Rester fidèle à la tradition et à l’ancien ou plutôt être absolument moderne?

Expression écrite

Production intégrale

Sujet :

Pensez-vous qu’il faille rester fidèle à la tradition et à l’ancien ou plutôt être absolument moderne ?

Vous développerez à ce propos un point de vue personnel étayé d’arguments et d’exemples précis.

Production :

Modernité et tradition continuent encore à partager les gens car perçues comme deux voies contradictoires et inconciliables.

Aussi, quand les uns ne jurent que par l’héritage des leurs ancêtres et par les valeurs anciennes, les autres prônent une coupure franche et nette avec l’ancien, jugé rétrograde, pour pouvoir prendre le train du progrès et de la nouveauté.

Mais sommes-nous vraiment capables de renier, irrémédiablement, nos racines ? Et pouvons-nous résister aux sirènes du développement au risque d’être passéiste ? Modernité et tradition ne sont-ils pas plutôt complémentaires ?

Il va sans dire que les traditions perpétuent éternellement l'héritage culturel de toute société, de manière qu'on pourrait considérer celles qui ne les détiennent pas comme des sociétés sans racines.

En effet, ce patrimoine reflète l'image de la civilisation de chaque pays, il est son miroir, son identité et c’est ce qui lui permet de se distinguer et de ne pas s’évanouir. A ce sujet, l’exemple de la Grèce antique de Périclès et de la tragédie, de Platon et d'Aristote, de l’Iliade et de l’Odyssée qui font la grandeur de la Grèce d’aujourd’hui est fort édifiant. C’est le cas aussi de la civilisation des Pharaons avec ses pyramides, son Sphynx et ses secrets médicaux qui continuent à fasciner les scientifiques.

Par ailleurs, à l'heure de la société de consommation, il est essentiel de vivre d'autres valeurs -authentiques- que celles que les puissances médiatiques nous injectent en permanence.

En outre, l’expérience du passé, parce que riche en enseignements, est une référence, un repère utile à la survie et la prospérité future. Faut-il rappeler à ce propos qu’étymologiquement, le mot « tradition » désigne la transmission continue d'un contenu culturel d’une génération à une autre et que, quand le passé n'éclaire plus l'avenir, le passage s'effectue dans les ténèbres puisque c’est le passé qui guide le futur ? Antonio Gramsci n’affirme-t-il pas que « celui qui ne sait pas d'où il vient ne peut savoir où il va » ?

Toutefois, être attaché à ses racines, à la tradition et l’ancien, est-ce une raison pour vivre dans un huis-clos, coupé et isolé du reste du monde ?

En réalité, il nous est impossible, aujourd’hui, de vivre replier sur nous-même. Le monde n'est-il pas devenu un village planétaire ?

De plus, les modalités et les arrangements qu'imposent la mondialisation et la nécessité de développement en vue de faire décoller un pays en l'harmonisant avec les évolutions globales, nous incitent à établir un nouveau mode de société. Autrement dit, la modernité est assez primordiale pour intégrer un pays dans son époque.

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