Lettre de Fulbert de Chartres
Commentaire de texte : Lettre de Fulbert de Chartres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar romanee1234567 • 8 Octobre 2023 • Commentaire de texte • 2 206 Mots (9 Pages) • 253 Vues
La féodalité est « un ensemble d’institutions créant et régissant les obligations d’obéissance et de service de la part d’un homme libre appelé « vassal » envers un autre homme libre qu’on appelle « seigneur » et des obligations de protection et d’entretien du seigneur envers le vassal » Ganshof.
L’extrait du document est une lettre de Fulbert de Chartres à l’intention de Guillaume V datant du XIe siècle. Elle a été écrite à la suite de la demande de Guillaume V qui était : quelles sont les obligations que le vassal a envers son seigneur ? (car le vassal de Guillaume V ne lui obéissait pas). Elle a été traduite par O.Guillot et republiée dans l'ouvrage The Letters and Poems of Fulbert de Chartres paru par l’éditeur F.Behrends en 1976.
La féodalité est apparue au XIe siècle. Étant le système en vigueur dans les sociétés médiévales européennes, elle se basait sur une hiérarchie sociale via un contrôle administratif ainsi que la répartition des terres en unités, dites “fief”. Pour détenir un fief, il faut que celui qui détient les terres, c'est -à -dire le seigneur, possède un lien réel avec son vassal. En gage de son fief, le vassal a 2 obligations vassaliques envers son seigneur : auxilium et consilium. Ces 2 termes d’obligations ont été définies en 1020 par Fulbert de Chartres (qui était un évêque qui a également joué un rôle de conseiller auprès du roi mais également auprès du duc Guillaume V.) Cependant, le fait que ce phénomène ne soit pas unique cela décrédibilise le roi et celui-ci n’est plus le centre d’impulsion politique. Et donc en dépit de ce peu d’influence du pouvoir royal, la féodalité va refléter la conséquence du déclin de l’autorité publique ainsi que l’affaiblissement du pouvoir central. En effet, ce sont les seigneurs locaux qui tentent de garder ce pouvoir afin de protéger localement leur territoire.
L’enjeu majeur de cette lettre est d’exposer à Guillaume V, les devoirs du vassal ainsi que la notion de fidélité entre un seigneur et son vassal d’après Fulbert, lui-même.
Ainsi on peut se demander, dans quelles mesures le lien féodo-vassalique s’applique t il dans la société du Moyen Age d’après Fulbert ? Ou bien, en quoi consiste la fidélité selon Fulbert de Chartres ?
D’une part, l’application des relations féodales était consensuelle et fondée sur le respect des obligations mutuelles. D'autre part, les liens féodaux reposaient sur des sanctions en cas de violation des contrats féodaux, mais étaient toujours limités par la domination des intérêts par des interdictions.
A L’' application de la relation féodale
En effet, un lien personnel apparaît entre les membres du système féodal . La vassalité étant présente dans ce système résulte d’un contrat entre deux protagonistes : le seigneur et le vassal . Ce contrat n’est pas directement mis en place entre eux , mais découle d’une volonté et d’un accord commun de s’allier . Cela signifie qu’il n’y a aucune contrainte entre les deux protagonistes et qu’ils le font seulement de leur plein gré. Fulbert qualifie ainsi le duc “ au glorieux duc d' aquitaine “ l.1 en lui accordant le “soutien par la prière” l.2 . Ces deux éléments de la lettre, ne sont pas anodins puisqu'ils soulignent une bonne relation entretenue entre les deux hommes ainsi que l’importance accordée par Fulbert à son Duc . Dans sa lettre, Fulbert souhaite témoigner que le premier aspect prédominant de la relation féodale s’appuie sur un entendement bilatérale les deux parties .
C’est ensuite qu'apparaît la mise en place du contrat régissant la relation féodale . Ce contrat est alors précisé via la présence de certaines caractéristiques renseignées. D’une part, ce contrat est formaliste , c'est-à-dire qu’il conçoit au respect de formes pour pouvoir être accepté. Lorsque Fulbert fait part d’avoir “ pris à des livres faisant autorité “l;3, c’est dû au fait qu’il soit 'évêque et donc un intellectuel .Cela laisse donc à penser que les livres auxquels il se réfère sont des livres religieux, et ce respect des formes serait alors renforcé par la portée de la religion. Les livres sacrés renvoient de même au serment vassalique, incontestablement présent pour l'établissement du contrat. En effet, pour qu’un contrat vassalique soit valide, il faut que le vassal se soumet à deux conditions dont celle du rite à caractères religieux. Ce dernier consiste à ce que le vassal prête serment sur les évangiles ou sur des reliques et donc il engage sa foi dit « juré » envers son seigneur mais surtout devant Dieu.
Ainsi découlant d’un acte bilatéral via l’hommage vassalique et d’un acte unilatéral celui du rite à caractère religieux, la relation féodale fait naître des obligations réciproques entre les deux parties. On parle alors de contrat synallagmatique.
B le respect des obligations mutuelles.
Le respect des obligations mutuelles. Ce respect des obligations entre les deux parties est basé sur le principe selon lequel en devenant l'Homme du seigneur, le vassal doit alors servir son seigneur en respectant six aspects soutenus par l’auteur . : « doit toujours en mémoire ces six mots : sauf, sûr, honnête, utile, facile et possible ».l.4 Pour Fulbert cette conotat° morale fait que le vassal ne doit pas nuir à son seigneur, que ce soit en matière d’atteintes physiques, morales, patrimoniales ou juridiques. Ainsi lorsque Fulbert fait répéter plusieurs fois la formulation “qu’il ne porte aucun dommage “ cela illustre que l'élément de protection, est un élément majeur qui s'inscrit dans la dimension de fidélité qui est prêté par le vassal durant le serment
De plus lorsque Fulbert évoque “ il lui reste donc à prêter fidèlement le conseil et l’aide sur les même six points “ . Il précise le contenu des obligat° vassalique, en faisant référence à deux termes : “aide” l. ce qui est égale à auxilium et “conseil” l. ce qui est égale à consilium. L’auxilium signifie l’aide du vassal dédier à son seigneur et ell est de deux ordres : soit militaire soit de forme pécuniaire et le consilium, lui, signifie le conseil qui est également de 2 ordres : soit la forme de conseil politique soit de conseil judiciaire lorsque le seigneur réunit sont tribunal..
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