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Démarche de soins - stage psychiatrie

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Par   •  8 Avril 2019  •  Étude de cas  •  2 974 Mots (12 Pages)  •  1 156 Vues

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Démarche de soins

M. M

M. M est âgé de 50 ans, il est célibataire sans enfants. Sans activité professionnelle.

Il mesure 187 cm et pèse 98 kg. Son IMC est de 28 ce qui traduit un léger surpoids.

M. M. a été hospitalisé à plusieurs reprises principalement dans un contexte de bouffées délirantes, c’est d’ailleurs la raison de sa première hospitalisation en 1999. A ce jour, M. M est hospitalisé en soins libres[1]. Cette hospitalisation a pour objectif de poursuivre l’amélioration de la symptomatologie et de l’accompagner dans une démarche de réhabilitation psycho-sociale.

M. M est le second d’une fratrie de 3 enfants. Il a une sœur (Caroline) et un frère (Emmanuel), ainsi qu’un frère (Yannick) et une sœur (?) de lait, élevés par la maman de M. M qui était accueillante familiale. Celle-ci est décrite comme surprotectrice et dans le déni vis-à-vis de la pathologie de son fils.

Son père, décédé des suites d’un carcinome hépatique, était cadre à la Poste.

Sa pathologie n’entrainant pas de déficiences intellectuelles, M. M a pu suivre un cursus scolaire normal et poursuive des études professionnelles dans le domaine de la mécanique. Il est titulaire d’un CAP Mécanique, et d’un BEP Electromécanique, il possède également un niveau Bac pro maintenance des systèmes mécaniques automatisés.

M. M n’a pu obtenir son Bac suite à d’une importante crise d’angoisse survenue le jour de l’examen, par ailleurs, il était bon élève.

Quelques mois après son incorporation, M. M est réformé du Service National pour inaptitude définitive à servir en raison de troubles psychopathologiques, ou de troubles importants de la personnalité ou de l’adaptation.

Dans les années 90’, M. M occupe divers emplois. Il est intérimaire pour de courtes missions entrecoupées de périodes de chômage. A cette époque, il vit en concubinage dans le nord du département. En 1999, M. M et sa compagne ainsi que les 4 enfants de celle-ci, quittent la région pour s’installer près de Poitiers.

Peu après, M. M est hospitalisé pour la 1ère fois dans un établissement spécialisé en psychiatrie et santé mentale pour délire mystique et hallucinations auditives. Il y séjournera pendant 3 semaines.

Trois mois plus tard, M. M est de nouveau hospitalisé, pour décompensation psychotique réactionnelle à une rupture amoureuse. A sa sortie, M. M poursuivra son suivi à l’hôpital de jour, et bénéficiera d’une prise en charge thérapeutique en centre de réadaptation.

Un an après, M. M cesse de se rendre au centre de réadaptation et sera de nouveau hospitalisé pour rupture de soins.

Il sera de nouveau hospitalisé, à sa demande, en 2003.

Suite à son incapacité à gérer ses finances, des mesures de protection juridique renforcées seront mises en place[2].

Entre 2008 et 2009, M. M effectue du bénévolat pour une association, puis il est à nouveau hospitalisé suite à la non-observance de son traitement. A cette période il consomme régulièrement du cannabis.

En 2011, M. M, sera alors de nouveau admis à plusieurs reprises en milieu spécialisé, et sera placé en chambre de soins intensifs suite à des menaces de suicide. La même année, il part à la recherche de son ancienne compagne (voyage pathologique), et devient alors sans domicile fixe.

Sujet aux addictions (alcool et cannabis), par la suite, M. M est fréquemment hospitalisé pour non observance et mise en danger, avec une recrudescence importante des symptômes (délire, dissociation, discordance…).

Novembre 2014, échec de son projet de vie en appartement thérapeutique, après un séjour dans une Unité d’Evaluation et de Réadaptation.

Il intègrera l’Unité de Soins Prolongés en mars 2015.

Au sein de l’unité, M. M respecte le cadre de soins propre au service, ainsi il prend ses repas en salle commune, se rend en salle de soins pour la prise de ses traitements, …etc. Il se montre autonome pour la plupart des actes de la vie quotidienne. Néanmoins, il nécessite régulièrement d’être sollicité pour l’entretien de son environnement (faire son lit, ranger son armoire et plus largement sa chambre), soigner son apparence (rasage).

Par ailleurs, il s’investit peu dans les activités qui lui sont proposées.

Ses journées sont principalement rythmées par sa consommation de cigarettes et ses sorties en centre-ville, M. M se rend quotidiennement dans un bar où il a ses habitudes pour boire un café et « rencontrer du monde », ainsi qu’à l’église chaque dimanche matin pour assister à la messe.

Discret, M. M sollicite peu l’équipe soignante, et entretient peu de contacts auprès des autres patients de l’unité.

M. M est régulièrement invité à séjourner quelques jours chez sa mère. Sa dernière permission s’est déroulée du 20 au 24 septembre dernier.  

Du fait de son handicap, M. M perçoit l’allocation adulte handicapé[3] (AAH).

Pour tous les soins en lien avec ces principaux problèmes médicaux M. M bénéficie d’une prise en charge à 100% par la sécurité sociale, au titre de l’affection de longue durée (ALD). La prise en charge du ticket modérateur est assurée par sa mutuelle.

En raison de l’altération de ses facultés mentales M. M bénéficie d'une mesure de protection juridique, sous tutelle[4] 

M. M a pour projet de retourner vivre en appartement, sans réelle conscience des difficultés auxquelles il pourrait être confronté, en effet, en l’état actuel des choses, un retour à domicile supposerait la mise en place d’un étayage important, assorti à un programme de soins complet (suivi psychiatrique : CMP, CATTP, HDJ, Centre de réadaptation… avec visites à domicile… etc.). 

La finalité du projet de soins à moyen terme, serait de renforcer le rôle et la place du patient dans sa prise en charge, pour lui permettre le plus possible d’être acteur de sa trajectoire.


Problèmes médicaux

Schizophrénie évoluant sur un mode chronique avec une entrave aux capacités d’adaptation aux situations sociales.

Facteurs favorisants :

  • Vulnérabilité génétique
  • Dysfonctionnement chimique au niveau des neuromédiateurs[5]
  • Histoire personnelle du patient, sa 1ère hospitalisation pour bouffée délirante fait suite à une rupture amoureuse 
  • Consommation de cannabis[6]

Signes cliniques :

  • Hallucinations psychosensorielles auditives, M. M entend des voix dans ce qu’il appelle son « inconscient »
  • Délire schizophrénique, le discours de M. M est plus ou moins cohérent. Il est le plus souvent à thèmes mystiques, et/ou d’invention. Ses délires sont à la fois hallucinatoires, et imaginatifs.
  • Angoisse, bien que M. M ne puisse l’énoncer clairement
  • Perte de contact avec le monde environnant, M. M se montre souvent en retrait, peu bavard, peu réactif, préférant selon ses propres termes « se préserver pour son inconscient » se réfugier dans son monde intérieur, ses pensées
  • Apragmatisme, qui se traduit chez M. M par un déficit d’énergie et de capacité à vouloir s’engager dans l’action, lorsqu’on le sollicite M. M prétexte souvent être fatigué pour se soustraire à une tâche, ou une activité
  • Bizarreries de croyances, de raisonnement,

Le traitement associe un neuroleptique atypique (Cf. Prescription médicale) à une psychothérapie de soutien et d’accompagnement, basée sur une relation de confiance

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