L’État monarchique de l'époque moderne « L'ancien Régime » (XVIe – XVIIIe siècles)
Dissertation : L’État monarchique de l'époque moderne « L'ancien Régime » (XVIe – XVIIIe siècles). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zazou72 • 16 Décembre 2020 • Dissertation • 43 858 Mots (176 Pages) • 2 222 Vues
Première Partie : L’État monarchique de l'époque moderne « L'ancien Régime » (XVIe – XVIIIe siècles)
§Préliminaire : Rappels chronologiques sur les XVIe et XVIIe siècles. Le terme « Ancien Régime » est un terme qui n'était pas utilisé l'époque. Il a été utilisé par les révolutionnaires pour désigner tous ceux contre qui ils se battaient, quelque chose qu'ils rejetaient. C'est une formule péjorative, qui va progressivement s'estomper mais le terme va rester pour désigner le régime politique institutionnel et social en place en 1789 au moment où la révolution commence. Les historiens considèrent généralement que « l'Ancien Régime » commence au 16 e siècle quand ils changent de mode de fonction, de nature. C'est au 16e que le pouvoir royale monarchique est théorisé comme étant un pouvoir absolu de droit divin, un pouvoir souverain lié à la circonstance historique du moment.
La première moitié du XVIe siècle : renforcement de l’État monarchique :
Depuis fin du 15e et dans la première moitié du 16e la monarchie française est en pleine reconstruction après une période de guerre : la guerre de 100 ans (1337-1453) contre l'Angleterre. C'est la guerre civile ainsi qu'une période de trouble et d'affaiblissement du monarque. Sous Louis 11 et Charles 8 le pouvoir recommence a avoir de l'autorité et l'affirme sur le royaume de France, le territoire s'agrandit.
La première moitié du 16e s'inscrit dans la continuité sous le règne de Louis 12, François 1er et Henri 2. Pendant ces règnes la France bénéficie d'une prospérité économique, une paix sociale, une unité et paix intérieur. Ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas eu de guerre mais elles sont à l’extérieur du territoire (ce sont des guerres de conquête en Italie etc...). C'est une période de relative prospérité et d'unité, de calme. L'autorité royale ne cesse de se renforcer.
La seconde moitié du XVIe siècle : les guerres de religion :
Rupture sérieuse dans la 2n d moitié du 16e, la France entre dans une guerre de religion. Un débat naît au 16e avec les mouvements religieux et la réforme protestante développée par Martin Luther en 1517 et poursuivit par Jean Calvin.
Conséquence un schisme apparaît entre protestant et catholique. C'est une rupture profonde dans la religion catholique entre ceux qui reste catholique et ceux qui deviennent protestant. Ce phénomène religieux devient phénoménal dans tous les politiques et toutes les monarchies en Europe mais en particulier en France car le lien est plus étroit entre la politique et la religion. C'est un lien consubstantiel. Il touche la monarchie au milieu du 16e et Henri 2 catholique est hostile au protestant. Il adopte l’Édit de Compiègne en 1557. C'est un texte royal ordonnant aux tribunaux de poursuivre les protestants et de les condamner à mort (persécution). Ils sont appelé « Huguenots ».
A la mort d'Henri 2 son second fils lui succède Charles 9. Il est mineur quand il monte sur le trône, c'est donc sa mère qui assure la régence Catherine de Médicis, femme d'Henri 2. Il règne de 1560 à 1574.
C'est véritablement en 1560 que débute les guerres de religion, dans la seconde partie du 16e. Alternance entre paix et guerres ou s'oppose l'armée protestante placé sous l'autorité du prince de Condé et le Roi de Navarre (futur Henri 4) et l'armée catholique : la Sainte Ligue catholique avec le duc de Guise et le duc de Mayenne. Ni l'une ni l'autre n'est avec l'armée Royale qui reste au milieu. La politique royale fluctue entre tolérance et répression cerné entre les exigences militaires et religieuses des deux. Des édits de tolérance s'appliquent puis se suppriment.
Événement de la Saint-Barthélemy le 24/08/1572 avec l'assassinat de millier de protestant largement ordonné par le pouvoir royale. Alors que deux ans plus tôt en 1570 avait été adopté un édit de liberté de culte pour les protestant, un édit de paix. 15 ans après le pouvoir royale revient sur une politique d'apaisement. Le roi Henri 3 condamne la Sainte Ligue et avec l’assassinat du duc de Guise il se retrouve contre la ligue.
Cette période prend fin lorsqu’Henri 4 devient roi en 1589. En effet après l'assassinat d'Henri 3 celui qui doit devenir roi c'est Henri de Bourbons : Henri 4. Cette situation ne convient pas à la Ligue et au catholique français. S'engage alors un conflit de légitimité et en 1593 Henri 4 se convertit au catholicisme pour apaiser les conflits et asseoir sa position légitime. Il arrive à être reconnu comme roi.
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1598 : édit de Nantes : édit de tolérance, cet édit est vraiment appliqué et pas immédiatement supprimé comme ce fut le cas pour les précédents. Il met un terme aux guerres de religion. Il proclame et rappel que le catholicisme est religion d'état et du roi mais que le protestantisme est toléré. Les protestants doivent avoir des libertés, de conscience et exercer leur culte sur des zones précises. Progressivement il pacifie le royaume et permet à Henri 4 d’asseoir son pouvoir.
Avec Henri 4 c'est le début de la dynastie des Bourbons qui règne jusqu'à la révolution française et incarne « l'Ancien Régime ». Avec Henri 4 se sont les prémices de l'absolutisme caractéristique des Bourbons. Se termine en 1610 par l'assassinat d’Henri 4 qui clôt le 16 e.
XVIIe : Le « grand siècle » :
Au 17e c'est Louis 14 le « grand siècle » siècle de l'apogée de l’État monarchique absolue marqué par un très long règne (1643 – 1715). C'est un siècle de contestation du pouvoir mais le pouvoir arrive à s'imposer.
Louis 13 devient roi mineur c'est sa mère Marie de Médicis qui assure la régence. Elle est confrontée à des contestations des pratiques absolutistes. A partir de 1620 il est majeur et s'appuie/confie le pouvoir au cardinal de Richelieu et pendant 20 ans il affirme le pouvoir de l’État, les conflits sont éteint. En 1662, le cardinal de Richelieu meurt et il est remplacé par le cardinal de Mazarin qui mène la même politique.
Le règne de Louis 14 commence par une période de régence confié à sa mère Anne d'Autriche, espagnole, et pendant sa minorité le pouvoir monarchique est confronté à des contestations beaucoup plus violente et importante que pour Louis 13. C'est la guerre civile : la Fronde entre 1648 et 1653. Elle est d'abord menée par la noblesse (qui fournit à la fronde les leaders) et les grands magistrats du royaume. Encore une fois le pouvoir écrase la Fronde notamment grâce au cardinal Mazarin.
A partir de 1661, Louis 14 décide de mettre un terme à sa régence. Sa mère et Mazarin sont écarté il gouverne seul. Période du culte de la personnalité et sacralisation du monarque le « roi soleil » à Versailles. Très marqué par la Fronde, il s'emploie à écarter la noblesse et les magistrats du pouvoir, c’est l’apogée de l'absolutisme dans une façon encore plus autoritaire. 1715 morts de Louis 14 et début du 18 e.
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