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L'Objetivité Supposée Des Sciences Humaines

Commentaire de texte : L'Objetivité Supposée Des Sciences Humaines. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2014  •  Commentaire de texte  •  434 Mots (2 Pages)  •  956 Vues

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Malgré certaines similitudes, le domaine des sciences humaines est un domaine bien différent de celui des sciences naturelles en plusieurs points essentiels.

Tout d'abord, contrairement aux sciences naturelles, les sciences humaines n'ont pas un objet d'étude bien délimité. En effet, les chercheurs en sciences humaines étudient des situations (objet d'étude) en constante transformation. Par exemple, un sociologue étudiant une société, voit celle-ci changer et se transformer au fil du temps, car les humains constituant cette société, se redéfinissent eux-mêmes perpétuellement tout en subissant l'influence d'autres sociétés. Deuxièmement, il y a le fait que l'observateur est immergé dans son objet d'étude. Il doit donc essayer de se dégager de cet état pour pouvoir étudier l'objet d'une façon plus neutre contrairement au scientifique où il est rare qu'il ait besoin de sortir de son milieu pour mieux l'étudier. Continuons avec l'exemple du sociologue ; ce dernier peut lui-même faire partie de la société qu'il étudie, il doit donc essayer de s'en abstraire, autant qu'il lui est possible, le temps de son étude afin de pouvoir observer les choses impossibles à remarquer sans cette prise de distance (habitudes, modes de pensées dominants, etc.). Similairement, la subjectivité de l'observateur peut difficilement éviter de contaminer son. Ainsi donc, les valeurs personnelles, l'éducation et les motifs de l'observateur pénètrent en catimini lors de son analyse car il est lui même humain et son objet d'étude aussi. Par exemple, un psychologue théoricien nous livre souvent certains schèmes qui lui sont propres pour des schèmes explicatifs universels. Troisièmement, la complexité de l'objet d'étude est également un paramètre distinctif, puisque dans le domaine des sciences humaines, la procédure de réduction et de simplification des innombrables variables dans le but de modéliser et comprendre la réalité s'avère très délicate. Selon Bruno Deshaies, «L'idéal d'une science infaillible qui nous permettrait de découvrir les mécanismes du fonctionnement humain s'effrite avec l'ampleur du phénomène.». Imaginons un sociologue essayant de prédire l'évolution d'une société; cela semble inimaginable, même à court terme, puisque les variables à prendre en compte sont innombrables, le sujet d'étude étant l'humain dans toute sa complexité culturelle et existentielle, ce qui la rend quasiment imprévisible, même si de vagues tendances peuvent être devinées et non prédites avec assez de précision. Finalement, il faut considérer l'impossibilité en sciences humaines d'avoir recours à une panoplie diversifiée d'instruments de mesure précis. Il n'y a pas de microscope, ni de télescope ni aucun appareil de pesage ou d'arpentage. Seuls les procédés statistiques et l'usage d'ordinateurs permettent d'atténuer cette lacune, il faut se résigner à ne compter que sur l'observation imprécise et relativement subjective du chercheur en sciences humaines.

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