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Sociologie et ordre social : Emile Durkheim (1858-1917)

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Par   •  26 Avril 2012  •  Cours  •  6 616 Mots (27 Pages)  •  3 276 Vues

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2ème Partie : Sociologie et ordre social : Emile Durkheim (1858-1917)

Tocqueville est le sociologue di 1er 19ème siècle, Durkheim est le sociologue du 2nd 19ème siècle. Durkheim est un homme, un militant de la IIIème République. Au lendemain du IIIème Empire et de la Commune de Paris, la IIIème République a du mal à se construire. Peu auraient parié sur la IIIème République mais elle va pourtant être un régime stable. Durkheim va être un militant de la synthèse républicaine : compromis entre la révolution de 1789 et celle de 1848. Durkheim fait reconnaître la sociologie en tant que matière universitaire à part entière. Militant des droits de l’homme, de l’école laïque et obligatoire. Recherche d’une articulation entre libéralisme et socialisme. Durkheim a été formé à la philosophie, il a fait sa thèse sur l’articulation entre l’individualisme et le socialisme. En travaillant cela de façon philosophique, abstraite, il va découvrir la nécessité d’une nouvelle science. Même préoccupation que Tocqueville: comment construire la société ? Comment articuler personnalité individuelle et solidarité sociale ?

L’individu semble être de plus en plus indépendant mais de plus en plus dépendant de la société. « Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? »

Processus de division du travail : contribue à nous individualiser, comment cette société peut-elle faire société ? Nouvelle forme de lien social ou menace de dissolution du lien social ? A quelles conditions nos sociétés modernes peuvent-elles faire société ?

Pour Durkheim cela suppose de renverser cette opposition entre individu et société, cela n’a pas de sens. Au lieu de les séparer, il faut montrer qu’ils ne vont qu’ensemble. La société n’existe pas sans les individus. De la même façon, on ne peut pas penser les individus sans la société : les économistes imaginent des individus complètement autonomes, la société est pour eux soit un obstacle soit un moyen pour satisfaire ses besoins. Mais Durkheim n’est pas d’accord : l’homme est un être social par nature : il a toujours vécu en société + nécessité biologique (l’humain a très peu d’instinct pour organiser sa survie à sa naissance, il a besoin des autres, il n’existerait pas sans la société). La société n’est donc pas qu’une contrainte, elle permet donc à l’individu d’être libre. La société protège l’individu de cet acte, la société permet à l’individu de sortir de lui-même, de s’attacher et de s’intéresser à d’autres que lui, quand l’individu est socialisé, il trouve des raisons de vivre et est protégé du suicide (thèse du Suicide), car s’il ne s’intéresse qu’à lui –même, chaque problème de sa vie pourrait le conduire à mettre fin à ses jours.

INtroducion : Durkheim ou la morale faite science

I- Individu et société : l’énigme de l’ordre social selon E. Durkheim

Notion d’intégration sociale et notion de regulation sociale. Ils définissent la nature même des liens entre les individus. A la question « qu’est ce qui tient les hommes ensemble ? », double réponse de Durkheim :

- Intégration : le lien social suppose l’attachement au groupe : au sens contraints et au sens sentimental. Attachés à la groupe avec qui ils partagent des croyances communes, des valeurs, normes communes, avec qui ils participent à des pratiques commune. Pour que le lien social se forge, l’individu doit se forger une certaine place. Il ne s’agit pas seulement d’avoir une place au sein d’un collectif mais surtout être attaché à autre chose qu’à soi-même, à quelque chose qui nous dépasse, c’est ressentir et devoir respecter un certain nombre de devoirs et d’obligations (père vis-à-vis de son fils, croyant vis-à-vis de son église, citoyen vis-à-vis de sa nation). Il y a donc une dimension morale. IL faut aussi y être attaché sentimentalement : y attacher une valeur, une valeur supérieure à celle qu’on attache à sa propre personne. Pour D, l’homme est donc socialisé quand il se lie avec autrui sous différentes formes de solidarités.

- Régulation sociale : la société ce n’est pas seulement ce qui nous attache, nous soutient, le lien social suppose aussi une discipline collective. La société c’est aussi un pouvoir qui règle l’individu. Pour D, la cohésion sociale n’exige pas seulement que chaque individu ait une place, des devoirs et des obligations, pour donner un sens à sa vie, il y a aussi une dimension de contrainte mais c’est une contrainte nécessaire : on a besoin des règles sociales car l’homme est double : l’homme est nature avec des désirs qui sont illimités donc l’individu souffrirait de ne pouvoir satisfaire tous ses désirs donc pour pouvoir vivre sa vie, il a besoin que ses désirs soient encadrés , c’est le rôle de la société. La société fixe les bornes aux désirs humains. Nos sociétés contemporaines éprouvent de profondes difficultés (en plus de diffivcultés à donner une place à chacun) à limiter les désirs humains, elles sont menacées par l’anomie. La société n’est pas ce qui asservi l’individu, ce qui l’empêche d’exercer sa liberté, la société est ce qui rend la vie individuelle possible. La société est ce qui nous fait vivre donc il n’y a pas d’opposition entre individu et société.

Comment concilier cela avec la liberté, l’autonomie ? Postulat de la sociologie : ce n’est pas l’individu qui est premier, c’est la société car l’individu est né en société et est produit par la société. Comment concilier l’individualisme et le fait que l’individu n’existe pas sans la société ? « Comment se fait-il que tout en devenant plus autonome, l’individu dépende plus étroitement de la société ? Comment peut-il être à la fois plus personnel et plus solidaire ? »

Dans la division du travail social, D essaye d’analyser la transformation des liens de solidarités sociales quand on passe des sociétés traditionnelles à modernes. Réflexion entre articulation entre autonomie et cohésion sociale. Renvoie à une réflexion morale. Pour D le ciment du lien social est un ciment moral, le lien social est moral. Lien social = lien moral. « Est moral tout ce qui est source de solidarité, tout ce qui force l’homme à compter avec autrui ».

Pour D, l’intérêt ne permet donc pas à lui seul de faire société, car la solidarité économique n’a aucune dimension morale, elle est basée sur une rencontre ponctuelle qui m’est profitable mais cela ne permet pas de constituer un système de droits et de devoirs qui puissent lier les hommes d’une manière durable.

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