Sociologie du travail

                         Sociologie du travail – DM n°1

        Robert Linhart est un sociologie français né en 1944 à Nice. En 1966, il fonde l’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes. En mai 1968, il fut hospitalisé pour dépression avant de travailler comme ouvrier chez Citroën. A partir de cette expérience, il décida d’écrire un livre « L’Etabli » qui sera publié en 1978.

1. Comment le travail est-il organisé dans l’usine ?

Le travail dans l’usine de Citroën est organisé telle une usine de production de voiture à la chaîne sous le modèle du taylorisme, c’est-à-dire sous « une méthode de travail dans l'industrie mise au point par Frederick Winslow Taylor (1856-1915) qui consiste en une organisation rationnelle du travail qui est divisé en tâches élémentaires, simples et répétitives, confiées à des travailleurs spécialisés »^[1].

Plus précisément, on y trouve tout d’abord en bas de l’échelle les ouvriers, au-dessus les gardiens puis les agents de secteur, les chefs d’équipe appelés les « blouses bleus », les régleurs et enfin les contremaîtres appelés les « blouses blanches » qui tutoient les ouvriers afin de faire régner l’autorité.

Robert Linhart qualifie même cette organisation comme une hiérarchie féodale avec le chef de famille qui rentre dans l’usine le matin à la tête de son groupe de vingt ou vingt-cinq hommes.

1. Quels sont les différents effets du travail sur les ouvriers ?

Les différents effets du travail sur les ouvriers sont :

• Les dommages physiques : le travail à la chaîne peut être très éprouvant physiquement et causer de nombreux problèmes tels que les blessures sur les pouces lors de la sellerie.
• Le stress au travail : causé par la pression continuelle du nombre de produits à réaliser en un temps imparti et le surmenage de travail.
• Une dévalorisation de soi : causé par le manque de reconnaissance de l’employeur et un manque de respect quant à la manière de s’adresser à l’ouvrier.
• Manque de croyance dans les services : l’infirmerie qui, pour avoir son bonus, doit renvoyer à la chaîne le plus de personnes possibles.

1. En quoi le travail est-il aliénant ?

Tout d’abord, il faut définir ce que signifie le terme aliénant : être dépossédé de soi-même. Comme le disait Karl Marx, le fait de travailler est en réalité le fait d’être extérieur à soi-même car il découlerait d’un acte non-souhaité. L’homme ne serait donc pas libre car le travail l’inciterait à ne plus être soi mais à être déposséder et donc à réaliser une activité qui ruinerait son esprit.  

                Introduction

        Robert Linhart est un intellectuel de gauche qui a une formation de sociologue et a 23 ans lorsqu’il écrit « L’Établi ». Il fait partis du mouvement du Maoïsme (capitalisme chinois). C’est un courant du communisme qui prône la proximité avec le peuple. Il va prônait le fait que les responsables politiques, les militants politiques doivent se rapprocher le peuple lui-même. C’est un courant auquel adhère Rober Linhart. Cela va expliquer l’existence en France, du mouvement des établis (enseignants, universitaires, étudiants) qui, à la fin des années 60, vont aller s’établir (travailler à l’usine) avec deux objectifs : mieux connaître le monde ouvrier pour éventuellement essayer de convertir, faire adhérer à l’idéologie maoïsme. Il travaillera pendant 8-10 mois dans les usines Citroën à Paris. De cette expérience-là, il tirera un livre autobiographique en 1978.

L’Établi signifie le poste de travail de l’artisan.

C’est un livre qui a eu un succès très important car il donne une photographie de ce qu’est le travail à l’usine dans la France des 30 glorieuses.

1. Organisation du travail

C’est un système d’organisation du travail spécifique à une époque qui est une organisation rationnelle et scientifique du travail et qui est caractérisée par une double-division du travail. En effet, il y a tout d’abord une organisation horizontale du travail qui désigne le fait que le travail dans l’usine de Citroën est décomposé en tâches qui sont simples (ne demandent pas de compétences particulières), répétitives auxquelles correspondent des postes qui vont être effectués par des ouvriers. Ces tâches sont aussi quantifiées, mis en œuvre d’un quota, dépendantes des unes des autres. On a ici la parcellisation des tâches. Dans le texte, on a un modèle qui est le travail à la chaîne.

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