Sociologie Du Travail
Dissertation : Sociologie Du Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chamsi • 26 Novembre 2014 • 9 780 Mots (40 Pages) • 4 993 Vues
Sociologie du travail
Qu’est-ce que la sociologie de travail ?
1. Définition stricte :
Elle comprend un champ disciplinaire né en France dans les années 50. La sociologie est une science jeune. Après la Seconde Guerre Mondiale, la sociologie prend de l’importance et se sépare en plusieurs champs. Permit par l’accroissement de phénomène sociologique. Après la guerre, on est en pleine période de reconstruction et on applique des méthodes qui viennent des USA comme le taylorisme. De plus, on automatise les machines pour qu’elles puissent produire seule. On voit apparaitre un phénomène massif, le travail à la chaine et cela transforme les activités traditionnelles.
A partir du moment où on s’intéresse au travail et à son évolution on peut parler de sociologie du travail.
Quelles conséquences ces changements technologiques vont avoir sur l’individu et sur son travail ? Quelles conséquences sur les rapports individuels au travail ? Le rapport au travail, c’est la façon dont on définit le travail, la façon dont on le pense mais aussi comment on le ressent, quelle est la place que l’on lui donne, qu’est-ce que le travail nous fait ?
Quelles conséquences ont ces technologies sur la société ? Comment la société définit le travail ? Comme le travail transforme la société ?
Les sociologues vont formuler ces questions dans une approche assez critique de son évolution et de ses conséquences sur l’individu et sur la société. Ils vont dénoncer les excès de ces transformations et du patronat (on pourra l’appeler le capital ou les capitalistes).
Situation de travail : je m’intéresse à un travailleur que je situe en train de travailler.
2. Définition élargie :
On le définit à partir de son objet donc le travail et non par sa « matière » qui est la sociologie du travail. C’est une perspective qui permet de remonter plus loin dans le temps. Travail industriel, nouvelle forme de travail qui va rompre avec le travail traditionnel (manuel, agriculture) c’est un travail salarié. Cela va bouleverser l’ordre social. Ce bouleversement va interroger les sociologues Karl Marx, Émile Durkheim et Max Weber.
Ces auteurs vont ouvrir la réflexion sociologique du travail. Il traite la question à travers des ouvrages.
Marx nous présente des ouvriers au travail, mais il pousse la réflexion, il nous parle aussi de rapport sociaux de façon plus général.
Chez Weber et Durkheim, on voit moins les situations de travail mais plus sur les rapports sociaux.
3. Une définition en évolution :
On a vu apparaître de nouvelles formes d’engagement salarial.
À partir de fin 80, début 90, naissance d’autres formes comme le travail précaire, partiel (journée éclaté, CDD), les nouvelles méthodes d’organisation du travail, méthodes de management, intensification du travail, arriver de nouvelle population dans le travail salarié comme les femmes qui exerçaient antérieurement un travail qui n’était pas salarié donc pas considéré comme travail. On a aussi le phénomène du chômage. L’ensemble de ces nouveaux phénomènes questionne sur le nouveau rapport au travail. Différence entre emploi (contenant) et travail (contenu), la production de quelque chose se fait dans un cadre donc c’est l’emploi.
4. Le travail et l’emploi, une construction socio-historique :
Définition du Larousse : 1/ le travail c’est l’activité de l’homme appliquée à la production, c’est une activité de transformation de la nature. 2/ c’est une activité professionnelle rémunérée.
La première étude sur les chômeurs est due à un sociologue allemand, Paul Lazarsfeld, dans les années 30. Il va faire un travail sur les chômeurs : « Le chômeur de Marienthal ». En pleine crise, l’usine ferme, la population se retrouve au chômage et par répercutions, les services qu’il y avait autour, qui vivaient grâce à l’usine, ferment aussi.
3 résultats :
Accusation de revenus faibles, la personne ne peut plus subvenir à ses besoins
Les chômeurs sont marginalisés et exclus de ceux qui continuent de travailler. Ce n’est pas dû qu’à une baisse de revenu mais plus par problème de participation à la société, à la vie sociale
Ceux qui ne travaillent pas ont des difficultés identitaires cela veut dire qu’ils n’arrivent plus à se définir (= se donner une place).
Le travail contemporain, c’est la source de revenus qui permet de substituer et de s’identifier. C’est un moyen d’être intégré. Le travail, c’est aussi la possibilité de réalisation personnelle d’accomplissement de soi, de possibilité d’émancipation. Le travail c’est aussi un lieu de souffrance physique et psychique. Le travail est ambivalent. C’est un invariant anthropologique et, pendant longtemps, le travail n’était pas une activité sociale autonome (= une activité détachée des autres de la société.)
Le travail en tant que transformation de la nature était extrêmement dévalorisé, il ne donnait pas lieux de statut mais, à l'époque, travailler était quelque chose d’horrible, on ne faisait pas partie de la société.
Histoire de la catégorie sociale travail
1. Les sociétés dites « primitives »
Une catégorie sociale est un classement, une définition qui est donnée par une société à un élément. Il y a plusieurs catégories de travail. La réflexion sur le travail dans ces sociétés est difficile à faire car on doit oublier notre définition.
Le mot travail n’existe pas dans ces sociétés, le travail ne se distingue pas des autres activités humaines, quand on parle de chasse, de pèche ou d’agriculture. Il existe des mots pour distinguer la souffrance et la peine de ce qu’on appelle « labeur » pour travail. Les chasseurs cueilleurs ne consacrent que 2h par jour à cette activité, les activités de subsistance sont traversées par d’autres logiques que la satisfaction de besoin - la chasse c’est
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