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Stress comme « carburant » de la performance

Dissertation : Stress comme « carburant » de la performance. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 405 Mots (6 Pages)  •  6 354 Vues

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Dissertation 

 Que pensez-vous de la méthode de certaines entreprises qui utilisent le stress comme « carburant » de la performance?

Au cours des dernières années, l’entreprise est devenue, plus qu’un lieu de travail. Aujourd’hui, elle est à l’origine d’une nouvelle façon d’être dans la société. L’entreprise s’articule autour de valeurs, de conquêtes et d’excellence, devenant un lieu d’investissement personnel qui créer un stress comme ‘carburant’ de la performance.

La réussite professionnelle ne se mesure plus que par ses revenus ou sa qualification.

La réussite se mesure aussi par la performance, le rendement et le prestige que nous atteignons.

Ce culte de la performance et ce stress, sont souvent poussés à l’extrême. L’entreprise doit donc gérer les effets positifs, mais aussi négatifs, de cette nouvelle façon de fonctionner et d’exister.

Voulant « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite » les salarié sont mis « sous tension » car ils sont conditionnés pour qu’ils aient un comportement différents. Le système ‘managinaire’ entre en service et l’individu se retrouve sous l’emprise de l’entreprise.

Ce système est une lame à deux tranchants : d’un côté l’individu fusionne de corps et âme avec l’entreprise et fait parti de quelque chose de plus grand que lui. Un but s’empare de lui et le moteur est ainsi propulsé par l’amour et la passion du travail. Le salarié devient, dans sa tête, dans son imaginaire, un collaborateur actif et veut se dépasser constamment pour aller toujours au-delà de ce qu’il lui est demandé. Il reçoit des signes de valorisation, par des primes et des privilèges. Il se sent valorisé par son travail et, par un effet boule de neige, un sentiment en emmène un autre: la boucle perpétuelle de l’engagement continue son chemin.

L’individu ne se plaindra pas car il a l’impression de travailler pour lui-même en faisant cela. L’objectif de l’organisation est le même que le sien : Faire plus.

Le stress devient un carburant doux et contagieux qui lui donne envi de se lever le matin pour enrichir l’entreprise et s’enrichir lui-même. C’est du gagnant-gagnant. Plus il en fera, mieux se sera. Le succès et la réussite sont l’objectif premier de l’employé modèle des nouvelles entreprises d’aujourd’hui.

 

Tout un système tourne autour de l’employé pour que sa performance soit de plus en plus grande.

Des stages « outdoor », des réunions et d’autres stimuli sont toujours plus présents dans l’entreprise. Il n’y a que les gagnants qui comptent : L’élite.

Le Président Macron  lui même a prononcé ces mots : « il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ».

Nous vivons dans une société de succès obligé, qui ne reconnaît que les gagnants, qui ne reconnaît que les meilleurs.

L’organisation implique un objectif commun. Si un individu accepte et fusionne avec l’entreprise, il fera parti d’un tout, mais s’il ne le fait pas, il souffrira de distanciation ou d’exclusion de la part des autres collaborateurs, vis-à-vis du projet de l’organisation et de la « communauté ».

La culture de l’organisation est indispensable à la continuité de celle-ci. Cette culture garantie l’identité même de l’organisation. Des symboles sont institués par des mythes et des rites. Les salariés sont contaminés par une nouvelle façon de penser. Ils adoptent un langage interne, qu’eux seul peuvent comprendre. Ils possèdent des badges ou des uniformes qui les identifient à l’organisation. Ils possèdent tous une vision commune. L’identité collective, c’est à dire « la communauté », est l’élément essentiel au bon fonctionnement de l’entreprise. Ils sont convaincus que si un maillon de la chaine s’affaibli, c’est toute l’entreprise qui tremble.

Tant que l’employé adhère, il est dans un paradis.

Le problème surgit lorsque l’individu trouve la faille. Ou lorsqu’il doit partir à la retraite, ou pire encore, lorsqu’il est licencié économique.

Le monde de l’individu se brise et son objectif, son but disparait. Il perd son identité. Il se sent abandonné et trahi par l’entreprise. Des années perdues pour qui, pourquoi…

Les anciens collègues continuent à s’associer entre eux mais lui, ne faisant plus parti du groupe, est mis à l’écart.

Ceci arrive même s’il est toujours dans l’entreprise, mais qu’il ne répond pas ou plus aux critères de performances de l’organisation.

Certains stages ne sont offerts qu’aux élites du groupe. Celui qui en est exclu se retrouve ostracisé par l’équipe.

Le burn-out et/ou  la dépression, arrivent lorsque l’employé, malgré ses efforts, n’arrive pas à atteindre les objectifs fixés.

Même s’il est passionné par son travail, s’il ne produit pas l’excellence, il est mis sous tension, mis à l’écart. S’il perd sa cadence ou s’il s’épuise, le sentiment de culpabilité de ne pas avoir réussi s’emparera de lui et le fera plonger dans un tourbillon négatif de mal-être. S’il est mis sous la touche par l’entreprise, il perdra sa volonté et s’épuisera encore plus. Il se sentira enfin, inutile, vide et perdu de ses sens et objectifs.

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