Commentaire de texte : texte 3 : FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d’Aquitaine (1020) (éd. Rec. des hist. des Gaules, X, p. 463 ; tard. GANSHOF, Qu’est-ce que la féodalité ?, p. 135-36)
Commentaire de texte : Commentaire de texte : texte 3 : FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d’Aquitaine (1020) (éd. Rec. des hist. des Gaules, X, p. 463 ; tard. GANSHOF, Qu’est-ce que la féodalité ?, p. 135-36). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bethsaL1 • 29 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 1 444 Mots (6 Pages) • 3 676 Vues
DM n°4
Intro historique
Commentaire de texte : texte 3 : FULBERT DE CHARTRES, Lettre à Guillaume V d’Aquitaine (1020) (éd. Rec. des hist. des Gaules, X, p. 463 ; tard. GANSHOF, Qu’est-ce que la féodalité ?, p. 135-36)
Le texte proposé a notre étude est une lettre rédigée par l'évêque Fulbert de Chartres en 1020 à l'intention de Guillaume V d’Aquitaine. Fulbert de CHARTRES est né entre 952 et 970, et mort en 1028. Il fut d’abord chanoine de l’église de Chartres, puis elécolâtre, maître d’école monastique, et fut nommé évêque en 1006 par le roi capétien Robert II (il n'est pas considéré comme saint par l'Église catholique, mais il a fait l'objet d'un culte, tardif, dans certains diocèses français où il est liturgiquement commémoré le 10 avril).
C’est par sa pratique du droit féodal (très respecté dans le nord mais moins dans le sud voir presque oublié), que le duc Guillaume V d’Aquitaine consulte, Chartres, par une lettre pour lui demander quelles sont les obligations qu’à le vassal envers son seigneur, pour seule raison que son vassal (Hugues IV de Lusignan) ne lui obéit pas.
Ainsi Fulbert de Chartres lui répond d’une lettre où il énumère en six mots la fidélité que doit avoir un vassal envers son seigneur. Le lien vassalique apparait au IXe s et se développe au Xe. Il s’agit d’un serment personnel fait d’un homme libre (le vassal) à son seigneur, et naissent de ce serment des obligation mutuelles (du vassal envers son seigneur et du seigneur envers son vassal).
La féodalité est un système politique, ayant existé en Europe entre le Xe et XIIe siècle. Le terme « féodalité » est issu du latin médiéval feodum « fief », qui vient lui-même du francique fehu, « bétail » ou gotique faihu « argent, possession »
Dans ce texte, Fulbert de Chartres essaye de définir ce qu’est la fidélité selon lui et ce qu’elle soulève.
En quoi consiste la fidélité selon Fulbert de Chartres ?
Fulbert de Chartres aborde les composants importants de la fidélité avec la vassalité et la concession en fief (I), et s’étend sur les six aspects de la fidélité qui mènent à l’existence d’obligations engendrées par cette dernière (II).
I) La fidélité : une notion a double lien
La vassalité (A) et la concession (B), deux composants essentiels à la fidélité selon Fulbert de Chartres.
A) La vassalité un composant important de la fidélité
La vassalité est l’aboutissement d’un contrat entre un homme libre (le vassal) et un autre homme libre (un seigneur), le vassal devient dépendant du seigneur et lui « jure fidélité », ces deux-là ont donc des obligations l’un envers l’autre. Cette notion apparait comme un lien personnel qu’il y a entre deux être et cela montre l’importance de la volonté, c’est-à-dire que le seigneur comme le vassal ne sont pas obligé d’être liés mais parce qu’ils le souhaitent tous deux.
C’est un contrat qui mélange formaliste, archaïque et oral en la fois : contient le formalisme dans la mesure où il ne prend effet que suite à la réalisation de certains rites qui sont l’hommage et le serment de fidélité, comme le montre le texte lorsque Chartres dit : « celui qui jure fidélité à son seigneur doit toujours avoirs les six mots suivant présents à la mémoire : sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile, possible ». Le caractère archaïque lui vient du fait qu’il est hérité du commendatio Carolingien, c’est-à-dire que le vassal suit son seigneur où il va et que celui-ci lui donne des biens (terres, nourriture, argent etc) enfin que son vassal reste (c’est l’une des obligations qu’a le seigneur envers son vassal). Et son caractère oral s’explique par le fait que très peu de gens maitrisent la lecture et l’écriture.
C’est pourquoi, les rites étaient achevés en public de la manière suivante : premièrement, appelé l’hommage avait pour but une donation des mains entre les seigneur et son futur vassal, qui était compléter par des paroles et quelque fois suivi d’un baiser qui renforçait les lien (un osculum) ; deuxièmement, appelé serment de fidélité, ce qui consistait à jurer fidélité l’un envers l’autre (vassal se tient debout face au seigneur et, la main sur le livre saint ou une relique, jure foi et fidélité
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