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La famille dans la société d’Ancien Régime (XVIe -XVIIIe siècle)

Commentaire de texte : La famille dans la société d’Ancien Régime (XVIe -XVIIIe siècle). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 794 Mots (8 Pages)  •  475 Vues

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Sujet 1 :  La famille dans la société d’Ancien Régime (XVIe -XVIIIe siècle)

En 1492, la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb fait entrer l’Europe dans une nouvelle période, nommée l’époque moderne par ses contemporains mais aussi connu sous le nom d’Ancien Régime. Cette société se caractérise par l’omniprésence de la religion chrétienne, l’importance de l’agriculture dans l’économie des nations et par une majorité de population rurale. De plus, il s’agit d’une société inégalitaire représenté par trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers-état. Dans ce monde marqué par les privilèges, la famille trouve une place de soutien primordial pour l’individu de toute âge. C’est ce qui l’entoure, l’assiste et dans le même temps l’identifie.                               En 1789 les États-Généraux sont convoqués par la monarchie dans le cadre de souci financier. Quelques mois plus tard, les députés se forme en Assemblée Nationale, dans le but de rédiger une constitution pour la France. La nuit du 4 août est alors votée la suppression des privilèges, la période d’Ancien Régime se conclut.                                                                         Durant l’Ancien Régime, la famille a un rôle sociale et économique considérable pour les personnes, notamment pour faire face aux conditions difficiles de ces siècles. Nous nous demanderons, dans quelles mesures la famille se révèle être le premier soutien des individus de l’Ancien Régime ? Dans un premier temps, nous verrons l’organisation de la famille de l’époque moderne ; ensuite dans un second temps, nous analyserons les différents aspects de la solidarité familiale ; enfin, nous montrerons l’importance de l’identité familiale pour les populations d’Ancien Régime.

La famille sous l’Ancien Régime peut être composé de différentes manières, mais son principe ne change pas. Elle est dominée par un modèle patriarcal, principe fondateur de cette société. Tout d’abord, il existe deux types de famille durant cette période : la famille nucléaire et la famille élargie. La première, la plus répandue est constitué seulement des parents et des enfants non-mariés. Quant à la famille élargie, elle est constituée de la même façon en plus d’autres membres, comme les grands-parents, l’oncle ou encore les cousins. Dans ces familles se rajoutent habituellement des domestiques, et des ouvriers agricoles dans le cas de famille rurale. La charge de chef revient évidemment au père de famille. En effet, la place du père est la plus importante de la famille à l’image d’un roi avec ses sujets, c’est lui qui dirige le reste de la famille et qui prend les décisions. C’est par exemple, pour cela qu’il se place en bout de table lors des repas. Cette attribution vient de la religion chrétienne, la Bible inspire cette idée de patriarche vénérable à l’image des prophètes (Abraham, Moïse, …). La place de la mère de famille est alors réduite dans le cercle familial. Effectivement, elle possède moins de droit, d’autorité comme dans la société d’Ancien Régime, mais il faut tout de même nuancer cela.                   Dans la réalité, la femme même si moins que le père de famille jouit d’une importance au sein de la famille, puisqu’elle travaille et prend souvent des décisions pour la famille.

Un autre membre au sein de la famille qui peut poser question sur sa place, dans les conditions de vie difficiles de l’époque, c’est l’enfant. Dans une période où le taux de fécondité est élevé et la mortalité infantile est considérable, un nouveau-né à forcément une place un peu spéciale. Les sentiments à son égard ne sont pas les mêmes que pour un autre membre de la famille, sachant qu’un enfant sur deux meurt avant l’âge des 15 ans. Évidemment, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’amour à leurs égards mais il existe plutôt une forme de résignation, de fatalisme quant à leur chance de survivre. Si la famille ne s’attache pas trop aux enfants lors de leurs premières années, c’est pour ne pas être trop peiné si jamais ils viennent à mourir. Les sentiments sont donc quelque chose qui ne se dévoile que très peu dans le cercle familial.

La famille sous l’Ancien Régime est donc assez hiérarchisée et l’importance des membres diffère selon plusieurs facteurs. Cette organisation s’illustre aussi à travers une solidarité forte entre ses membres et pour divers aspects.

La famille représente un soutien important notamment par sa solidarité au travail. Les liens qui unissent les membres de la famille sont forts du fait qu’ils travaillent ensemble. Dans le monde rural qui représente quatre-vingts pour cent de la population française au XVIIIe siècle, le travail entre la famille est diversifié. Les hommes travaillent dans les cultures agricoles, appelés en latin ager, tandis que les femmes et les enfants réalisent des pièces textiles à la maison. Cette dernière activité faisant partie de la proto-industrie qui se développe au cours de l’époque moderne, touche toute la famille car même les hommes la pratique lorsqu’ils ont fini leurs travaux agricoles. Cela leur permet d’acquérir de la monnaie, si rare dans les campagnes pour payer les impôts. Dans le monde urbain, les familles travaillent aussi souvent ensemble, particulièrement celles qui sont dans des corporations de métier. Il s’agit d’associations regroupant tous les artisans du même métier, bénéficiant de privilège sur la fabrication et la commercialisation. Étant donné que ces corporations contrôlent la plupart des métiers exercé à l’époque et que l’accès y est ardu, il est courant qu’une famille travaillent ensemble. Habituellement, le père de famille travaille dans l’atelier avec un apprenti qui peut être son fils et sa femme s’occupe de la boutique. La famille se transmet ensuite la boutique ou l’atelier de génération en génération. Ce procédé se retrouve pour pratiquement toutes les familles d’Ancien Régime. Quant aux familles de la noblesse, la solidarité familiale prend une autre forme et ne s’expriment quasiment pas par le travail car ils sont très peu à travailler.

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