Le microbiote intestinal et le cerveau
Synthèse : Le microbiote intestinal et le cerveau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anaïs Guille • 9 Décembre 2019 • Synthèse • 1 154 Mots (5 Pages) • 1 084 Vues
Synthèse Science de la Vie : le microbiote et le cerveau GUILLE Anaïs
Le cerveau est le principal composant du système nerveux central. Chez l’être humain, il se situe dans le crâne et est constitué de deux hémisphères ainsi que d’environ 100 milliards de neurones. Il est un organe indispensable puisqu’il assure la régulation des fonctions vitales. En effet, il influe sur tous les organes de l’organisme tels que sur le tube digestif. Notre tube digestif abrite environ 100 000 milliards de bactéries. Cet ensemble de micro-organisme très divers recouvrant la paroi intestinale est le microbiote intestinal. Chaque individu a un microbiote unique. Celui-ci intervient notamment dans la digestion et l’immunité intestinale. Les études réalisées mettent en évidence que le cerveau n’est pas le seul maître à bord puisque le microbiote intestinal aurait une grande influence sur notre cerveau. Nous pouvons donc nous demander quel lien uni le microbiote intestinal et le cerveau ? Nous verrons dans un premier temps que ces deux systèmes sont liés par une communication permanente puis dans un second temps comment ils influent l’un sur l’autre.
L’intestin est un allié important du cerveau. D’ailleurs, il est souvent considéré comme étant notre deuxième cerveau. Nous estimons que le cerveau a pour fonction de penser et que l’intestin et son microbiote ont pour fonction quant à eux de digérer mais c’est beaucoup plus complexe que cela. En réalité, ils communiquent constamment par différentes voies grâce à ce qui est appelé l’axe microbiote-intestin-cerveau. Tout d’abord, ils communiquent par voie nerveuse. Cela commence au niveau du microbiote intestinal qui sécrète des neurotransmetteurs tels que la sérotonine. La sérotonine stimule les neurones dit entériques qui communiquent avec les neurones du système nerveux central via le nerf vague. La seconde voie de communication de cet axe est la voie sanguine. Les bactéries de notre microbiote produisent des substances comme des vitamines et des acides gras à chaînes courtes qui seront libérées par voie sanguine afin de pouvoir circuler dans tout le corps pour atteindre non seulement le cerveau mais aussi tous les organes. Les voies nerveuses et sanguines sont les voies de communication principales entre le microbiote et le cerveau et sont utilisées à des fins de communications par deux autres types de cellule. C’est le cas des cellules immunitaires de la paroi intestinale qui utilisent ces voies de communication pour atteindre le cerveau en sécrétant de la cytokine. Cette cytokine est libérée après l’activation des cellules immunitaires par les métabolites du microbiote intestinal. Les autres cellules qui utilisent ces voies de communication pour atteindre le cerveau sont les cellules endocriniennes qui, après avoir été activées par les métabolites, vont produire des hormones qui se propagent jusqu’au cerveau. Le microbiote et le cerveau ont donc établis un lien par la mise en place d’une communication constante entre eux. Cette communication est assurée via différentes voies et notamment à travers les voies nerveuses, sanguines, immunitaires et endocriniennes. Cependant nous n’avons toujours pas démontré le but de cette communication permanente.
Les chercheurs se sont donc, tout logiquement, penchés sur cette question et les recherches menées par les scientifiques sur ce sujet sont de plus en plus nombreuses. L’augmentation de recherches a permis de mettre en évidence qu’un échange bidirectionnelle est établi entre microbiote et cerveau et que le dysfonctionnement de l’un influerait sur le dysfonctionnement de l’autre et donc sur notre santé. Cela a été compliqué à mettre en évidence par des études puisque lorsque le corps fonctionne sans anomalie, les échanges entre ces deux systèmes se font à notre insu. Or, c’est lorsqu’un dysfonctionnement se met en place que l’influence bidirectionnelle entre le cerveau et le microbiote intestinal est révélée. Ainsi, le microbiote influerait donc sur nos émotions. Nous avons évoqué le fait que certaines bactéries du microbiote intestinale sont capables de synthétiser des neurotransmetteurs. Ces neurotransmetteurs comprennent la sérotonine, connue pour être l’hormone de la « bonne humeur » mais aussi les noradrénalines et d’autres neurotransmetteurs. Ils vont ainsi avoir un rôle prépondérant dans notre état émotionnel. Mais dès lors qu’une dysbiose se met en place au niveau du microbiote intestinal, les substances qu’il secrète vont provoquer une augmentation de l’anxiété et du stress. Une autre observation notable est le fait que les émotions négatives seraient la cause de la dysbiose qui se met en place au niveau de notre microbiote intestinal. Ces faits permettent d’appuyer l’idée de cette influence bidirectionnelle mais ce n’est pas tout. Les études menées montrent que la dysbiose du microbiote intestinal serait liée à d’autres troubles comme l’autisme. L’autisme est un « trouble neurodéveloppemental caractérisé par la diminution des interactions sociales et de la communication, avec des comportements stéréotypés et répétitifs ». D’après ces études, il a pu être déterminé que l’autisme est lié à une augmentation de certaines bactéries du microbiote intestinal et à une diminution d’autres bactéries. D’autres caractéristiques ont été rapportées comme la perméabilité intestinale et des troubles digestifs. Tous ces éléments laissent à penser que le microbiote influerait donc sur l’autisme et d’autres études se développant de plus en plus commence à établir un lien entre notre microbiote et des troubles de l’obésité dû au développement de certaines bactéries qui contribueraient à la prise de poids dans le microbiote en dysbiose. Le microbiote influerait donc de façon plus complexe que ce que l’on pense sur notre santé par son influence sur notre cerveau mais aussi par l’influence de notre cerveau sur celui-ci.
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