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Cours sociologie politique

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Par   •  19 Octobre 2022  •  Cours  •  3 952 Mots (16 Pages)  •  251 Vues

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CHAPITRE 1 :

CITOYENNETÉ ET PARTICIPATION POLITIQUE

        INTRODUCTION :

        Comment la participation, la citoyenneté, a-t-elle émergée comme un droit ? Comment a-t-on eu l’institutionnalisation de différentes offres de participation ?

        Ces possibilités sont offertes dans un système politique et celles-ci sont encadrées juridiquement

→ droit électoral / droit à la manifestation / droit au syndicat… Mais ces droits sont liés à des échelles de légitimité.

Exemple : Lors d’une manifestation ou d’une grève, le pouvoir dira que ce n’est pas la rue qui décide. Ces manifestations n’iront pas destituer le pouvoir en place. Vote > manifestation.

        Par ailleurs, le droit à la participation ne permet pas toujours de générer des pratiques de participation. Ce n’est pas parce qu’on possède le droit de vote qu’on l’utilise. Il y a également des conditions sociales qui favorisent une plus grande participation politique.

        La politique est une activité spécialisée. Elle possède des institutions spécifiques et une séparation entre les gouvernants (au nombre de 1 à 2 % de la population en France), aux gouvernés. Au sein des fonctions de gouvernants, il y a également des spécialisations. L’univers des gouvernants est « un monde en soi ».

        En démocratie, on confie par des mécanisations de délégation, des représentants à qui on délègue les pouvoirs. Jean-Jacques Rousseau s’accorde à dire que la démocratie ne peut être représentative, il s’agit selon lui d’un oxymore. L’unique démocratie serait uniquement participative. La démocratie est fondée sur le principe que le pouvoir  procède du peuple, souverain.          

        En démocratie, les citoyens participent.

Participation : Ensembles des activités individuelles ou collectives susceptible de donner aux gouvernés une influence (et non pas pouvoir) sur le fonctionnement du système politique. [P.Braud]

        

        Cette influence peut se retranscrire par le vote, mais aussi par des opinions politiques sur les réseaux sociaux, ou des échanges d’opinions entre étudiants, puisqu’au cours de la discussion, le débat progresse. Il ne peut y avoir démocratie sans participation des citoyens, c’est la concrétisation de la souveraineté du peuple.

        Les citoyens sont des gouvernés à qui il est reconnu un droit de participation. Une des caractéristiques du système démocratique ne reconnaît pas que des gouvernés mais aussi des citoyens qui sont invités à participer à des affaires publiques → conception de la citoyenneté.

        1) La citoyenneté : un droit à la participation politique

Ouvrage de Pierre-Rosanvallon : Le sacre du citoyen (1992) → référence au titre de roi, oxymore.

        La reconnaissance du citoyen est affirmée en 1848 avec le suffrage universel masculin et un élargissement de la citoyenneté et de la participation. Ces citoyens vont avoir davantage de pouvoir puisque l’on passe du régime censitaire au régime universel lors de la IIIe république, on passe donc de 100 000 électeurs à près de 20M au début des années 1870. Suivra alors l’éducation du peuple avec les lois Jules Grévy et Jules Ferry durant les années 1890. De plus, cet élargissement du corps citoyen s’effectue avec en 1944 le droit de vote pour les femmes (qui étaient alors dépendantes de leur mari, dont le droit a été octroyé tardivement à cause de la position des radicaux), avec la baisse de l’âge au droit de vote sous VGE en 1974, avec la possibilité pour certains citoyens européens de voter aux élections locales.

        Il y a également l’aspect qualitatif à prendre en compte, avec le droit de participer aux élections, mais aussi les libertés d’opinion, de presse, de manifestation, de pétition, ainsi que les référendum, les participations à échelle locale ou encore la convention citoyenne pour le climat, qui sont des participations non-électorales.

        Certains penseurs évoquent le terme de démocratie participative qui peut s’effectuer avec, selon Dominique Rousseau, la démocratie continue qui ne limite pas à certains moments fixes le vote,  qu’il nomme démocratie intermittente. Le seul pouvoir qu’a l’électeur sur l’élu avec notre système démocratique actuel est, selon Bernard Manin « principe du gouvernement représentatif », la question de la réitération du vote. Cet aspect qualitatif se traduit également à travers les mécaniques participatives. En effet, désormais en France, on vote e plus en plus, avec en 1979 les élections européennes, en 1986 les élections régionales auxquelles s’ajoutent les élections législatives, locales et présidentielles.

        En dépit de cet élargissement, on a l’impression que l’on vote moins à cause notamment de la défiance, la démobilisation et l’indifférence des systèmes politiques, de la part certains citoyens qui se développe ces dernières années.

        B.Manin décrit 3 types de démocraties représentatives depuis le début du 19e siècle :

- 1° Démocratie des notables et démocratie parlementaire. Dans ce premier type de démocratie, la participation est censitaire. L’essentiel de la démocratie passe par le pouvoir parlementaire, étant incarné par des personnalités locales : les notables.

- 2° Démocratie des parties. Elle commence à la fin du 19e siècle et correspond à une évolution du gouvernement représentatif, lié à l’universalisation du suffrage → assification de la démocratie avec le suffrage universel. Quelques de 100k électeurs à quelques millions. Ce suffrage universel est décrété sous la seconde République, mais après la parenthèse du second Empire, il va s’épanouir sous la 3e République. Il y a alors une domination des partis politiques qui sont, selon M.Weber, les enfants du suffrage universel. À ce stade, les partis politiques sont des organisations qui visent à encadrer des électeurs, or les partis politiques deviennent indispensables dès le moment où le nombre d’électeur explose. Pour défendre leurs intérêts, il faut des organisations là où des notables pouvaient avoir des relations personnelles où les électeurs étaient peu nombreux. Fin du 19e → naissance parties politiques modernes, à gauche. On vote pour des notables, puis par des sigles partisans.

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