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La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle

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Par   •  3 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  832 Vues

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Dissertation 

La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle 

Parcours associé : le regard éloigné

       

Sujet : En vous appuyant sur votre culture littéraire et sur votre étude des Lettres persanes de Montesquieu, vous répondrez à la question suivante : les voyages permettent-ils de s’instruire ?

INTRODUCTION

[ amorce ] Dans la Grèce antique, la formation aux sciences et différents arts se terminait souvent par un voyage en Égypte pour parfaire et élargir ses savoirs. [ facultatif : contextualisation du sujet dans l'histoire littéraire] Depuis l’Odyssée, on conçoit le voyage comme source d’apprentissage et il est souvent reconnu comme une étape nécessaire à la formation mais aussi à la vie de celui qui entre dans l’ âge adulte. Ainsi, aujourd’hui, de nombreuses écoles et formations universitaires proposent ou exigent un séjour à l’étranger des étudiants. C’est bien qu’on considère encore le voyage comme formateur et intrinsèquement lié à l’apprentissage. Le voyage comme déplacement géographique pour aller à la rencontre de l’ailleurs, semble aller de paire avec un sens figuré du mot voyage : déplacement par l’esprit, par l’imagination, cheminement de la pensée et de la connaissance. [présentation et analyse des problématiques du sujet] Ainsi le lien entre voyage et instruction semble aller de soi et nous serions tenté de répondre sans hésiter par l’affirmative à la question : les voyages permettent-ils de s’instruire ? Cependant, lorsque l’on parle de voyage, on pense d’abord aux vacances, éventuellement au farniente et non pas immédiatement à l’instruction. L’instruction peut ne pas être le but du voyage mais être indirecte. Cela nous interroge sur la nature de l’instruction : qu’apprend-t-on en voyageant ? S’agit-il d’en apprendre plus sur l’endroit que l’on découvre, ou bien plutôt sur soi-même, en comparaison à l’ailleurs ? D’autre part, le voyage est-il en lui-même toujours instructif ou apprendre en voyageant ne serait-il qu’une   possibilité ? Dans ce dernier cas, qu’est-ce qui conditionne cette possibilité ? [ annonce de la problématique ] C’est dans ce cadre que nous nous demanderons si les voyages permettent de s’instruire et que nous nous interrogerons sur les objets de cette instruction et sur ses conditions. [ annonce du plan dialectique ] Nous verrons dans un premier temps que les voyages permettent de s’instruire sur différents objets. Dans un second temps, nous montrerons que les voyages permettent de s’instruire à certaines conditions, qui tiennent à l’état d’esprit du voyageur. Enfin, nous montrerons que toute instruction, tout   apprentissage est un voyage de l’esprit.

Exemple de paragraphe rédigé : I. Les voyages permettent de s’instruire

1.  la soif de connaissance pousse au voyage

2. Les voyages apprennent par l’expérience et l’observation             (environnement, mœurs, systèmes économiques et politiques)

            

            

            

3.  Les voyages permettent de s’instruire sur soi

            


            

        

      Tout d’abord, les voyages nous permettent de nous instruire car c’est souvent la curiosité de l’ailleurs qui nous pousse au départ. Usbek et Rica, dans les Lettres persanes, ne dérogent pas à ce désir. Dès la  première lettre du roman, Usbek écrit à Rustan : « Rica et moi sommes peut-être les premiers, parmi les Persans, que l’envie de savoir ait fait sortir de leur pays ».  Ainsi, dès le début du livre, le voyage des deux amis est placé sous le signe de la curiosité intellectuelle, de la soif de connaissance. Le voyage, déplacement géographique, loin d’être de tout repos, est également ici cheminement de l’esprit.        

            

     Les voyages permettent donc de s’instruire en découvrant ce qu’il se passe ailleurs, les mœurs, le fonctionnement d’un autre système économique et politique, l’avancée des sciences dans un autre pays ; mais cela amène en même temps une remise en question de celui  qui découvre. Il en apprend alors davantage sur lui-même, sur ses propres mœurs et sur le fonctionnement de son pays, en comparaison de ce qu’il découvre.

    Par exemple, Usbek, pourtant particulièrement rigoureux en ce qui concerne la morale, remet en question l’interdiction de boire du vin dans son pays, dans la lettre 33. Il constate en effet que cela n’empêche pas les princes musulmans de boire « avec accès », tandis que cet usage est moins répandu chez les « princes chrétiens »           que leur religion autorise à boire du vin.                   

    En découvrant la France, Usbek s’interroge donc sur la religion  musulmane, et sur les mœurs orientales, ce que nous montrent également ses lettres adressées au mollak et aux deux dervis, dans lesquelles il se questionne sur des règles religieuses. Bien qu’il défende le fonctionnement du sérail contre la liberté de mœurs des femmes occidentales, ses inquiétudes croissantes à,l’égard du sérail trahissent un doute sur la pérennité d’un système qui enferme les femmes.   

CONCLUSION :

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