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Cour magistral d'histoire

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Par   •  11 Novembre 2018  •  Cours  •  4 017 Mots (17 Pages)  •  502 Vues

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Cependant son œuvre a été brève, il n'a pas eu le temps de changer la société. Son fils Louis Le Pieux n'a pas été capable de maintenir l'Empire, contesté de l'intérieur et de l'extérieur :

  • De l'intérieur, les comtes contestent l'autorité du Roi et prennent autorité sur leurs territoires
  • De l'extérieur, les migrations reprennent : les Normands, les Slaves et les Saxons menacent l'Empire

 

  • Inévitablement, en 843, l'Empire s'effondre : il est en proie à la guerre civile et les 3 petit-fils de Charlemagne (Charles, Louis et Lothaire) se disputent le pouvoir et le territoire.

En 843 ils signent un traité de paix, le Traité de Verdun qui marque l'effondrement de toute tentative de restauration impériale.

  • Désormais, chaque partie de l'Empire va connaître un destin séparé. Louis prend l'Est, Charles l'Ouest et Lothaire le milieu (on lui laisse la couronne).
  • Cette date est importante car elle marque la fin effective de l'Empire carolingien. Il y a donc 3 formations politiques au destin séparé, chaque partie vit une vie différente, notamment l'Est et l'Ouest (différence profonde depuis longtemps).
  • Les trois petit-fils signent le traité, puis parlent à leurs hommes, leur discours a été rapporté par les chroniqueurs. Charles parle à ses soldats avec une langue romane, ce n'est plus du latin mais pas encore du français (ancien français), tandis que Louis à l'Est parle un dialecte germanique (qui deviendra le haut allemand, la belle langue allemande).

 

  • Au IXème siècle se produit une différenciation qui va donner naissance à la France et à l'Allemagne, qui prend rapidement de l'ampleur jusqu'aux dissensions que l'on connaît. Dans cet esprit, pour les Français Charlemagne est français pour les Allemands, c'est l'inverse !

 

  1. L'émiettement seigneurial et féodal (Xème-XIIIème siècles)

 

  • Du Xème au XIIIème siècle, il n'y a plus d'autorité centrale. C'est une période qui correspond à la féodalité et au régime seigneurial.
  • Féodalité et régime seigneurial sont les deux faces d'une même pièce :
  • La féodalité est l'organisation féodale, aussi appelée organisation féodo-vassalique.

C'est un système de relations d'homme à homme qui concerne les classes élevés de la société, car ce sont eux qui comptent vers l'an 1000 : il s'agit des chevaliers (ils ne sont pas égaux entre eux), qui sont libres de s'engager les uns envers les autres. Ce système est donc fondé sur la liberté (ils n'ont pas d'autre maître que celui qu'ils ont choisi).

  • Le régime seigneurial concerne cette fois-ci non plus les seuls chevaliers mais la masse de la population (paysans), qui n'a pas à consentir mais seulement à obéir. Ce régime seigneurial repose sur la contrainte.

 

  • A cette époque, l'Etat bâti par Charlemagne s'est effondré, la société s'enfonce dans le chaos, et ceux qui ont des capacités militaires (coercitives) deviennent donc les chefs et ils s'entendent ENTRE EUX selon un partage du pouvoir finement réglementé, c'est la féodalité.
  • C'est un système dans lequel les chevaliers qui ont besoin de protection reconnaissent comme chef quelqu'un ayant la capacité de les protéger (celui qui se donne est le vassal, celui qui protège est le seigneur). L'entrée dans le système se fait par un rituel, une cérémonie de soumission dans laquelle le vassal s'engage à obéir de manière définitive à son seigneur en matière politique et militaire, en contrepartie de quoi le seigneur s'engage à protéger son vassal et à lui donner des moyens de subsistances, les moyens de maintenir son rang, ainsi qu'une terre en fief (= bien qui produit des revenus, à l'époque une terre qui comprend non seulement le sol mais aussi les paysans y travaillant). Cette concession de terre matérialise l'accord entre l'un et l'autre.

Ce système a pour but d'assurer la sécurité d'un territoire : un maillage se forme entre ceux qui obéissent et ceux qui protègent. Au cours du temps des chevaliers en inféodent d'autres (les prennent comme vassaux) quand certains prêtent l'acte de foi et d'hommage à d'autres (ils deviennent vassaux).

Toute la société va être structurée de cette façon jusqu'à aboutir à des situations tout à fait étonnantes. Par exemple, les Normands ont conquis et soumis l'Angleterre, et désormais, les Anglais ont à leur tête des rois normands. Guillaume était Duc de Normandie, il devient aussi Roi d'Angleterre après sa victoire de 1066. Cependant comme le Duc de Normandie était vassal du Roi de France, Guillaume avait prêté l'acte de foi et d'hommage au Roi de France, le Roi de France était aussi en quelque sorte Roi d'Angleterre.

Lorsqu'il y a un décès, tout est à refaire donc cela complique beaucoup de choses. Pour y répondre et apporter un peu de stabilité, le recours à l'hérédité est instauré.

Dans une relation étatique, comme aujourd'hui, on n'a pas besoin de relations d'homme à homme car on obéit à l'Etat et aux titulaires d'une fonction. En l'absence d'Etat, il est obligé d'avoir des relations d'homme à homme. C'est ce qu'il se passe à cette époque marquée par la tradition germanique : c'est un lien très fort, lorsque l'on a juré l'on ne peut pas parjurer et revenir sur un serment. Dans la tradition féodale la plus pure on ne peut avoir qu'un seul maître : il n'est sûrement pas question de le renier mais au-delà de cela, on se battra jusqu’à la mort avec lui et pour lui s'il le faut.

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