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Comment la cohésion sociale s'est-elle transformée depuis environ 50 ans?

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Par   •  25 Février 2018  •  Dissertation  •  1 873 Mots (8 Pages)  •  1 634 Vues

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La division du travail de plus en plus présente entraîne un perte des traditions et une montée en puissance de l’individualisme. Des institutions existent pour aider à maintenir la cohésion sociale, qui, on le rappelle désigne le lien entre les membres d’une société à travers un ensemble de relations sociales et de normes collectives qui assurent son unité. La cohésion d’une société est possible grâce a processus de socialisation et d’intégration. Depuis environ 50 ans, cette cohésion sociale à beaucoup changée. Même s’il est vrai qu’aujourd’hui les société perdent de plus en plus les liens traditionnels qui les unissent, leur solidarité “mécanique”; cela ne veut pas dire qu’il n’existe plus aucun lien social reposant sur des croyances, ou valeurs communes entre les membres d’une société. Ce type de lien persiste toujours aujourd’hui, on parle alors d’une transformation de la cohésion sociale. Celle-ci se modifie avec le temps, on observe notamment une nouvelle forme de solidarité, dite “organique” (Durkheim).

Nous allons donc voir comment cette cohésion sociale a évoluée depuis environ 50 ans ?

En voyant d’abord l'évolution de la société, en passant d'une société à solidarité mécanique à une société à solidarité organique. Soit une analyse de cette évolution. Et ensuite nous verrons une autre évolution, celle du rôle des instances d'intégrations dans la société moderne.

En analysant l’évolution de la société, nous nous rendons compte que nous sommes “passés” d’une solidarité mécanique (sociétés “primitives”) à une solidarité organique (sociétés modernes). Selon Durkheim, les révolutions industrielle et démocratique ont contribué à transformer le lien social du fait d’un approfondissement du lien social notamment. On passe ainsi des sociétés traditionnelles à solidarité mécanique - qui se caractérise par des liens de similitude entre les membres de cette société, ils ont les mêmes croyances, les mêmes valeurs, les mêmes modes de pensée et de comportements- ; aux sociétés modernes à solidarité organique - les individus sont différenciés par la spécialisation des fonctions sociales et leurs rapports s'appuient donc sur leur complémentarité et la coopération. Chacun a besoin des autres, comme les organes dans un corps -.

La solidarité mécanique se reconnait grâce à la faible division du travail, le fort sentiment d’appartenance au groupe, on a conscience collective. Et au niveau des normes juridiques on parle de droit répressif (sanctions): celui qui ne respecte les valeurs et normes communes doit être puni d’une façon ou d’une autre (privation de liberté, amende, etc.). L’individu coupable doit souffrir du mal qu’il a fait à la société en ne respectant pas ses règles et ses valeurs. Alors que dans les sociétés modernes à solidarité organique, la division du travail est élevée, le sentiment d’appartenance est faible, on fait face à l’individualisme. Et pour les normes juridiques on parle de droit coopératif (réparation). L’individu qui est en faute doit réparer le mal qu’il a fait aux autres membres de la société (en restituant le bien pris, en réalisant des travaux d’intérêt général, en versant des « dommages et intérêts », etc.). Pour la société, il ne s’agit plus de le faire souffrir de la rupture des liens qu’il a causée mais de permettre à nouveau la coopération entre individus.

Cependant, Durkheim n’écarte pas totalement l’idée que des formes de solidarité mécanique puissent persister dans les sociétés modernes. Les solidarités organique ne sont donc pas exclusives aujourd’hui. D’autres forme de regroupement fondés sur une similitude forte (la famille) ou relative (les organisations professionnelles), sont nécessaires pour assurer la cohésion sociale. Les liens communautaires traditionnels (croyances partagées, valeurs communes) n’ont donc pas complètement disparu.

Pour autant, la solidarité organique reste dominante dans nos société modernes, ce qui peut s’expliquer avec l’essor de l’individualisme et la transformation des liens sociaux qu’il engendre. En effet, cette forme de solidarité, par complémentarité, conduit les individus non seulement à se différencier (spécialisation fonctionnelle liée à la division du travail), mais également à devenir plus autonomes. On peut d’ailleurs le voir à l’aide du document 2 où l’on peut constater une baisse moyenne d’environ 25% d’étudiants qui abandonnent leurs études. Preuve qu’ils se donnent les moyens de poursuivre une voie spécialisée afin d’être indépendant. Le poids du groupe (conscience collective) devient donc plus faible et les individus peuvent plus facilement se démarquer des normes et valeurs sociales. Ainsi, les liens sociaux deviennent plus personnels, plus électifs et plus contractuels. Les individus appartiennent désormais à plusieurs “cercles sociaux” (appartenances familiale, politique, religieuse, professionnelle, locale, associative, etc..) choisis qui forment des réseaux. L’individualisme se traduit en fait par une grande liberté et un enrichissement des identités individuelles.

Cependant si ce terme a souvent une connotation péjorative c’est que l’individualisme comporte des risques. Selon Durkheim, l’individualisation s’accompagne également d’une perte de repère collectifs, ou anomie - affaiblissement ou inadaptation des règles sociales entraînant une perte de repères collectifs -, notamment pour les individus en situation d’affaiblissement des liens collectif causé par la fragilisation du salariat et du syndicalisme. Ce qui entraîne le recul des protections et débouche sur un individualisme négatif, où l’individu est coupé de protections de statut et de reconnaissance.

Castel, par exemple, avec le concept de désaffiliation décrit ainsi les mécanismes qui amoindrissent l’intégration par le travail et appauvrissent les liens sociaux et familiaux. Ou encore Paugam, avec la disqualification sociale qui désigne un processus conduisant à l’exclusion, entretenu par le rejet de l’individu par la société qui le perçoit comme un assisté (stigmatisation: processus social qui conduit à désigner une personne ou un groupe comme déviant.) et par une dévalorisation de soi. Cette montée de l’individualisme est donc positive comme négative, toujours est-il qu’il est de plus en plus

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