Stress : Carburant De La Performance ?

A l’heure actuelle, les grandes entreprises utilisent le stress comme « carburant » de la performance. On assiste à l’apparition d’une spirale exigeant « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite », et où le salarié ne parvient plus à s’arrêter sauf à se retrouver complètement exclu du système. Cette mise sous tension est devenu un nouveau mode de management qui s’appuie sur le système managinaire c’est à dire un système de management de l’imaginaire et par l’imaginaire. Mais ce management de « mise sous tension » se repose aussi sur la logique du « gagnant-gagnant » et l’exigence du « toujours plus ».

Aussi on pourrait se demander quels sont les conséquences de ces nouvelles méthodes de managements et si le stress est un bon carburant sans conséquence sur le salarié ?

Tout d’abord, nous développerons l’idée selon laquelle ces différentes méthodes sont efficaces pour l’entreprise sur le plan de la performance. Puis nous étudierons les effets de ce « carburant de performance » sur le salarié.

N’oublions que le stress est la source de nombreuses maladies de ce siècle, et que de nombreux salariés sont poussés à l’extrême.

Un grand nombre d’entreprises sont devenues un « lieu social central » autour des valeurs de performance et d’excellence. Il faut dire que le salarié passe un tiers de son temps sur son lieu de travail. Alors pour atteindre cette qualité optimale du « toujours mieux », « toujours plus « et « toujours plus vite », l’individu est tout le temps sollicité pour se dépasser. Et le stress est un bon moyen pour le dépassement de soi. Aussi les résultats à court terme sont meilleurs de la part des individus. C’est un des principes du management de « mise en tension » qui repose sur la logique du « gagnant-gagnant ».

L’idée qui sous tend ce principe est que à terme tout le monde doit être gagnant : aussi bien l’individu que l’entreprise. En effet l’entreprise, grâce au système managinaire, manage avant tout de l’énergie psychique. C’est la raison pour la il ne s’agit plus pour elle d’imposer un ordre de mais de le susciter de l’intérieur, l’adhésion de l’individu a une logique d’organisation à un projet collectif qui stimule son imaginaire et auxquelles il s’identifie.

Le problème ne se pose plus pour l’entreprise d’effectuer des stimulations externes tels que les formations ou stages puisque désormais il s’agit de produire l’adhésion de tous l’intériorisation des valeurs, des objectifs et de la logique de l’entreprise.

L’identification d’objectifs individuels et collectifs permet donc une meilleure adhésion à la logique de l’entreprise. Le stress est donc exercé sur la personne pour obtenir plus vite un meilleur bénéfice. Les cadres sont souvent soumis à ce management par objectifs. Cette logique permet de ne plus « faire-faire »mais de « faire-vouloir » et c’est ainsi que l’entreprise ne gère plus des gestes mais aussi des désirs. Elle réalise ainsi grâce à ce stress une symbiose fusionnelle individu organisation autant sur le plan économique, spirituel qu’affectif.

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