Le rire selon Rabelais
Dissertation : Le rire selon Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar besnardarthur92 • 7 Mai 2022 • Dissertation • 1 401 Mots (6 Pages) • 429 Vues
BISSEY-FONTAINE
Shirel
TD N 1 L1 DROIT CIVIL
« Le droit est comme une règle du jeu, la règle du jeu social. »
Il convient de définir le droit. Celui-ci désigne un ensemble de règle de conduites en société dont le respect est imposé par une autorité publique. Le droit est comme une règle du jeu : la société est explicitement assimilée à un jeu. Le philosophe Colas Duflo définit le jeu comme l’invention d’une liberté dans et par une légalité. On retrouve l’idée de règles de droit qui définissent un cadre dans lequel les membres de la société, ou les joueurs, évoluent. Tu perds, tu es sanctionné ; tu gagnes, tu es libre. Cette même idée est à la base du contrat social de Rousseau dans lequel la société des hommes ne se réduit pas à une simple juxtaposition d’individus mais forme au contraire une communauté vivante, les règles assurant sa cohésion. L’homme a besoin d’être encadré par des règles pour vivre en société et a recours à l’invention de l’Etat comme appareil supérieur de contraintes pour assurer les sanctions en cas de non respects. La société est organisée par plusieurs règles. Le droit est la règle du jeu social ; l’emploi de l’article défini au singulier suggère qu’il est l’unique ou alors la plus importante des règles de la société.
La question sous-jacente que pose cette affirmation est quelle place a le droit parmi toutes les règles en société ?
Pour y répondre, l’attention sera d’abord portée sur le droit en tant qu‘origine des sociétés, pour se focaliser ensuite sur le droit comme l’unique règle du jeu social.
- Le droit comme générateur de sociétés.
A/ La société assimilée à un jeu.
La comparaison entre la société et le jeu révèle sa justesse à travers leur mécanisme. En effet, la notion de jeu renvoie à une idée de liberté dans un cadre défini. La recherche de performance, ou de réussite, que le jeu implique, exhorte l’homme à s’imposer par lui-même des règles. Il en est de même avec le fonctionnement de la société. Gérard Cornu, dans Le visible et l’invisible développe l’idée que si l’homme était parfait, c’est à dire bon de nature et qu’il le restait, il n’aurait pas besoin de règles pour vivre en société et encore moins besoin d’une autorité publique pour le sanctionner. Or comme il connaît sont imperfection, il doit s’imposer des règles. Chaque individu est tel un joueur qui, à travers les règles, a connaissance de la loi, puis son comportement sur le plateau montrera s’il transgresse ou non les règles et s’il doit être sanctionné ou non. La société a exactement le même fonctionnement : l’homme évolue dans une liberté cadrée et s’il ne respecte pas les règles, un jugement définira sa sanction.
B/ Les règles créatrices de la société.
Tel le jeu, la société nécessite des règles. Pour Aristote et les Stoïciens, l’homme est un animal politique à la sociabilité innée, alors que pour Rousseau ou Hobbes, l’homme est naturellement fait pour la solitude et la vie en société pousserait ses passions à le rendre belliqueux ; mais tous s’accordent à dire que le rassemblement des hommes en une société passe par l’établissement d’une communauté politique réglée par des lois.
Tout n’est que convention sociale dans le droit. Le droit suppose un groupe d’individus qui veulent s’organiser en société. Ubi societas, Ibi ius. Le droit est une nécessité sociale. Ce serait l’anarchie si la vie en société n’était pas réglementée. Il faut régir les comportements dans un souci de paix sociale et pour permettre une vie projetée. Le droit a pour finalité d’organiser la société. Ses deux visées sont le bien commun et la préservation de l’ordre. Comme l’explique Henri Mazeaud dans Les Notions de Droit, de Justice et d’Equité, il s’agit du droit objectif qui gouverne notre conduite dans nos rapports avec nos semblables. Ces règles sont établies à l’avance. Elles tracent une ligne de conduite à suivre pour éviter les sanctions. Sans règles, aucune société ne perdurerait.
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