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Analyse de situation SSR

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Par   •  3 Novembre 2017  •  Dissertation  •  2 660 Mots (11 Pages)  •  4 016 Vues

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Analyse de situation/d'activité  

Adapter sa pratique professionnelle et son savoir être

 à l'appréhension d'un patient face à la douleur.

     

               

        La situation suivante s'est déroulée lors de mon stage de semestre 2 en 1ére année, dans un service de soins de suite et de réadaptation (SSR).

         41 patients y sont accueillis en séjour variable d'une dizaine de jours à plusieurs semaines en fonction de leur pathologie et de leur progression. Ce service prend en charge des patients nécessitant une réadaptation à la suite d'une intervention du membre inférieur (PTH,PTG), de membre supérieur (arthroscopie, décompression sous-acromiale) ou de chirurgie du rachis (arthrodèse).

        L'équipe pluridisciplinaire est constituée d'aides-soignantes, d'agents de services hospitalier, d'infirmières, de  2 médecins, de psychologue, de kinésithérapeutes et d'ergothérapeutes, d'un assistant social, d'une diététicienne et de différents intervenants pour les examens.

        L'objectif de ce stage de 10 semaines est, entre-autres, « évaluer une situation clinique et établir un diagnostic dans le domaine infirmier » . Dans la situation qui va suivre j'ai fais appel à la compétence 5 « initier et mettre en œuvre des soins éducatifs et préventifs » et la compétence 6 « communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins »

         Lors de ce stage, j'ai été confronté à une situation qui m'a interpellé car non seulement je la retrouvais auprès de plusieurs patients mais je me suis également rendu compte que ma façon de faire se devait d'être différente malgré l'apparente  similitude.

Présentation :

        Madame D, est âgée de 45 ans, elle mesure 1,78cm pour 114 kgs et a un IMC de 35,98, elle est donc en situation d'obésité de classe 1, selon l'OMS.

Madame D. est mariée, elle a un garçon et des neveux et nièces qui lui rendent visite régulièrement, lui envoie des dessins par la poste qu'elle affiche dans sa chambre, et qui propose des sorties le week-end, avec la permission du médecin du service. Elle est éducatrice spécialisée et aime énormément son travail. Elle nécessite de l'aide pour sa toilette, quant à son intervention chirurgicale, pour certaines parties du corps et se déplace lentement avec des cannes anglaises.

 

Pathologies et antécédents :

Mme D. est sujette aux migraines. Elle a pour antécédents la section des ailerons rotuliens bilatéraux en 1984, fracture du poignet, emslie du genou gauche en 1989, ablation de la vis d'emslie en 1990, hernie discale, appendicectomie, fracture du bras et fracture du poignet.

        

        Cette situation s'est déroulée à plusieurs reprises avec des patients différents, dans tous les cas, le résultat fut identique pour tous mais la façon d'y parvenir était différente pour chacun.

C'est en cela que cette situation m'a interpellée et c'est pour cela que je vais vous en faire une description pour une patiente précise.

Déroulement de la situation :

        Cette situation se passe à J7 de l'entrée de Mme D. dans le service, soit à J10 post-op.

Mme D. a déjà suivi une semaine de séances de kinésithérapie donc 10 séances en tout et pour tout et j'ai remarqué qu'après chacune de ces séances elle était différente, déjà elle était plus douloureuse, elle avait le regard plus crispé et ses sourcils froncés montraient de la contrariété.

        Ce matin là, j'effectuais le tour de 8h avec l'infirmière.

         Je frappe à sa chambre afin de lui donner ses thérapeutiques, j'entre, la salue et l'informe de ce pourquoi je suis là, je vois de suite qu'elle a un visage triste, crispé et un regard assez « désespéré ».

        Je lui demande alors comment elle se sent, si elle a bien dormi et me renseigne ainsi sur son état du jour. Elle me répond qu'elle va « moyennement bien », qu'elle a eu un sommeil perturbé. Je lui demande si c'est la tempête qui a sévit toute la nuit qui l'a empêché de dormir ou s'il y a une autre raison à son sommeil agité, puis en même temps je lui demande sa douleur sur une échelle de 0 à 10. Elle me réponds que la tempête l'a gênée mais pas plus que cela et que sa douleur est actuellement à 2-3, mais qu'elle a eu comme d'habitude à 6h ses TOPALGIC LP avant d'aller en kiné à 8h30. J'informe l'infirmière, qui continuait son tour, de l'état de Mme P. et cette dernière me demande alors de lui prendre ses constantes et de faire une glycémie car Mme P. n'avait pas beaucoup mangé au dîner et cela avait été relayé lors des transmissions du matin.

        Je reste auprés de la patiente, pendant que l'infirmière termine son tour. Je « m'installe »  auprès d'elle, je lui demande si elle souhaite parler de ce qui la contrarie ce matin, elle me dit que la séance de kinésithérapie de la veille lui a fait terriblement mal, que chaque fois qu'elle se disait intérieurement « allé c'est bien encore un petit effort » la kinésithérapeute lui disait « non c'est pas assez, allé plus que ça » et que cela lui « fichait le moral en l'air car elle faisait son maximum » selon ses propos.

         Elle me dit qu'elle en a assez de souffrir, qu'elle sait ce que c'est d'être opéré des genoux, qu'elle l'a vécu plusieurs fois, qu'elle se connaît et que si elle dit qu'elle a mal c'est pas pour se plaindre. Elle dit également qu'elle est prête à tout pour progresser mais plus dans la souffrance.

        L'infirmiére me rejoint dans la chambre, nous discutons toutes les 3 et lui proposons de se reposer ce matin et de bénéficier pleinement des bienfaits de son TOPALGIC, nous lui expliquons aussi la nécessité de continuer à mobiliser son genou, la différence d'intervention car auparavant elle n'avait pas eu de prothése de genou mais des opérations différentes et qu'en fonction de cela la rééducation était différente.

Nous lui avons expliqué également la nécessité de respecter les intervalles de prises de thérapeutiques afin d'avoir un effet constant et continu car Mme D. avait tendance à ne pas les prendre lorsqu'elle se sentait bien. Nous lui avons proposé de revenir la voir et d'aviser, en fonction des éléments recueillis au cours de la matinée, si elle souhaitait se rendre à sa séance d'après-midi.

        

        Par la suite, les jours passérent normalement, cependant au bout de 15 jours Mme D. présentait une flexion à 40° et ne progressait pas beaucoup malgré sa bonne volonté et son investissement.

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