Le parlementarisme à la française
Dissertation : Le parlementarisme à la française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gonzeub • 4 Avril 2017 • Dissertation • 1 911 Mots (8 Pages) • 2 233 Vues
Sujet : Le parlementarisme à la française
« La vie m’a appris qu’il y avait deux choses inutiles dans ce monde : le président de la république et la prostate » George Clémenceau. Cette citation, les parlementaires français entre 1870 et 1958 l’avait bien comprise. Non pas pour la prostate mais évidemment pour le rôle du président de la république dans la IIIème et IVème république.
Le parlementarisme à la française est une expression qui décrit le système politique en place entre 1870 et 1958, c’est-à-dire, un système avec de fortes instabilités parlementaires et avec de nombreux renversements de gouvernement (107 pour être exact entre le début de la IIIème république et la fin de la IVème) . Cette expression à une forte connotation péjorative, en effet, les britannique ont modifiés cette expression pour désigner le soit disant manque de propreté des Français avec la fameuse « douche à la française », consistant à se laver uniquement à l’aide de déodorant. Cette expression rappelle donc le manque d’efficacité du parlementarisme français lorsque la IIIème et IVème république était en place.
Cette expression nous invite à réfléchir sur les critiques que l’on peut faire à l’égard du fonctionnement du système politique d’une époque, certes révolue, mais qui reste une époque importante dans le système institutionnelle français et d’une grande valeur aujourd’hui car, la Vème république actuelle est dû à l’échec des républiques précédentes.
La IIIème république apparait en 1870 lors de la chute du 2nd Empire de Napoléon lors de sa défaite contre la Prusse à Sedan. Après cette défaite, les députés français ont dû créer un gouvernement provisoire pour pouvoir assurer le maintien de l’ordre dans l’Etat. Il y donc eu création d’un gouvernement provisoire, qui s’est après succédé par des élections législatives, remportées par les monarchistes. Les monarchistes étaient divisés en deux catégories. Les légitimistes et les orléanistes. Les légitimistes reconnaissaient comme Roi le comte de Chambord tandis que les orléanistes reconnaissaient le comte de Paris. Les légitimistes voulaient instaurer une monarchie sans prendre en compte les valeurs de la Révolution Française, contrairement aux orléanistes. N’arrivant point à trouver un compromis, les deux camps décidèrent de laisser en suspend la question relative au futur Roi de France en concluant le Pacte de Bordeaux, pacte qui laisse provisoirement comme gouvernement une république. Il va donc y avoir une installation progressive du parlementarisme à la française.
Il convient donc de se demander en quoi le parlementarisme à la française était-il néfaste pour l’Etat ?
Nous verrons donc dans un premier temps le parlementarisme à la Française en tant que système instable (I) avec une installation progressive de la IIIème république (A) en sus d’un système devenu incontrôlable (B) puis nous étudierons dans un second temps un système aux tendances réactionnaires (II) en étudiant un système non évolutif (A’) puis un système sur le déclin avec la fin de la IVème république (B’)
I. Le parlementarisme à la Française, un système instable
Le parlementarisme à la Française désigne une forte instabilité gouvernementale, il conviendra donc dans un premier temps d’étudier l’installation progressive de la IIIème république (A) puis d’étudier ce système devenu incontrôlable (B).
A. Le parlementarisme à la Française, un système dû à l’installation progressive de la IIIème république
Les députés monarchistes après avoir passés le pacte de Bordeaux ont nommés comme chef du pouvoir exécutif de la république Française Adolphe Thiers, député républicain centriste modéré, anciens président du conseil sous la monarchie de juillet. Il avait pour but de s’occuper des problèmes urgents et l’un des problèmes majeurs était la poursuite ou non de la guerre contre la Prusse. Ce problème déclencha un mouvement insurrectionnel à partir du 18 mars 1871 de la part d’ouvriers parisiens souhaitant la poursuite de la guerre. Ces ouvriers ont créés la commune de Paris, commune de Paris macabrement célèbre à cause de l’issu de cette révolte pour ce mouvement. En effet, Thiers fît appel aux troupes Prussiennes pour réprimer le mouvement insurrectionnel. Cet épisode ce clôtura par la fameuse semaine sanglante et notamment, au cimetière du père Lachaise où des opposants au régime ce sont fait abattre au « mur des fusillés». Les parlementaires, pour congratuler Thiers, lui ont attribués le titre honorifique de président de la république grâce à la constitution rivet, qui porte le nom du parlementaire dont est issu l’idée. Malheureusement l’idylle entre Thiers et les monarchistes va s’effriter, en effet, les parlementaires vont destituer Thiers à cause de son envie de création d’une constitution républicaine. Cet évènement constitue le premier renversement de gouvernement de la IIIème république.
Les députés monarchistes ont ensuite nommé le maréchal Mac Mahon président de la république le jour de la destitution de Thiers.
Le maréchal Mac Mahon étant monarchiste, va, avec l’accord des orléanistes et des monarchistes, tenter d’assoir sur le trône de France le comte de Chambord. Malheureusement pour lui, le comte va vouloir rétablir le drapeau blanc en signe de reconnaissance envers la monarchie, action qui va lui empêcher de devenir roi de France.
Après cet échec de la restauration de la monarchie, Mac Mahon va rédiger une constitution, en gardant en vue l’objectif de mettre à la tête de la France un souverain.
B. Le parlementarisme à la Française, un système politique devenu incontrôlable
Mac Mahon va demander la rédaction d’une constitution composé de la loi du 24 et 25 février 1875 avec en sus la loi du 16 juillet 1875, sans oublier l’amendement Wallon venant préciser le rôle du Président.
Le pouvoir législatif à travers ces trois lois est composé d’un sénat et d’une chambre des députés. Les sénateurs sont au nombre de 300 avec 75 sénateurs inamovibles et 225 sénateurs élus pour 9 ans et renouvelés par
...