Sociologie du corps

CM1 : sociologie du sport

• Analyse possible par deux entrées : par variable socio-démographique ou par sport (profil de tel pratiquant : 1 footballeur, 1 randonneur)

• A un sport ou à un type de sport correspondrait un profil d’individus selon un gabarit et un potentiel sportif mais également : une personnalité, une éducation, une culture, un âge, un sexe, une classe sociale. On parle de profil type et on cherche donc à répondre à la question : qui sont les pratiquants de tel sport ? mais il s’agit d’un long travail et fastidieux car il existe de très nombreux sports

• Aussi, nous choisissons d’analyser le rapport au sport avec une entrée par variable sociale

• Sexe, âge, lieu, et classe sociale vont déterminer si une personne en couple ou non fait plus ou moins de sport

Chapitre 1 : les déterminants sociaux du rapport aux APS : sport et inégalités socioculturelles

On va voir pourquoi les individus ne sont pas égaux face aux sports en fonction de leurs classes sociales ?

Les déterminants sociaux de la pratique sportive destinée sociale ?

1. N’importe qui ne fait pas n’importe quel sport

• Idée d’avoir un déterminisme social, on serait déterminé à faire tel sport, n’importe qui ne fais pas n’importe quel sport.

Hypothèse de la différenciation sociale et culturelle des pratiques sportives : n’importe qui ne fait pas n’importe quel sport 🡪 Certains sports vont être attribuer à un type de groupes sociaux.

On s’appuie sur les thèses de Pierre Bourdieu et Pociello :

• Bourdieu avec « L’espace des positions sociales » :  dit que on a une classe dominante en haut et les classes populaires en bas et les classe moyenne en bas. On a un axe qui sépare en deux les classe, on a à droite les personnes avec un capital économique (chef d’entreprise…) et à gauche les personnes ayant des fractions culturelles

• Pociello avec « l’espace social des sports » : dit que les classes populaires on a un sport qui demande beaucoup de capacité physique avec le corps qui est un instrument et plus on monte dans la classification on est plus dans des sport technologique et informationnelles (voile, golf…), à droite on a les sports qui coute cher et à gauche on est plus sûr de l’écologie et économie

« Le sport est précisément un objet qui unit et sépare à la fois » selon Pociello

• Rapport d’homologie entre les deux espaces

1. Le schéma proposé par Pociello : l’espace social des sports

Classe supérieure :

• Sport à dominante technologique et informationnelle - conception d’un corps comme finalité

Classe populaire :

• Sport à dominante force et énergétique- conception d’un corps « outil, instrument »

Selon cette conception, les sports de balles collectifs seraient prioritairement investis par les catégories sociales moyennes ou ouvrières, plus précisément le football est une pratique des ouvriers/ le handball le volley-ballet le basket-ball seraient davantage investis par les classes moyennes

Les sports énergétiques (foot, athlé, boxe et autres sports de combat) seraient une propriété culturelle particulièrement associées aux classes ouvrières

• « La lutte est un sport de prolo et elle en est fière » Pociello, 1981
• « Le jour où le cavalier prendra son cheval sur le dos, alors ce sera du sport » Pociello

Les sports « appareillés » (golf, tennis, voile) seraient propres aux classes sociales les plus aisées

• L’espace social des sports traduits des différences de rapports au corps entre des individus occupant des positions sociales différentes

Les limites de cette conception

1. Le schéma proposé par Bourdieu et Pociello ne fonctionne pas toujours

Exemple 1 :

• Course à pied, marathon 🡪 effort énergétique important 🡪 marche pas

Exemple 2 :

• Rugby ce n’est pas facile de la placer car pour lui ça dépend des postes
• On a 2 types

• Rugby tranché avec la classe ouvrière
• Rugby champagne avec les classes favorise

1. Le rapport au sport n’est pas figé, il évolue dans le temps et l’espace

Exemple 1 :

• Tendance à l’hétérogénéité des publics pratiquant le football

🡪 Avant le football n’avait que des pratiquants qui venaient de milieux ouvriers, maintenant on a de toute catégories

Exemple 2 :

• L’évolution de l’engagement sportif par catégorie socioprofessionnelle

🡪 Les classes populaires pratiquent plus de sport qu’avant et les écarts entres les CSP ont diminué (on passe de 63 points séparant les agriculteurs des cadres en 2000 🡪 26 points)

1. De plus en plus compliqué de se ranger dans une case sociale

• Instabilité professionnelle qui fait qu’on a du mal à mettre les gens dans le sport
• Mixité dans un couple d’une classe différentes

Niveau de vie et niveau de diplôme

1. La pratique sportive augmente avec le niveau de diplôme

• Etudiant cadre et professionnel intermédiaire sont les plus sportifs (9/10 personnes font du sport)

Exemple :

• Il est plus probable pour une personne diplôme dans l’enseignement supérieur fait plus de sport alors qu’une personne plus faiblement diplôme fera moins de sport (le double)
• De plus, les étudiant avec un bac+3 sont plus souvent dans les structures institutionnelles comme des salle …
• Plus on a un haut diplôme moins on est obèse

1. La pratique sportive augmente avec le niveau de vie

• La pratique sportive augmente avec le niveau de vie indépendamment du niveau d’étude : 82% des personnes appartenant au ¼ des personnes les plus aisées ont une pratique sportive, contre 59% dans le ¼ le plus défavorisés

• Certaines pratiques sportives appareillées (ski, golf…) sont plus répandues dans les ménages au niveau de vie élevée 🡪Les gens avec le plus d’argent font le plus de sport

• Le niveau de vie et le niveau de diplôme élevé favorisent la pratique sportive et réduisent les différences homme/femme

Chapitre 2 : les déterminants sociaux du rapport aux APS : sport et lieu

• Le rapport au sport d’un individu peut également varier selon son lieu (de vie / de résidence / de pratique)

• Varier selon différents facteurs

• Le climat
• Caractéristique géo
• Densité de la pop
• Richesse du territoire
• Histoire
• Culture
• Equipement et infrastructure en place

• 3 grands types d’espaces/ lieu de pratique sportives selon J-Pierre Augustin :

• Artificiels (sports classiques)
• Urbains (milieux généralement non spécialisés)
• Naturels (conquête sportive des espaces naturels)

1. La pratique sportive en Europe

1. Fréquence et lieux de pratique

• 40% des citoyens de l’UE dise faire du sport au moins 1 fois par semaine

• Une majorité nette de citoyens de l’UE (65%) pratique une forme d’activité au moins une fois par semaine avec 34% des répondant qui disent d’une pratiquer aucune AP

• Les hommes font plus de sport que les femmes

• D’une manière générale, les citoyens des pays nordiques et des Pays-Bas sont les plus sportifs de l’UE.

C’est en Grèce que l’on trouve le plus grand nombre de répondants (67%) qui disent pratiquer aucun sport ; viennent ensuite la Bulgarie (58%), le Portugal et l’Italie (55%). Par contraste, seuls 6% des répondants en Suède et 7% en Finlande disent ne jamais faire de sport

• En Europe, vivre dans un ménage nombreux offre également plus d’opportunités de pratiquer un sport

• 47% des personnes vivant seules ne font pas de sport ; cela n’est le cas que de 32% des personnes vivant dans les ménages composés de 4 personnes ou plus

• Plusieurs indicateurs permettent d’établir que la France se situe dans la moyenne européenne en termes de fréquence, de type et de lieu de pratique

• En 2009, 48% des français âgés de 15 ans et plus déclaraient faire du sport « régulièrement » ou « assez régulièrement » (au moins une fois par semaine).

Un % supérieur à la moyenne européenne (40%) mais très en deçà de celui des pays du Nord (Suède : 72%, Danemark : 64%)

1. Sports pratiqués et motivations

Sport pratiqué :

• Dans l’ensemble de l’UE c’est le foot qui est l’activité la plus pratiquée en compétition

Mais chaque pays a sa spécialité, qui attire de nombreux pratiquants : le ski ou l’alpinisme en Autriche, le cyclisme au lux, le hockey sur glace en Finlande. Mais ça reste le foot en général

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