Démarche de soins ide psychiatrie
TD : Démarche de soins ide psychiatrie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar p.lefeuvre18 • 10 Avril 2017 • TD • 5 417 Mots (22 Pages) • 2 537 Vues
Démarche clinique infirmière en psychiatrie |
Les cadres institutionnels du soin
Le service de Ty Mad fait parti du secteur 7. C’est un service d’admission qui prend en charge des patients domiciliés de Morlaix à Carhaix qui sont en «crise» et qui ont besoin d’une hospitalisation de courte durée (sauf exceptions: hospitalisations programmées, etc.). Les patients ne sont pas tous forcément connus du service. Ils sont adressés pour la majorité des cas pour sevrage OH, décompensation de la pathologie psychotique, état dépressif majeur, etc. et sont hospitalisés selon différents modes: hospitalisation libre (HL), soins à la demande d’un tiers (SDT) ou soins à la demande d’un représentant de l’état (SDRE).
Le service peut accueillir 20 patients âgés de plus de 16 ans. Il compte 6 chambres doubles, 8 chambres seules et 1 chambre d’isolement. Le service a pour objectif de gérer la crise, d’apaiser le patient et proposer si besoin un étayage pour permettre un retour à domicile (suivi psychiatre, psychologue, rendez-vous CMP, etc.).
Les cadres de soins et de socialisation reflètent le savoir vivre au sein d’une «communauté». Ils se manifestent par un ensemble de règles, d’interdits tels que par exemple les échanges entre patient d’argent ou encore le respect des horaires de repas. Néanmoins, l’équipe pluridisciplinaire établie un cadre de soin pour chaque patient en fonction de son état psychique et de la potentialité de mise en danger de celui-ci qu’il doit respecter.
Contexte d'entrée dans le service
Me R, 34 ans, est entrée à Ty Mad le 14 mars 2017 en SDRE (signée par le maire de H. et le médecin traitant de Me R).
L'arrêté du maire signifiait qu'elle avait «envoyer des messages menaçant de mettre fin à ses jours. S'est enfermée chez elle avec des couteaux qu'elle a jeté sur la voie publique causant un trouble à l'ordre public».
Le certificat du médecin signifiait «troubles manifestes suivants: tachypsychie, propos délirants à thème de persécution, agitation motrice, agressivité, menace de tentative de suicide par arme blanche et défenestration. Description des faits et circonstances: appelé par la gendarmerie pour menace suicidaire chez Me R, qui était barricadée chez elle, porte fermée à clef, logement limite insalubre, appartement en désordre. Selon des proches, propos délirants depuis plus d'une semaine. Ouverture de la porte par la patiente sous menace d'ouverture de force».
A son entrée dans le service, Me R est contenue sur un brancard, proteste énergiquement, ne comprend pas ce qui lui arrive et pense «que nous devrions être au courant de sa situation depuis quelques jours». L'entretien d'entrée est difficile, elle se montre tachypsychique, semble épuisée par la situation. Elle finira par s'apaiser en retraçant les jours passés et les raisons de son hospitalisation.
Elle pense «être victime d'un complot, sait des choses» et en a averti le Maire de H. qui aurait préféré «l'enfermer» ici «pour la faire taire». Elle aurait «menacé de se trancher la gorge» pour qu'on fasse revenir son compagnon qui se serait enfui pour «éviter de porter la responsabilité d'un braquage qui n'aurait pas eu lieu». La gendarmerie de H. serait dans le coup. Mme R dit être suivi au niveau social sur C, par Mme D, qui serait aussi dans le complot.
Elle explique avoir demandé à son ex-mari de venir chercher les enfants pour éviter qu'elles ne soient mises en famille d'accueil, dit que cela remonte à 15 jours (la veille selon l'ex-mari). Explique également que ce jour, est allée à la mairie et à la gendarmerie de H. pour mettre à mal ce complot. Puis Me R s'est prise en photo avec son téléphone, une feuille de boucher sur la gorge pour faire peur aux personnes du complot, et à envoyée à ses contacts cette photo. Puis aurait été retrouvée chez elle retranchée, refusant dans un premier temps de sortir, les autorités pensaient qu'elle allait se suicider.
L'entrée de Me R en service de psychiatrie nécessitait une mise en chambre d'isolement, mais aucune chambre n'était libre sur le CHPM. Les consignes face à l'absence de chambre d'isolement ont été de fermer le service et d'installer Me R en chambre seule.
Biographie du patient, histoire du sujet
(Selon les dires de Me R, au cours des différents entretiens)
Me R a 34 ans. C'est une jeune femme métisse, brune, les cheveux frisés. Elle mesure 1m57 et à son entrée, Me R est cachectique, elle pèse 40kg.
Elle est originaire de la région parisienne. Elle est arrivée en Bretagne en décembre 2016 et habitait auparavant dans le Gard. Elle dit avoir connu son ex-mari à l'adolescence. S'est mariée « par désespoir », est séparée depuis 18 mois. Son ex-mari vit sur Paris.
De cette union sont née 2 filles: L. 10 ans et M. 8 ans. Elle décrit une relation fusionnelle avec la cadette de ses filles, relation qu'elle n'a plus avec l’aînée depuis la naissance de sa dernière. Me R explique qu'elle était persuadée d'attendre un garçon pour sa deuxième grossesse. La plus petite de ses filles ne supporterait pas qu'on approche sa mère. Elle évoque de la jalousie entre ses filles.
Elle a refait sa vie avec Mr D, originaire de Bretagne. Cet homme consommerait excessivement du cannabis, Me R «parfois» Ils sont revenu vivre en Bretagne pour rejoindre la famille de son nouveau compagnon, sa belle-mère Mme D les a fait revenir car «il y avait du travail ici». Ils ont alors été alors hébergés chez l'oncle de son compagnon « sourd et muet » à L. B. avant que le maire de H. ne leur trouve un appartement sur H. Elle habitait donc dans cet appartement avec son compagnon, ses 2 filles et ses animaux (un chiot de 8 mois, une chatte et ses 3 chatons, ainsi qu'un cochon d'inde). Ses animaux ont une place importante dans sa vie.
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