Explication du texte de Marx sur le travail
Commentaire de texte : Explication du texte de Marx sur le travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar youpi12 • 25 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 1 152 Mots (5 Pages) • 2 872 Vues
Explication du texte de Marx
Le texte étudié est un extrait du Capital, œuvre de Marx publiée en 1867. Dans l’extrait qui nous est proposé, Marx s’interroge sur ce qu’est le travail, et en quoi consiste-t-il chez les hommes et chez les animaux.
Nous verrons tout au long de cette étude comment Marx a tenté de répondre à la question suivante : Quelle est la spécificité du travail humain par rapport au travail animal ? et comment il parviendra à son objectif étant de montrer que le travail humain est bien différent du travail animal.
Tout d’abord, nous pouvons voir que l’argumentation est composée de plusieurs étapes, plusieurs parties servant à dénoncer un à un les points clés de ce texte. Marx commence par une définition très générale du travail qui n’a rien de spécifique, pouvant être assimilée à l’homme comme à l’animal : on peut en déduire que pour lui, toute transformation de la nature est un travail, et que le travail est en fait l’action d’adapter la nature à des besoins spécifiques.
Pour lui, tous les animaux travaillent. De plus pour l’auteur, l’animal ne se modifie pas lui-même en travaillant, car tout animal a une nature prédéfinie en fonction de son espèce : l’araignée ne fait rien d’autre que de tisser des toiles, et l’abeille récolte le pollen pour en faire du miel. En revanche, tous les hommes ne font pas le même travail, car la nature de celui-ci est de changer sa propre nature en travaillant. L’homme est libre de devenir ce qu’il veut et c’est par l’intermédiaire du travail qu’il va pouvoir se construire. L’homme peut être un animal mais qui n’a pas forcément de nature, qui n’est pas conditionné par un instinct alors que l’animal est prédéfini, condamné à exercer une seule et unique fonction durant la totalité de sa vie. Le travail est vu par l’auteur comme une activité uniquement praticable par l’homme, car elle sollicite l’imagination et la réflexion et que l’homme est libre de choisir son travail, contrairement aux animaux.
Par définition, le travail humain n’est pas instinctif. De façon instinctive, nous aurions tous tendance à ne pas travailler. Une chose qui nous différencie du travail animal est que nous avons le choix de ne pas travailler. Même si l’on aime son travail, il y a toujours quelque chose de contraignant, alors que les animaux ne semblent pas faire d’effort car leur travail est instinctif.
D’autre part, ce qui différencie le travail de l’homme et de l’animal est le fait que son travail soit réfléchi. L’animal transforme la nature sans réflexion, tandis que l’homme passe par un projet mis en œuvre par son imagination. Les abeilles sont ainsi programmées pour faire des ruches, mais l’homme est libre de faire des choix et se représenter le résultat de ses efforts avant même de les faire, de se projeter dans le futur en quelque sorte. Selon Marx, un travail doit convoquer l’ensemble de sa nature, de ses capacités intellectuelles et physiques, et de son savoir pour arriver à la réalisation d’un projet déjà imaginé. Les animaux sont pleins de savoir-faire, mais cela peut donc supposer une absence de savoir. L’homme va être capable d’inventer de nouvelles techniques dans le but de réaliser des projets, puis de les transmettre à ses descendants tandis que les animaux ne transmettent pas de savoir et n’en disposent pas.
Nous pouvons ajouter à cela qu’au XIXème siècle, les hommes avaient une vision complètement caricaturale sur les animaux. Rappelons aussi le fait que le XIXème est la période des crises ouvrières. Dans ce texte l’auteur peut faire référence aux ouvriers travaillant dans les mines et donc réduits à exercer une seule fonction en boucle sans réfléchir dans le seul but de subvenir à leurs besoins. Ce travail a donc un certain effet d’aliénation qui empêche d’agir, de réfléchir et de s’imaginer.
Marx veut donc montrer que l’homme a besoin d’un travail dans lequel il peut s’épanouir, en mettant en œuvre toutes ses capacités, physiques comme intellectuelles.
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