Les compétences du nourrisson
Cours : Les compétences du nourrisson. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Méline Thiel • 14 Avril 2017 • Cours • 2 504 Mots (11 Pages) • 839 Vues
- Les compétences du nourrisson
Quels indicateurs sont utilisés pour juger des aptitudes des jeunes enfants ? Les premières approches s’intéressent au dvlpmt moteur du bébé, et visent à le décrire au travers d’échelles. Par exemple l’échelle de Cruchet donne des indicateurs de ce qui est le dvlpmt normal de l’enfant à chaque âge :
- A 3 mois : rires spontanés, cris de joie et de colère, premiers sourires aux parents etc
- A 6 mois : peut rester assis 15/3min dans une voiture si on l’y installe bien, adore le bruit du papier froissé etc
La vraie révolution dans l’approche du dvlpmt des enfants est la théorie piagetienne basée sur l’acquisition de compétences cognitives. La permanence de l’objet est l’une d’entre elle, et se dvlpe dans les premiers mois de la vie :
- 2 mois : le bébé ne réagit pas à la disparition d’un objet
- 2 à 4 mois : à la disparition d’un objet, tjrs pas d’activité de recherche mais manifestation du désappointement
- 6/7 mois : permanence pratique, càd capacité de se trouver proche d’un objet dont on l’a momentanément distrait, mais pas de recherche si l’objet est caché
- 10 mois : erreur « A non B », l’enfant recherche systématiquement l’objet enlevé à sa vue, cpdt pour lui l’objet à une sorte de position absolue (pas de véritable notion de permanence de l’objet)
- 11 mois : permanence acquise
Cette théorie a été très influente jusque dans les années 80. A partir de là, Baillargeon et Spelke changent le domaine avec l’idée que dans toutes les précédentes approches, on n’a pas utilisé le bon indicateur pour juger des aptitudes des nourrissons. Peut-être que le dvlpmt cognitif du bébé est plus précoce que sn dvlpmt moteur : il manque peut-être des compétences motrices mais pr autant possède la permanence de l’objet ?
Des recherches dvlpent d’autres types d’indicateurs qui ne nécessite pas de motricité :
- Tps de fixation occulaire
- Rythme cardiaque
- Succion non nutritive
A partir de cela on dvlpe de nouvelles méthodes, de nouveau paradigme, dont celui de l’événement impossible (ex un objet qui reste en lévitation hors de la table). On va créer des situations impossibles et voir si le bébé réagit à cela. Un autre paradigme est celui de la réaction à la nouveauté (ex est ce que les bébé discrimine deux couleurs différentes).
Spelke dvlpe une théorie selon laquelle des compétences du nourrisson seraient innées : permanence de l‘objet, pp de continuité, pp de solidité.
Les premiers travaux qui étudient les connaissances que le bébé peut avoir sur le monde physique qui l’entoure étudient la permanence de l’objet. Baillargeon et col. utilisent le paradigme de l’événement impossible avec des bébés de 4 mois. Un écran rotatif est lacé devant un cube, et il y a 2 type d’événement : possible VS impossible. Si il n’y a pas permanence de l’objet, pas de raison que le bébé trve la situation impossible anormale. Résultats : tps de fixation situation impossible > possible.
[pic 1]
Dans une autre recherche, il s’agit d’une carotte petite ou grande qi passe derrière un écran petit ou grand, ou derrière une fenêtre. Dès mois les bébés regardent davantage les situations impossibles que possible. Donc la permanence de l’objet semble apparaitre de manière plus précoce qu’on ne le pensait. Elle se dvlpe progressivement : Dès 2 ½ mois, les bébés regardent + un événement impossible si ce sont des colonnes. SI ce sont des fenêtres il faut attendre 3 mois, et 3 ½ pour prendre en compte la hauteur de la fenêtre. La permanence de l’objet est précoce et s’affine peu à peu.
B)
Le deuxième thème qui appuit ces travaux, est la gravité. Ballargeon et col. visent à étudier ce qu’il en est des connaissances en matière de gravitée chez les bébés de 3 ½ mois.
[pic 2][pic 3]
C)
Une troisième trame de recherche concerne le rapport de taille contenant/contenu. Pour les situations anormales le bébé montre des signes de réaction (augmentation du rythme cardiaque etc).
Tout cela montre l’existence de connaissances précoces, mais on ne dit rien sur le degré de conceptualisation du bébé.
On va appliquer des paradigmes aux compétences numériques des jeunes enfants à partir des années 90. Il y a un théâtre, avec une partie qui peut être masquée par un écran. Des personnages sont ajoutés, le résultat est masqué par l’écran. Les enfants vont il être capables de déterminer le nombre de personnages derrière l’écran ?
On étudie cela avec l’événement impossible : 1+1 = 2 VS 1+1 = 1 ou 1+1 = 3
Les résultats montrent que les bébés ont, dès 3 mois, une capacité de traitement de l’événement possible différemment des événements impossible (réaction observables). Il y a donc une capacité de numérosité très précoce chez les jeunes enfants.
En ce qui concerne a mémoire procédurale du bébé, bcp de débat existe, notamment à cause du phénomène d’amnésie infantile (on n’a pas de souvenir d’avant nos 2/3 ans). Une explication serait que ce phénomène est lié à l’apparition du langage qui réorganiserait la mémoire, provoquant es pertes de souvenirs en amont.
On a bcp écrit que le cerveau du bébé n’est pas assez mature pour stocker des souvenirs en mémoire épisodique. Après l’apparition des paradigmes événement impossible et réaction à la nouveauté, les premiers travaux ont portés sur cela. La réaction à la nouveauté permet de tester la mémoire épisodique, en espaçant les temps entre les présentations. Les résultats montrent que même si il y a représentation quelques minutes après, le bébé réagit. Est-ce que c’est la méthode qui veut cela ou le bébé n’a-t-il pas de mémoire épisodique ? Autour des années 80, C Rovee-Collier dvlpe un nouveau paradigme pour étudier la mémoire épisodique des bébés. Elle s’appuie sur des phénomènes de type conditionnement. Un bébé dans un berceau est sous un mobile. On accroche son pied avec une fieclle au mobile : lorsqu’il bouge les pieds le mobile bouge. On observe que les bébés bougent bcp lorsqu’ils constatent l’effet que cela produit (le mvt du mobil renforce le mvt).
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