Le Mariage Homosexuel Entre évolution Et révolution
Note de Recherches : Le Mariage Homosexuel Entre évolution Et révolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ck31995 • 21 Février 2014 • 1 392 Mots (6 Pages) • 2 501 Vues
« L’ouverture du mariage aux couples homosexuels constitue-t-elle une évolution ou une révolution ? »
L’ouverture du mariage pour tous a suscité un vaste débat de la part des politiques mais aussi de la part de la population avant que le législateur ne rompe partiellement le débat. Certains y voient une continuité comme le journaliste Hervé Gattegno qui affirme que « Le mariage gay n’est pas une révolution mais une normalisation ».
Le mariage peut se définir comme un acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une union dont la loi règle impérativement des conditions tant sur ses effets que sur sa dissolution. Le mariage est une adhésion à un statut légal, une fois celui-ci contracté il faut par conséquent se conformer au dit statut. Le mariage est une institution complexe qui créer des liens personnels, matériels, économiques ainsi que successoraux. Plus largement, la famille contient des données biologiques, psychologiques et sociales. La famille est issue de la nature, est façonné par le droit et est en constante observation par les politiques législatives.
Deux cent cinquante mille mariages sont célébrés en France chaque année. La moyenne d’âge des hommes qui se marient est trente-deux ans, les femmes quant à elles se marient plus jeunes puisque la moyenne d’âge en ce qui les concernent est de trente ans.
Il s’agit de savoir comment l’intéressement au mariage pour tous a suscité au sein de la juridiction française ainsi que pour la population une certaine évolution menant alors à une révolution.
En France, le mariage homosexuel est soutenu par une lente évolution progressive vers l’égalité (I) accompagné néanmoins par une révolution modérée (II)
I- Une évolution progressive vers l’égalité
L’homosexualité a été longtemps un mode de vie rejeté et condamné (A) mais qui de par l’évolution de la société est devenu peu à peu acceptée (B).
A) Un mode de vie longtemps rejeté et condamné
L’homosexualité a été pendant longtemps rejeté autant par la population ainsi que par le droit.
Tout d’abord, la population, pendant longtemps orientée par la religion, considérait l’homosexualité comme allant à l’encontre de la nature dans la mesure où il ne pouvait naître, naturellement, d’un couple homosexuel un enfant. Ainsi bien qu’acceptée pendant l’antiquité, l’homosexualité a été un sujet sensible dont on taisait le nom.
D’autre part le droit a également, pendant un certain temps, écarté l’homosexualité de la normalité subjective ainsi le législateur a pendant longtemps débattu et réfléchie sur la place des homosexuels dans le droit ainsi qu’au sein de la société. Cette réflexion permanente l’a souvent amené à abroger, modifier ou bien créer des lois les concernant. L’histoire de l’homosexualité en France vacille entre grandes avancées et régressions majeures. Dans le droit contemporain Napoléon Bonaparte alors premier Consul de la République utilise dès 1800 la notion « d’atteinte à la pudeur » pour réprimer l’homosexualité, le temps passant l’homophobie va s’accroître notamment sous le régime de Vichy et cela se traduira par une pression quotidienne de la population sur les homosexuels. En 1968, la France adoptera la classification de l’Organisation mondiale de la santé inscrivant l’homosexualité sur la liste des maladies mentales ce qui la rendra définitivement hors des mœurs. Si le droit a pénalisé ce mode de vie il s’en est aussi désintéressé dans la mesure où la seule union possible pour les homosexuels avant 1999 était le concubinage or Napoléon avait affirmé « les concubins se passent+ de la loi, la loi se désintéresse d’eux ». Ce qui privait les couples homosexuels d’un statut juridique créé par le mariage.
Ainsi pendant longtemps l’homosexualité a été rejetée non seulement par la population mais aussi par le droit cependant elle a doucement acquis une place dans les mœurs et dans le droit.
B) Une lente acceptation de l’homosexualité
Doucement, les homosexuels vont prendre place dans les mœurs ainsi que dans le droit. Ce n’est qu’en avril 1980 que François Mitterrand se prononcera en faveur de l’abrogation des discriminations légales envers les homosexuels en considérant que chaque citoyen devrait être respecté et deux ans plus tard l’homosexualité était dépénalisée. Le 17 mai 1993, soit après une longue période, l’homosexualité
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