Doit-on expliquer la vie sociale par la seule logique de l’intérêt, ou cette explication est-elle réductrice?
Commentaire de texte : Doit-on expliquer la vie sociale par la seule logique de l’intérêt, ou cette explication est-elle réductrice?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yvess • 27 Janvier 2015 • Commentaire de texte • 330 Mots (2 Pages) • 879 Vues
ntroduction
Se demander si on ne vit en société que par intérêt, c’est supposer que l’intérêt est un facteur de notre adhésion à la vie sociale, et se demander s’il est le seul, ou s’il en existe d’autres. Doit-on expliquer la vie sociale par la seule logique de l’intérêt, ou cette explication est-elle réductrice ?
L’intérêt est ce qui nous importe en tant que cela nous est utile, c’est-à-dire en tant que cela nous permet de mieux satisfaire nos besoins ; c’est aussi ce qui nous engage dans une action car nous en voyons la fin, le but recherché. La poursuite de l’intérêt implique un calcul qui nous permet de déterminer ce qui a pour nous le plus d’avantages et le moins d’inconvénients, cela implique donc une délibération sur les moyens les plus efficaces pour atteindre nos fins, c’est-à-dire sur ce qui constitue un bien pour nous.
Vivre en société, c’est vivre avec d’autres hommes selon les mêmes lois. Distincte de la vie solitaire, la vie en société ne désigne donc pas la seule juxtaposition d’individus, mais un ensemble soudé par des lois communes.
A priori, on pourrait penser que la vie sociale, par les contraintes qu’elle nous impose, par les limites qu’elle fixe à nos volontés individuelles, contrarie notre intérêt. Le problème posé par le sujet réside donc dans l’association de l’intérêt et de la société, puisqu’on a tendance à se représenter l’intérêt comme relevant de l’égoïsme quand vivre en société supposerait, au contraire, une aptitude à dépasser nos égoïsmes. Mais alors, comment serait-il possible que nous soyons conduits à dépasser notre égoïsme par intérêt, c’est-à-dire pour satisfaire notre égoïsme ?
Il s’agira de se demander si l’intérêt est le seul motif de notre adhésion à la société, dès lors que la logique individuelle de l’intérêt semble devoir se heurter à la logique collective de la société. Mais alors, au-delà de l’intérêt, qu’est-ce qui nous pousse à vivre en société ? Faudrait-il supposer en nous une vertu sociale innée, qui nous détournerait inéluctablement d’un mode de vie solitaire ?
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