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Sociologie De La Famille

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Par   •  27 Avril 2012  •  2 966 Mots (12 Pages)  •  5 337 Vues

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François de Singly, Sociologie de la famille contemporaine, Armand colin, 4ème édition, aout 2010. François de Singly est auteur de nombreux ouvrages en sociologie. Pour ma part, j’ai choisi de m’intéresser à la Sociologie de la famille contemporaine. Mon choix s’est porté envers ce livre pour plusieurs raisons. Mon postulat de départ était que je voulais tenter de comprendre les phénomènes qui se déroulent « à l’intérieur » de la famille contemporaine, celle dans laquelle je suis inscrite. Ainsi, la lecture de ce livre me permettait d’avoir un regard distancié et une approche différente et complémentaire par rapport aux cours que j’ai reçus lors de ma formation antérieure. I. Résumé de l’ouvrage L’auteur François de Singly, né en 1948 est un sociologue français et enseignant la sociologie à l’université Paris Descartes (Paris V). Docteur en sociologie en 1973, il élabore et soutient sa thèse à l’université Paris VIII, sous la direction de Jean-Claude Passeron, sociologue. Les recherches de Jean-Claude Passeron portent essentiellement sur la démocratisation de l’école et les évolutions du système éducatif français. Il a collaboré sur de nombreux ouvrages avec Pierre Bourdieu, notamment, les Héritiers. François de Singly devient également en 1984, docteur en Lettres et Sciences Humaines et Sociales, à l’université Paris V, sous la direction de son directeur de recherche, Alain Girard. Actuellement, François de Singly enseigne toujours à l’université Paris V : des cours de méthodologie et des cours magistraux, notamment en sociologie de la France contemporaine. Outre ses fonctions enseignantes, il est également directeur d’un laboratoire de recherche, le Centre de Recherche sur les Liens Sociaux (CERLIS), de l’université Paris Descartes. Composé de chercheurs, de doctorants et d’enseignants chercheurs, le CERLIS est un centre « généraliste » de recherches en sciences sociales autour de différents thèmes tels que l’enfance, l’adolescence et la jeunesse, l’individu, santé et corps, et famille et individu dont le responsable est François de Singly. François de Singly fournit de nombreux apports théoriques en sociologie de la famille, en sociologie des rapports de genre, en sociologie de l’adolescence et en sociologie de l’individu. Sociologie de la famille contemporaine : Si l’analyse présentée dans cet ouvrage porte sur les mutations et les tensions qui traversent la famille aujourd’hui, l’auteur s’attache à préciser, dès l’introduction, qu’il est difficile de la définir. François de Singly explique « qu’une des spécificités des familles contemporaines est le flou de cette définition ». (p.7) La famille contemporaine a une histoire. Dans son livre, l’auteur nous transmet les différents changements de et dans la famille ayant abouti à la famille dite « moderne ». François de Singly démontre que le passage de la famille moderne 1 « qui s’étend de la fin du XIX jusqu’aux années 1960 » à la famille moderne actuelle se traduit par une montée de l’individualisme et à une évolution de la nature des liens familiaux. « L’émancipation des femmes, la force de l’amour dans les relations conjugales supérieures à l’institution, l’extension à l’ensemble de la société du capital scolaire, la revendication de l’indépendance et de l’autonomie individuelle … contribuent à caractériser cette famille moderne 2. (p.21) L’auteur décrit la famille moderne à partir du modèle de la « famille conjugale », présentée par Émile Durkheim. François de Singly reprend le terme « relationnel » développé par d’E.Durkheim pour caractériser les liens entre les membres de la famille contemporaine. Les relations de la famille moderne sont fondées sur l’affinité : « La famille moderne s’est construite progressivement comme un espace privé où les membres de la famille ont apprécié davantage d’être ensemble et de partager une intimité, attentifs à la qualité de leurs relations s’est». (p.11). Dans la famille traditionnelle, « les liens qui dérivaient des choses primaient » par rapport aux personnes. La famille moderne est également individualiste. Chaque membre de la famille devient de plus en plus autonome et indépendant par rapport au « cercle domestique ». L’individu dans la famille est pensé en tant que sujet et non par rapport à sa place dans celle-ci. La famille moderne est aussi plus dépendante vis-à-vis de l’État. «Elle est sous surveillance » (p.15), selon F. de Singly. Il prend comme exemple, les débats autour de l’homoparentalité, le développement de l’intérêt autour de l’enfant afin de montrer que l’État contrôle et intervient dans la sphère privée de la famille. A partir de la description de la famille moderne, l’auteur, traite ensuite les différentes tensions qui traversent la famille. Tension entre personnalisation et « socialisation » où François de Singly montre que l’individualisation est valorisée mais que parallèlement, la famille moderne est soumise à de nouvelles normes et contraintes (choix du conjoint, du prénom de l’enfant). Tension entre privatisation et normalisation : où l’auteur s’attache à démontrer que le mariage perd de sa légitimité et que le sentiment amoureux prédomine sur le patrimoine économique. Néanmoins, la famille contemporaine intériorise d’autres normes. F. de Singly évoque une « police psychologique des familles » où l’État et les professionnels dictent une conduite parentale. « Apprendre aux parents à être parents est devenu, à partir des années 1990 un des mots d’ordre consensuel des politiques familiales ». (p.57) Tension entre fragilité et ancrage : le couple conjugal est fragilisé (augmentation du taux de divorce, séparation, « dévalorisation relative de l’idée d’un mariage stable »). Ancrage car la parenté est toujours « pourvoyeuse de capital social ». D’ailleurs, cette idée est reprise et démontrée dans le chapitre consacré à la quatrième tension : « entre reproduction sociale et identité personnelle ». La famille est toujours vecteur de reproduction sociale mais par le biais de l’école : « le capital dominant aujourd’hui est le capital scolaire. La société est régie par un mode de reproduction à composante scolaire. » (p.91). Malgré le processus d’individualisation, caractéristique de la famille moderne, F. de Singly affirme que « l’individualisation de l’enfant qui devait se traduire par une moindre appartenance à l’identité héritée est très inachevée sous la seconde modernité ». (p.98) Enfin, dans la dernière tension (entre construction d’un monde commun et processus d’individualisation), l’auteur aborde la question de l’autonomie de l’individu à l’intérieur du groupe familial et conjugal : « Comment

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