Module 5 Relation et communication
Analyse sectorielle : Module 5 Relation et communication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Cartron • 19 Décembre 2019 • Analyse sectorielle • 2 080 Mots (9 Pages) • 3 296 Vues
VALIDATION DU MODULE 5 :
RELATION ET COMMUNICATION
La communication non verbale avec les personnes polyhandicapées
Promotion 2017/2018
Préface
J’ai choisi de vous présenter cette situation car malgré mon appréhension du polyhandicap au début, je me suis rendu compte qu’il était possible d’établir une communication adaptée avec tout les patients. C’est un stage qui m’a permit de me remettre en question en ce qui concerne la façon d’aborder, d’agir et d’interagir avec les patients selon leurs différences. Ainsi, ce stage à été très formateur et enrichissant pour la suite.
- Introduction
Dans le cadre du module 5 « relation-communication » de la formation d’Aide-soignant, je vais vous proposer une situation qui m’a interpellé lors de mon 3ème stage. Les évènements se déroulent au cours de la première semaine de mon stage, dans une Maison d’Accueil Spécialisée (MAS).
C’est la première fois que j’interviens dans ce milieu et j’appréhende le fait d’être confrontée aux personnes polyhandicapées. La personne soignée avec qui j’ai partagé ce moment, est un homme de 33 ans, aux cheveux bruns et aux yeux marron.
Je me suis donc questionnée : comment adapter sa communication non verbale avec un patient atteint d’autisme. Comment établir un climat de confiance avec un patient atteint d’autisme ?
Pour répondre à ces questions je vous parlerez du polyhandicap (autisme et trisomie), j’aborderais la notion de communication non verbale et enfin je vous parlerez de la relation de « soignant-soigné ».
- Situation relationnelle
Je vais donc décrire cette situation de communication qui m’a interpellé, je vais l’analyser afin de comprendre mon ressenti puis mettre en avant mon questionnement. Par soucis de confidentialité et par respect du secret professionnel je prénomme ce patient Pablo et l’aide soignante qui l’accompagne Marie
Ce jour là je suis d’après-midi, il est dix-huit heures trente et certains résidents sont déjà installés à leurs places en attendant la distribution des traitements et des repas. Pendant ce temps, accompagner de Marie l’AS nous discutons et surveillons les résidents.
Dans le salon en face de moi, installé seul à une table et le dos collé au mur, il y a Pablo. Pablo est un résident de trente trois ans trisomique avec des syndromes autistiques. Il a toujours une raquette de tennis dans sa main et la pose très rarement (lors du bain, des repas et la nuit), ce qui au premier abord, m’impressionne.
Je l’observe quelques minutes, son regard n’est pas fixe, il vocalise, grince des dents, tient sa tête entre ses mains, se balance mais il ne me porte aucune attention. Il semble être impatient à l’arrivé du repas. Alors, je me pose beaucoup de question face à ses comportements surement du à son polyhandicap ainsi qu’à l’expression de son visage. Pablo m’impression et j’appréhende ses réactions.
Marie l’interpelle de quelques mètres, le regarde puis lui tire la langue. Je regarde Pablo à mon tour et rigole de cette situation tout en me demandant comment Pablo va réagir.
Pablo la regarde la regarde fixement et lui répond d’un grand sourire, ses yeux se plissent puis il éclate de rire en lui tirant la langue à son tour. A ce moment là, je suis étonnée car Pablo prête attention à Marie. De nouveau, Marie l’interpelle lui fait une seconde grimace, Pablo rigole et fait de même. Enfin, l’aide soignante s’approche de lui en lui tendant la main, Pablo lui tend la sienne, ils se regardent avec un sourire puis se tapent dans la main amicalement. J’observe cette situation de complicité et de confiance entre Marie et Pablo. Je remarque que les grimaces de Marie divertissent Pablo et attirent son attention.
Le lendemain à la même heure, Pablo est toujours installé à la même place, face à moi. Je le regarde mais il ne me prête toujours aucunes attentions. La situation qui s’est produit la vieille entre Marie et Pablo m’a interpellé. Je décide alors d’essayer une approche. J’aimerais réussir à attirer son attention et créer un échange, un début de relation de confiance entre lui et moi. J’appréhende sa réaction, je me demande si Pablo déciderait d’établir une communication avec moi comme le fait avec Marie. J’hésite un instant puis je fini par l’interpellé, je l’appel par son prénom il me regarde puis détourne instantanément le regard. Je réitère ma chance et le rappel, il me regarde de nouveau, là je pense capter son regard et en profite pour lui tirer la langue comme la fait Marie. Cependant Pablo détourne de nouveau le regard et ne laisse rien paraître sur son visage. A ce moment la, je rigole toute seule car j’ai le sentiment d’être ridicule face à cette situation mais je décide de ne pas en rester là et de tenter une autre approche, mais différente cette fois. Je m’approche alors un peu de lui puis lui tend ma main en essayant de trouver son regard, je lui dis « Pablo tapes-la !), Pablo me regarde enfin et le tape la main timidement. Je retourne à ma place, satisfaite de ce premier échange. Quelques minutes plus tard, je décide à nouveau de l’interpeller en espérant cette fois, arriver à attirer vraiment son attention. Je m’approche, l’appel, il me regarde et je lui tire la langue. Pablo me regarde un instant d’un air surpris et décide de me tirer la langue à son tour en rigolant.
Je suis une fois de plus surprise et contente que Pablo m’est prêté attention. A partir de ce moment la, chaque jour et jusqu’à la fin de mon stage Pablo imite mes grimaces, et régulièrement on se tape dans la main. Je pense avoir instauré un climat de confiance et une certaine « complicité » dans notre relation car Pablo s’est avérer être de moins en moins fermer à mes approches au fil du temps, il lui arrivait même parfois de m’interpellé à son tour en me tendant sa main.
- Questionnement
Je me suis donc demandé comment adapté sa communication non verbale avec un patient atteint d’autisme ainsi que comment établir une relation de confiance avec une patient polyhandicapé.
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