FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Renaud de Vendôme
Commentaire de texte : FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Renaud de Vendôme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aurore Dupin • 12 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 950 Mots (4 Pages) • 1 342 Vues
Séance 2 : Les temps féodaux (XIe-XIVe siècles)
- FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Renaud de Vendôme [1007]
Auteur est nature du texte Fulbert de Chartres (960-1028) évêque de Chartres aussi connu sous le nom de diocèse de Chartres, était un juriste, poète et théologien du XIe siècle, reconnu et régulièrement sollicité pour ses conseils éclairés par ses pairs il répond dans une lettre datée de 1007 à Renaud de Vendôme évêque de Paris envers qui il a des liens féodaux vassaliques.
Contexte historique et juridique La lettre de Fulbert à Renaud nous témoigne une soif de puissance et de grandeur dans un contexte ou l’état n’assume plus ses responsabilités concernant ses terres laissant place à l’appropriation du pouvoir, de la politique à diverses échelles et donc un morcellement territorial soit la féodalité. La vassalité permettant de rentrer sous la garde d’un seigneur plus puissant que sois à travers un contrat mettant en place devoirs et obligations réciproque. Le Roi de France Robert II (996-1031) figure de proue, n’en reste pas moins un seigneur parmi tant d’autres étant donné qu’il n’a pas plus de pouvoirs que les autres seigneurs concernant ses vassaux, néanmoins, lui tire son prestige de sa lignée, ses prérogatives royales et de son sacre ainsi il demeure à la tête de la hiérarchie féodo-vassalique et garde son autorité sur l’ensemble de ses sujets.
Intérêt du texte et problématique Cet échange met en lumière le concept de vassalité selon Flubert et les liens qui en émergeant, la réciprocité entre les partis au début IXe siècle soit l’évolution des relations contractuelles mais aussi la soif de fiefs des individus à l’instar de l’importance du Roi. La vassalité permet aux individus de vivre en société de façon civilisée, hiérarchisée au profit d’une privatisation de la politique toutefois l’immuabilité du concept de vassalité(I) reste-t-il inerte face à la volonté de ses contractants qu’en est-il de la valeur du fief (II) ?
I-L ’IMMUABILITE DU CONCEPT DE VASSALITE
Les seigneurs & leurs vassaux sont soumis a une sorte de contrat synallagmatique (A) qui découle de l’importance de l’hommage et du serment de fidélité (B).
A) Contrat synallagmatique ?
1) Seigneurs & vassaux
Théoriquement ce contrat crée entre le seigneur et son vassal (IXe siècle) des obligations réciproques et interdépendantes à la charge de chacun. Les contractants s’obligent donc réciproquement l’un envers l’autre à respecter leurs hommages, serment. « Ce que j’exige de vous, c’est la sécurité quant à ma vie, mon corps, mes terres » chacune des deux parties peuvent à la fois exiger et se soumettre à l’autre partie. Les contractants sont donc supposément assujettis à des droits et devoirs réciproques bien que la réalité soit tout autre, le vassal doit servir son seigneur quant au seigneur il doit protéger et donner de quoi subsister à son vassal.
2)Hiérarchie
B) L’importance de l’hommage et du serment de fidélité : Le rite
Le seigneur impose son pouvoir de contraintes sur ses vassaux il peut lui-même être vassal d’un seigneur de « rang » supérieur le phénomène de vassalité instaure une relation personnelle entre ceux-ci.
1)L’hommage
Le seigneur et son futur vassal réalisent une cérémonie formaliste avec un certain aspect religieux afin d’officialiser leur union, l’hommage provient de l'ancien commendatio franc c’est avant tout un rituel oral afin de reconnaitre publiquement son seigneur comme tel(aussi appelé l’auto-tradition du vassal), traditionnellement il se déroule de la manière suivante : le vassal tête nue, désarmé à genoux devant son seigneur qui lui tient les mains immixtio manuum s’échange des paroles de promesse et de fidélité et ainsi lui donne un ton, une valeur comme sacrée rendant le rituel unissant les partis immuables.
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