Criton fiche analyse

                                        Criton Résumé Dossier

                                       (Partie 2)

L’Architecture de l’œuvre

Cet œuvre s’ouvre sur une visite matinale de Criton qui vient voir Socrate en prison pour lui annoncer une mauvaise nouvelle, le bateau à l’arrivée duquel Socrate est censé mourir arrive aujourd’hui. C’est pourquoi Criton propose alors à Socrate de s’enfuir. Socrate partage alors son rêve à Criton dans lequel une femme lui annonce qu’il ne mourra pas ajd mais le lendemain.

Dans un premier temps c’est Criton qui propose son argumentation à Socrate afin de le faire s’évader. Ainsi Criton commence par lui présenter les malheurs qui l’accableront comme la perte d’un ami et la ruine de sa réputation. Ensuite il tente de lever les craintes de Socrate pour ses amis ainsi que pour lui-même. Et enfin Criton veut dissuader Socrate de répandre la honte d’abord sur lui-même, sur sa famille et sur ses amis.

Place ensuite à la réponse de Socrate envers Criton.
Tout d’abord Socrate oppose l’examen à l’empressement en disant qu’il ne faut pas se fier à ses craintes mais à son raisonnement puis que la valeur d’un principe ne dépend pas des circonstances.
Socrate développe alors sa première réponse en disant que tous les jugements ne se valent pas il y en a des utiles et des inutiles, qui nous concerne et d’autres qui ne nous concerne pas. Il faut donc se fier aux jugements des gens sensés qui ont des jugements utiles.
Socrate illustre ses propos par une analogie entre le corps et l’âme (si le corps est mauvais l’âme le sera également et l’inverse) il faut donc bien s’occuper des deux sous peine de sérieuses conséquences sur ces derniers, c’est pourquoi il est toujours préférable de faire confiance à ceux qui s’y connaissent. Donc Criton a tort de s’en remettre aux jugements des autres.

Selon Socrate les gens n’ont pas le savoir mais le pouvoir, ils jugent sans savoir tout ce qu’il y a à savoir. Socrate affirme donc que les arguments de Criton sont sans valeurs et pose une unique question « Est-ce juste ou non ? », ce à quoi Criton ne sait quoi répondre et reconnait l’argumentation de Socrate.

S’en suit l’examen dialectique directe entre Socrate et Criton. Tout d’abord Socrate veut mener l’examen avec Criton mais seulement si ce dernier a d’autres arguments que l’opinion des gens.
Socrate commence alors à conduire cet examen en rappelant un principe commun « on ne doit jamais être injuste même quand on a subi une injustice ». Il dit aussi que ce qu’il vient de dire n’est pas de l’opinion du grand nombre mais seulement d’une poignée de personne dont Criton et lui-même. En suivant ce principe, fuir serait un acte injuste envers certaines personnes et tente de l’expliquer à Criton qui ne comprend pas. Ainsi Socrate tente une autre approche pour lui expliquer.

Pour finir, l’examen dialectique par réfutation avec les lois. Cette partie se découpe en 2 moments, le 1er : l’individu n’a pas à s’opposer aux lois. Socrate commence par dire, à travers l’image des lois, que désobéir aux lois c’est les détruire. L’individu n’est pas égal aux lois car ce sont elles qui lui ont donnés naissance, et l’ont éduqué. En suivant ces lois, il s’est engagé à les respecter.
Pour illustrer ça, Socrate fait une analogie entre lui et l’esclave, entre les lois et le maître.
Ensuite selon les lois on peut être en désaccord avec elles et simplement partir ou en discuter. Mais si on reste et qu’on désobéit on est triplement en tort.        

Enfin, le 2e moment, le cas Socrate. Cette partie, ce raisonnement s’applique qu’à Socrate. Il est donc en tort devant les lois car il a montré son attachement à la cité par divers moyens et son attachement aussi aux lois par d’autres moyens encore. Socrate est donc plus que tout autres citoyens liés à la cité et ses lois et est donc plus en tort. Maintenant émettons l’hypothèse de la fuite de Socrate. Alors il n’aurait rien gagner ni pour ses amis ni pour sa famille ni pour lui-même.

Pour conclure Socrate est convaincu par les arguments des lois et ne peut en écouter d’autres. Il laisse tout de même une dernière chance à Criton de le convaincre mais en vain car ce dernier ne dispose plus d’arguments.

L’Auteur et le Contexte 

Chronologie :

Platon est né vers 428 av J.C durant la domination d’Athènes et écrit Criton vers -390 av J.C sous la domination de Spartes.

Repères Biographiques :

Platon est né vers 428 av J.C dans une famille de l’aristocratie athénienne. Fasciné par Socrate il se dédie entièrement à la philosophie. Athènes étant en guerre contre Spartes depuis 431 av J.C, la cité s’effondre contre son rival et tombe sous la domination des Trente. Son maître, Socrate est condamné à mort pour corruption de la jeunesse et impiété, en 399 av J.C, il boit alors la ciguë en compagnie de tous ses disciples sauf Platon qui ne pouvait pas le voir mourir tellement il en était « malade ». Plus tard Platon conseillera les gouvernants et créera une école philosophique, l’Académie.

Le Criton dans l’Œuvre de Platon :

Socrate est mort à 70 ans sans avoir laissé aucun écrit. C’est pourquoi d’autres l’ont fait comme Aristophane, Xénophon, et surtout Platon qui a mis en scène son maître au centre de son œuvre Les Dialogues ce qui l’a rendu le plus célèbre dans le monde de la philosophie.

Les Protagonistes du Dialogue

Criton : l’Ami du Philosophe :

Criton est l’ami d’enfance de Socrate, il est très riche c’est pourquoi il s’en veut terriblement de ne pas avoir pu remporter le procès de Socrate. Il était prêt à prendre tous les risques possibles pour sauver son meilleur ami mais ce dernier n’était pas décidé à trahir les lois et sa cité il a donc accepter son jugement même injuste. Criton est celui qui s’est chargé des funérailles, qui subvient aux besoins de sa famille et qui lui a fermé les yeux après qu’il prononça ses derniers mots : « Criton, nous devons un coq à Esculape. Payez cette dette ne soyez pas négligents ». Ce que Criton fit immédiatement après sa mort sans réfléchir par peur de mal interpréter ses propos. A l’heure actuelle on suppose que Socrate voulait remercier le dieu de la médecine pour l’avoir guéri de la maladie qu’est la vie. Criton est quelqu’un de « sensible », malgré qu’il soit d’accord avec la pensée de Socrate il est plus affecté par ses sentiments et par l’opinion du grand public. C’est pourquoi il essaye de persuader Socrate de fuir avec des arguments qui ne pourrai toucher que lui-même et non Socrate.

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