Insécurité et milieu du travail

Depuis le 16 janvier 2016, date de l'enlèvement du Docteur Elliot dans la ville de Djibo par des personnes non identifiées à nos jours, les attaques et enlèvements se sont multipliés dans notre pays. Cela a entrainé la désertion des services étatiques existants d’où ceux de la santé. Mais de plus en plus, quels seraient les milieux touchés par le phénomène de l’insécurité ?

En réponse à cette question, un observateur de la sécurité constate que le phénomène de l’insécurité touche de plus en plus les milieux de travail.

Quel sens avons-nous de cette observation ? Quelles seraient les répercussions de ce phénomène dans un service de soins selon nous ?

Une réponse chronologique à ces questions constituera notre plan d’analyse. Mais avant, qu’entendons-nous par «phénomène de l’insécurité », « toucher » et « milieux de travail» ?

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L’expression «phénomène de l’insécurité », se comprend comme étant évènement d’instabilité dû aux exactions, attaques et enlèvements terroristes. C’est un moment où il y a absence de sécurité dans un lieu donné. Par exemple, le nord du Burkina fait face au phénomène de l’insécurité.

Pour ce qui est du verbe « toucher », il serait dans notre contexte le fait de se répandre, d’atteindre un lieu donné. Par exemple le covid-19 a touché tous les pays du monde.

Quant au terme « milieux de travail», il signifierait ici comme étant les services publics ou privés. Notamment les écoles, les centres de santé sont des milieux de travail.

En un mot, ce constat voudrait dire que l’évènement d’instabilité dû aux exactions, attaques et enlèvements terroristes atteint régulièrement les services publics ou privés.

Si telle est notre compréhension de ce constat, quelles seraient les répercussions de ce phénomène dans un service de soins selon nous ?

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Les répercussions du phénomène d’insécurité dans un service de soins selon nous sont nombreuses et peuvent se classer sous trois ordres.

À court terme, les répercussions de l’insécurité sur les services de santé peuvent être entre autres l’augmentation brusque de la demande de délivrance des services santé, l’incapacité des agents de santé à faire face à la demande de soins grandissante, les dégradations des équipements, les agressions physiques des agents, la diminution du nombre d’agents de santé due à leur enlèvement.

À moyen terme, on assiste au manque ou à l’insuffisance de fonctionnement normal des structures sanitaires dû au matériel saisi par les terroristes tels que les produits pharmaceutiques, les ambulances, les motos de service ainsi que des agents de la croix rouge et de la santé enlevés. Il y a également la destruction de certains centres de santé.

À long termes, on accourt à la fermeture des formations sanitaires, à la cessation de délivrance

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