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La loi sur le mariage homosexuel : un malentendu

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Par   •  13 Février 2013  •  Cours  •  1 143 Mots (5 Pages)  •  965 Vues

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LA LOI SUR LE MARIAGE HOMOSEXUEL : UN MALENTENDU

Denise Mendez (janvier 2013)

Le mariage homosexuel figurait parmi les promesses du candidat Hollande dès

l’origine et ne suscitait guère de réaction parmi l’électorat. Pourquoi un an plus tard,

l’engagement devenu projet de loi est il source de scandale ? Pourquoi la société

endormie seréveille-t-elle soudain ?Pourquoi était-elle endormie ? Dans le pays des Droits de l’Homme, le combat contreles discriminations pour l’égalité est incessant et aboutit à l’adoption de lois nouvelles :exemple : loi Gayssot qui réprime la négation des génocides, loi Taubira qui fait de l’esclavage un crime contre l’humanité. Aussi la proposition du candidat Hollande visant à légaliser le mariage entre personnes du même sexe est -elle apparue comme relevant du principe l’égalité des droits et comme apport à la lutte contre les discriminations dont sont victimes les

homosexuels. En somme, un complément à la Déclaration des droits de l’Homme ;

un ajout indiscutable relevant de la seule éthique sans concerner l’anthropologie

et la sociologie politique.Toute la société semblait baigner dans l’harmonie d’une bonne action : le mariage homosexuel était la consécration de l’amour entre personnes du même sexe. Il signifiait aussi la fondation d’une famille dont les enfants seraient issus de l’adoption. Il n’était pas question de PMA (procréation médicalement assistée) ou de GPA (grossesse pour autrui – mères porteuses). Il n’était pas question non plus de la réforme générale du code civil ; seuls quelques articles devant être remaniés.

Le malentendu

Soudain, apparaît le malentendu : d’un côté, le progrès des droits de l’Homme

applaudi par l’ensemble de la gauche qui s’abstient de réfléchir sur le sens de la filiation avec le souci du « droit à l’enfant » plutôt que « le droit de l’enfant », et de l’autre, les textes juridiques concrets comme le « congé de paternité » accordé au géniteur père qui disparaît lorsque la mère choisit une union lesbienne. C’est ainsi que le 3 décembre 2012, le parlement a voté une loi qui accorde le congé et l’allocation de paternité à la compagne de la mère. Devant l’incongruité, du terme « paternité » accolé à une femme, le législateur a ajouté« allocation pour l’accueil à l’enfant ». Ainsi, LA LOI instaurant le mariage homosexuel, avant d’être votée, est déjà en application comme si il y avait urgence à mettre la société devant le fait accompli.

L’organisation LGTB et les travaux universitaires sur le genre et le sexe

La proposition du gouvernement omet de se référer à la revendication du LGBT à

laquelle elle répond avec le « mariage pour tous ». Cette organisation internationale regroupe les homosexuels hommes (gay) et femmes (lesbiennes) ainsi que les bisexuels et les transsexuels. Elle a une fonction militante et s’appuie sur les travaux universitaires qui ont débuté aux États-Unis il y a une quarantaine d’années sous le titre de « gender studies ». Ce champ de recherche portant sur le genre et la sexualité, conduit par des anthropologues, sociologues, biologistes s’est largement développé en particulier en France autour de l’EHESS et enrichit la sociologie. Les travaux universitaires portent sur la déconstruction de la notion de genre afin de la distinguer du sexe biologique qui est à la base de la division de l’humanité en hommes et femmes. Selon ces chercheurs, le sexe biologique ne suffit pas à

constituer le genre féminin/masculin car le genre est le produit d’une

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