Plaidoirie

Monsieur le juge, Mesdames, Messieurs les jurés

Tout d’abord présentons les faits, ma cliente ici présente Madame Assait est accusé d’avoir commis une faute professionnelle qui a engendré son licenciement. Or, aucunes preuves de cette erreur a été présenté lors de ce procès. Ainsi, nous sommes en droit de savoir les véritables raisons de ce licenciement, que l’on peut qualifié d’abusif. En effet, je vais vous expliquer les véritables raisons qui ont poussés Mr Martin a accusé son employé (ma cliente) de faute professionnelle. La seule « erreur » que ma cliente aurait commise et de s’être convertie à une religion qui n’est pas celle de son employeur. Or, pensez vous que cette conversion à l’islam altère réellement les compétences de ma cliente ?

Madame Assiat, de son nom de jeune fille Mademoiselle Durant, remplissez les critères d’embauche de Mr Martin il y a deux ans. Le 5 février dernier, Madame Assait s’est mariée et s’est convertie à l’Islam. Le lendemain, en se présentant à son travail Madame Assait est venue voilée, pour les raisons que vous connaissez. Et aucunes, mention du règlement de l’entreprise interdit cette pratique. Or, à cette même période Mr Martin l’a accusé d’une faute professionnelle que nous cherchons toujours...

Je tiens à vous rappeler que la Laicité est un principe fondamental de notre République. En effet, La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou ne de pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir. Il est donc inconcevable de renvoyer Madame Assait de son travail, pour sa religion sous prétexte qu’elle a commis une faute fictive.

En vue de cette accusation, Mr Martin serait-il au dessus des valeurs que prône notre république ? Et, pensez vous, que les employés de confession musulmane sont moins compétents que les autres ?

Mesdames, Messieurs les jurés, nous sommes en France, un pays laïque, ou tout les citoyens sont libres et égaux. Sachez que répondre positivement aux questions précédentes, serait une insulte envers notre pays, envers notre république et nos libertés. Je plaide Non coupable de cette faute professionnelle inexistante, et je vous invite à faire le bon choix.

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