App stage en EHPAD

Introduction : 

Je suis présentement  élève en première année, en semestre 2. J’effectue mon stage dans un EHPAD (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes). La situation que j’ai choisie de retenir, est une situation d’aide relationnelle (capacité que peut  avoir un soignant  à amener  toutes les personnes en difficultés à mobiliser  ses ressources pour mieux vivre une situation. C’est un soin relationnel) qui m’a interpellée plus que d’autres.

Description :

Ce jour-là, une sonnette retentit dans l’infirmerie durant l’après-midi, celle-ci provient d’une chambre se situant au bout du couloir. Je décide d’aller y répondre. Je cogne à la porte pour avertir la résidente de ma présence, puis j’entre ; je vais immédiatement mettre la présence. Madame D. est assise dans son fauteuil près de la fenêtre, elle me dit instantanément qu’elle souhaite aller aux toilettes.

Je me souviens alors des paroles des aides-soignantes me disant que c’est une personne qui arrive à se mobiliser seule à l’aide de son déambulateur, mais qui a constamment besoin d’une présence auprès d’elle pour se rassurer ; il faut par conséquent la stimuler pour qu’elle puisse préserver son autonomie.

Ainsi, je lui demande d’y aller seule en lui expliquant que je reste à ses côtés et que si elle a besoin je reste auprès d’elle. Elle me répond qu’elle a peur de chuter, qu’elle se sent faible et qu’elle ressent des douleurs au niveau de l’abdomen. Je l’interroge pour savoir ce qui peut la mettre dans un tel état, elle me répond qu’elle ne sait pas, qu’elle a simplement « peur de tout », « peur de mourir ».  Elle commence à pleurer, je m’assois alors auprès d’elle sur le rebord du lit en lui prenant la main pour essayer de l’apaiser. Je lui explique que c’est pour son bien que nous lui demandons de se mobiliser seule, qu’elle doit continuer à s’exercer si elle souhaite préserver ses capacités locomotrices. Elle me répète qu’elle a « peur de tout » et que je ne suis pas apte à comprendre. Je lui demande de développer : Elle me répond qu’elle n’a pas à se confier à moi car je ne connais pas sa vie et ses problèmes. Je la réconforte en lui disant qu’elle peut en parler à un professionnel si elle préfère, et que je peux prendre rendez-vous auprès de la psychologue du service  pour qu’elle puisse  se confier à elle,  j’ajoute qu’elle a certainement besoin de parler et que cela pourrait lui faire du bien d’alléger sa conscience. Je précise  que ce n’est pas bon de garder toutes ces choses pour elle, et que c’est peut-être pour cela qu’elle a un nœud au niveau de l’estomac. Toutes ses peurs se répercutent sur son état physique au point de l’affaiblir, c’est pourquoi je me propose de l’écouter si elle en ressent le besoin.

Son visage s’apaise, ses traits sont moins tirés ; elle me répond qu’elle n’a pas pu voir son fils depuis plusieurs jours et que cela l’angoisse énormément. Je la réconforte en lui rappelant que son fils est en vacances, qu’il va bientôt rentrer et venir la voir. Elle s’assagit, et me remercie de lui avoir donné une réponse.

Je lui demande alors si elle souhaite toujours aller aux toilettes, elle me répond qu’elle n’a plus envie, qu’elle ne sait pas quoi faire et qu’elle s’ennuie dans sa chambre. Je lui rappelle qu’elle peut aller se joindre aux autres résidents de l’établissement pour participer à l’activité : un spectacle de mime. Je me propose de l’accompagner jusqu’à l’ascenseur pour aller au rez-de-chaussée. Elle se déplace à mes côtés avec son déambulateur. Devant l’ascenseur elle me demande de rester avec elle, je lui explique que je ne peux pas, que je dois rester à l’étage pour m’occuper des autres résidents. Je la rassure en lui disant qu’en bas il y a l’animatrice et que si elle a besoin elle peut s’adresser à elle. Elle monte alors dans l’ascenseur en me remerciant une nouvelle fois.

Questionnement :

Ai-je adoptée une posture professionnelle correcte dans cette situation en instaurant une communication adaptée pour favoriser une relation de confiance entre la résidente et moi ?

Analyse :

Tout d’abord, j’ai cognée à la porte pour avertir la patiente de mon arrivée, quand elle m’a répondu j’ai été mettre ma présence pour prévenir l’équipe soignante de ma présence dans la chambre. Madame D. demande souvent de l’aide pour aller aux toilettes, les aides-soignantes m’avaient par conséquent averti en me disant qu’il fallait la laisser faire ses trajets seule en déambulateur. En me précisant que c’était une résidente qui avait constamment besoin d’une présence auprès d’elle pour la rassurer, puisqu’elle a fréquemment des angoisses.

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