Troubles anxieux et phobique - hystérie
Cours : Troubles anxieux et phobique - hystérie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Basma Slimani • 26 Juin 2018 • Cours • 6 129 Mots (25 Pages) • 1 026 Vues
Les troubles anxieux / névrotiques :
- Le trouble panique :
Le trouble panique est caractérisé par la survenue récurrente d’attaques de panique spontanées et donc imprévisibles. Il débute normalement entre 20 et 30 ans, il touche plus souvent la femme que l’homme.
L’attaque de panique (crise d’angoisse aigue) :
C’est un état d’anxiété paroxystique sévère, elle est imprévisible et inattendue, l’angoisse est d’emblée à son maximum ou atteint son acmé en moins de 10 minutes.
Les manifestations somatiques:
Sont au premier plan, les symptômes thoraciques sont les plus fréquents, les manifestations cardiovasculaires à type de tachycardie, de palpitations, de sensation de chaud et de froid et parfois de douleurs précordiales avec sensation d’oppression et de gêne thoracique, troubles respiratoires avec sensation d’étouffement, de manque d’air et même de striction pharyngée, une dyspnée, une sudation excessive, un tremblement des extrémités parfois des sensations de vertige.
Il y a aussi des symptômes digestifs ou urinaires, des paresthésies, des céphalées.
Les troubles psychosensoriels :
Le sujet peut avoir une impression de dépersonnalisation, de déréalisation et même de modifications d’état de conscience (baisse de la vigilance, arrêt ou accélération du cours de la pensée).
Il y a en plus certaines craintes exemple : la peur de mourir (sensation de mort imminente), la peur de devenir fou.
Tout ceci ne fait qu’aggraver encore plus l’anxiété dans un cercle vicieux.
L’attaque cesse habituellement au bout de 10 à 30 minutes, et il reste une impression de fatigue ou de soulagement.
- La répétition des attaques de panique spontanées caractérise le trouble panique.
Le sujet peut par la suite développer une anxiété secondaire = la peur d’avoir une crise.
C’est une véritable phobophobie et donc on peut avoir une anxiété anticipatoire.
Le diagnostic différentiel :
La survenue d’attaque de panique peut être liée à plusieurs causes :
1. Consommation de substances. (Drogues, alcool, cannabis, caféine).
2. Des affections organiques. (Maladies cardiaques, pulmonaires, crise d’asthme, thyroïde certaines crises d’épilepsie)
3. Dans les deux tiers des cas, les attaques de panique peuvent être une manifestation d’un trouble psychiatrique autre (schizophrénie, bipolarité…).
Epidémiologie :
- Le trouble panique se voit 1 à 3% chez la population générale, 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme.
- Ce trouble se voit surtout chez les sujets jeunes 25 à 44 ans et beaucoup plus faible après 65ans.
- Ça se voit plus chez les sujets séparés ou divorcés ainsi que les sujets de faible niveau socioéducatif font plus d’attaques de panique et plus de maladies somatiques.
Etiologie :
Il y a des facteurs prédisposant et précipitant et sont psycho environnementaux : perte, séparation, carence affective précoce, événement stressant, abandon.
L’étude des jumeaux monozigotes a montré un facteur de vulnérabilité familiale, il y aurait donc une composante génétique.
On a trouvé un excès de transmission de noradrénaline, le système sérotoninergique est aussi impliqué tout cela explique l’efficacité des antidépresseurs.
On peut provoquer de manière expérimentale des attaques de panique par certains produits :
Le lactate de sodium.
Le CO2.
La caféine.
L’imagerie cérébrale a montré une augmentation du débit sanguin dans les deux pôles temporaux au cours d’accès de panique et on sait que ces pôles sont responsables des symptômes de l’épilepsie temporale où il y a aussi des attaques de panique.
Le traitement :
La crise d’angoisse est très sensible à la réassurance médicale. Une attitude calme et compréhensive va permettre au patient de verbaliser son angoisse, la mise à l’écart d’un entourage anxiogène.
Les gestes médicaux (prendre la tension artérielle, examiner le patient…) ont un double rôle :
1. Rassurer le patient.
2. Eliminer une cause organique.
Et permettent souvent de calmer l’angoisse.
Il y a une technique de contrôle respiratoire : son but est d’éliminer l’hyperventilation, utilisation d’un sac en papier.
On va utiliser un anxiolytique de type Benzodiazépine (exemple : Xanax ; Alpraz, Lexomil, Lysanxia…).
L’administration orale donne une action plus rapide que l’injection intramusculaire.
Névrose d’angoisse Trouble anxieux
Crise d’angoisse aigue AP- TP
Angoisse chronique TAG [pic 1][pic 2][pic 3]
Le traitement du trouble panique vise à prévenir la répétition des attaques de panique et à réduire l’anxiété inter-critique (entre les crises).
Le traitement médicamenteux efficace repose sur les antidépresseurs sérotoninergiques, leur efficacité est prouvée dans la prévention de la récurrence des attaques de panique surtout la classe des IRS.
- Les antidépresseurs ayant obtenu en France une autorisation de mise sur le marché A.M.M dans cette indication sont la clomipramine (Anafranil®), la paroxétine (Deroxat® ou Divarius®) et l’escitalopram (Seroplex®).
- Le traitement de consolidation doit être suivi aussi longtemps que le trouble est sévère et ancien il faudra 6 à 24 mois de traitement en moyenne puis on va réduire progressivement jusqu’à l’arrêt. Il faut faire attention aux Benzodiazépines dans cette population car le risque de dépendance est beaucoup plus élevé.
Traitement psychologique :
Il s’agit surtout des thérapies cognitivo- comportementales TTC aussi efficaces que les médicaments. Ces deux modalités thérapeutiques font souvent l’objet d’une association.
Les thérapies cognitivo- comportementales reposent sur les techniques de restructuration cognitives et de contrôle respiratoire. Les techniques de restructuration cognitive visent à analyser la symptomatologie panique ainsi que les distorsions cognitives impliquées dans le déclanchement et le maintien de la crise afin de leur substituer des représentations plus rationnelles et de rompre ainsi le cercle vicieux panicogène.
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