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Cours de sociologie sur les concepts de Erwin Goffman

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Par   •  8 Mai 2020  •  Cours  •  3 616 Mots (15 Pages)  •  938 Vues

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COURS ES

NOVEMBRE 2012

ERWING GOFFMAN

ASILES - 1961

Sommaire :

Introduction : le concept sociologique d’institution totale        2

1.        Définition d’une institution totale        3

2.        Pourquoi utiliser le mot « institution totale » ?        4

3.        Pourquoi le mot « institution totale » est un concept ?        5

I PARTIE I : les caractéristiques de l’institution totale        6

4.        Première grande caractéristique d’une « institution totale »        6

5.        Deuxième grande caractéristique d’une « institution totale »        7

6.        Troisième grande caractéristique d’une « institution totale »        8

7.        La place du travail/salaire dans une « institution totale »        9

8.        Les caractéristiques de la vie du « reclus » : le couple surveillé / surveillant        10

9.        Les représentations croisées du couple surveillé / surveillant        11

10.        Les modes de communications du couple surveillé / surveillant        12

II PARTIE II : les techniques de dépersonnalisation        13

11.        Les modes d’entrée du reclus dans l’institution        13

12.        L’isolement : premier pas        14

13.        Les cérémonies d’admission : deuxième pas        15

14.        Le dépouillement: troisième pas        16

15.        La dégradation de l’image de soi: quatrième pas        17

16.        La contamination physique : cinquième pas        18

17.        La contamination morale : sixième pas        19

III Partie III - Les voies de la dépersonnalisation        20

18.        Le ricochet        20

19.        L’embrigadement : le rôle de l’emploi du temps        21

20.        L’embrigadement : le rôle du dénuement        22

IV Partie IV – Réclusion et aliénation        23

21.        La perte de l’autonomie : le hors langage        23

22.        La perte de l’autonomie : le langage        24


Introduction : le concept sociologique d’institution totale

Première page de couverture du Livre : Asiles, de Erwin Goffman, Edition de Minuit, 1968.

[pic 1]


  1. Définition d’une institution totale

« On peut définir une institution totale comme un lieu de résidence et de travail où un grand nombre d’individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées. »

Commentaire :

  • lieu de résidence identique et commun
  • lieu de vie et de travail en même temps
  • espace collectif avec un grand nombre d’individus
  • individus en grand nombre soumis à une même situation de vie
  • collectif coupé du monde extérieur (par des murs la plupart du temps)
  • pendant une période relativement longue (déterminée ou indéterminée)
  • vivant une vie recluse dont les modalités sont réglées : ce qui s’accompagne du respect de tous des règles édictées dans les moindres recoins de leur vie privée
  • contribue à faire disparaître progressivement les espaces de vie privée autonome.


  1. Pourquoi utiliser le mot « institution totale » ?

« Total » et non pas « totalitaire »,

car :

« Total » permet de signifier qu’il s’agit d’englober la totalité des éléments de vie d’un ensemble donné.

Alors que :

« Totalitaire » désigne, dans la vulgate du sens commun, un régime politique dictatorial d’un pays.

Commentaire :

Le premier exemple : la prison.

Le deuxième exemple : les hôpitaux psychiatriques.

Troisième exemple : anciens orphelinats.

Autres exemples : couvents, monastères, internat avec école, foyer pour vieillards, navire de guerre ou de commerce, caserne militaire, hôpitaux psychiatriques, etc.

D’autres exemples : MECS, ITEP avec internat, CEF, Foyer type IDEF, EPHAD,

Un périmètre géographique précis délimite l’espace dans lequel les règles de l’institution sont valables. Ce périmètre est souvent ceinturé par des obstacles matériels : portes, murs, falaises, étendues d’eau.

Les relations avec l’extérieur font l’objet d’un protocole précis contrôlé par la hiérarchie.

L’individus est appelé « le reclus ».

Le centre de l’étude de Goffman est « l’univers du reclus ».

L’individu est contraint d’obéir aux règles avec ou sans son consentement. Il subit ou intériorise les règles qu’un pouvoir hiérarchique fait peser sur lui.

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