Les mérites et les inconvénients respectifs du scrutin proportionnel et du scrutin majoritaire

Dans le livre Démocratie et participation politique, l’ex-ministre de la justice française René Capitant a écrit « C’est un très vieux problème entre théoriciens du Droit Constitutionnel ou de la Science Politique que d’opposer les mérites et les inconvénients respectifs du scrutin proportionnel et du scrutin majoritaire ». Dans cet ouvrage, le politique traite notamment des avantages et désavantages des scrutins proportionnels et des scrutins majoritaires. Nous allons nous pencher sur les bons et mauvais points de ces deux concepts de scrutin. Dans un premier temps nous verrons le scrutin proportionnel puis dans un second, nous parlerons du scrutin majoritaire.

Premièrement, nous allons étudier les points positifs et les points négatifs de l’utilisation de la méthode de scrutin dite proportionnelle. Commençons par les bénéfices.

Tout d’abord, l’avantage le plus flagrant, ce modèle de scrutin est très représentatif de l’opinion des électeurs. Pour illustrer ces propos, regardons l’écart entre le pourcentage des voix et des sièges à l’assemblée nationale espagnole, qui a un mode de scrutin dit proportionnel. Les résultats obtenus sont compris entre 0,5 % et 9,1 % or si l’on compare avec l’écart entre le pourcentage des voix et des sièges à l’assemblée nationale française, qui a un mode de scrutin dit majoritaire, il est compris entre 1,56 % et 26,19 % ; ce qui est incontestablement plus élevé. En somme le scrutin proportionnel permet de représenter fidèlement l’opinion des électeurs.

Toutefois, il y a aussi de gros inconvénients. D’une part le scrutin proportionnel favorise les petits partis les poussant donc à former des alliances qui se cassent facilement. Ce fut le cas en Belgique. En 2014, les élections belges ne permettant pas de dégager une majorité parlementaire, aucun parti n’ayant la majorité absolue, quatre partis de droite et d’extrême droite ont fait une alliance. Mais si un seul de ces partis brise l’alliance, la majorité absolue est perdue. En 2018, le premier ministre Charles Michel, du parti des libéraux francophone, avait signé un accord migratoire avec l’Union Européenne. Les nationalistes flamandS y étaient opposés et se sont donc retirer de l’alliance. Le gouvernement de Charles Michel est donc tombé, et de nouvelles élections ont pris place, mais elles n’ont dégagé aucune alliance majoritaire. C’est ainsi que depuis décembre 2018 la Belgique n’a plus de gouvernement. Pour conclure, le scrutin proportionnel présente un risque d’instabilité.

D’autre part, le scrutin proportionnel favorise les petits partis les poussant à former des alliances mais ils n’y parviennent pas toujours. Comme par exemple les résultats des élections espagnoles de 2015. Pour qu’une alliance gouverne correctement, il faut que les partis aient des idées similaires. Néanmoins, en Espagne en 2015, cette condition a crée une situation de barrage. En effet, aucune alliance suivant cette condition ne faisait émerger une majorité suffisante pour gouverner. Citons quelques unes de ces alliances, la droite alliée au centre droit ne donnait que 47%; la gauche alliée au centre gauche ne donnait que 44% ; le centre droit allié au centre gauche ne donnait que 37%. En conclusion, le scrutin proportionnel présente un risque de blocage.

Deuxièmement,

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