants sociaux, psychologues, addictologues. Dans la prise en soins de ces patients interviennent aussi des  infirmiers,  des aides-soignants, des secrétaires, kiné.

Les pathologies prévalentes de ce service sont les troubles bipolaires, troubles addictifs, les troubles schizophréniques, la dépression, ainsi que les troubles du développement. Même s’il existe plusieurs modes d’admission pour les services psychiatriques (Soins à la demande d’un tiers, ou Soins à la demande d’un représentant de l’état) cette clinique accueille exclusivement des personnes en hospitalisation libre, ce qui signifie qu’elles ont donné leur consentement pour l’hospitalisation. Cependant, il existe quelques patients en Soins à la Demande d’un Tiers, en attente d’une structure adaptée.

Quant au temps d’hospitalisation, il est en moyenne de 3 à 4 semaines, mais certains patients sont présents depuis plusieurs années.

La situation se déroule concernant la prise en charge d’une patiente psychotique. Aux transmissions j’apprends que cette patiente a été placé en chambre d’isolement suite à son comportement auto et hétéro agressif. Très rapidement, la médecin rend visite à la patiente dans la chambre. Nous sommes donc la patiente, la médecin, l’infirmier et moi-même, un peu plus en retrait. Pendant l’entretien, la patiente cri de plus en plus fort et présente des risques de passage à l’acte hétéro et auto agressifs. Au vu de la tension présente, un deuxième infirmier rentre dans la chambre. La patiente est allongée sur le lit, et je remarque que les infirmiers sont très proches d’elle, pour pouvoir intervenir en cas de passage à l’acte. Après des cris de plus en plus fort, la patiente tente un premier acte hétéro agressif dirigé vers la médecin, qu’elle griffe au niveau de la main. Suite à cet acte, les deux infirmiers maintiennent une contention physique avec leurs mains.

La médecin tente de continuer l’entretien médical avec la patiente, qui continue de crier.

Deuxième passage à l’acte hétéro-agressif envers la médecin, que la patiente tente de mordre. Les deux infirmiers interviennent puis la patiente tente de se mordre elle-même. A cet instant, je m’approche rapidement de la patiente pour venir en aide à mes collègues, sans trop savoir quoi faire. Une fois proche de la patiente je vois que mes deux collègues assurent manuellement une contention et gèrent la situation. Je sens que la situation est tendue, j’ai l’impression d’être partagée entre l’envie d’aider et avoir peur de gêner.

La médecin décide alors de mettre en place le protocole de contention. Mon collègue me demande alors d’aller chercher le sac des contentions. Une fois revenue dans la chambre, il prend une contention de bras et me donne l’autre. C’est à moi de poser la contention. La patiente est calme mais toujours maintenue par d’autres infirmiers, le temps que la contention soit installée.

C’est la première fois que je suis actrice dans une situation d’urgence. C’est également la première fois que je pose une contention. Je suis un peu stressée, j’ai peur de ne pas réussir à être efficace dans cette situation qui demande de la rapidité d’exécution. Mais je suis extrêmement contente que l’équipe me confie cette responsabilité.

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