Commentaire de texte
Thèse : Commentaire de texte. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Novembre 2013 • Thèse • 706 Mots (3 Pages) • 924 Vues
M. Hamil est d’origine algérienne (« Monsieur Hamil nous vient d’Alger où il a été il y a trente ans en pèlerinage à la Mecque » (Chapitre 4, p. 41). Ancien marchand de tapis, il est désormais à la retraite et passe la plupart du temps dans le café de M. Driss, en bas de l’immeuble où habite Momo. Il a été amoureux d’une jeune femme, Djamila, dont il craint d’oublier le souvenir (chapitre 1). C’est de fait ce qui arrive dans la suite du roman : sous l’effet de l’âge, (il a plus de 85 ans, cf chapitre 17, p.138), il finit par ne plus se préoccuper que de ce qui lui est donné à manger : « J’ai eu un bon couscous hier à manger et aujourd’hui à midi j’aurai du riz avec du bouillon. » (Chapitre 31, p.267).
Le regard du personnage est là encore essentiel : « Il a de beaux yeux qui font du bien autour de lui » (chapitre 1, p. 10). M. Hamil représente une certaine forme de sagesse. Il apprend à Momo comment écrire l’arabe, il lui fait lire le Coran et lui parle des saints musulmans : Sidi Abderrahmân, et Sidi Ouali Dada (Chapitre 4, p. 41).
L’autre référence du personnage, c’est Victor Hugo, et en vieillissant il en arrive à confondre les œuvres du poète avec le Coran : «Il avait toujours son livre de Victor Hugo sous la main, mais il était confusé et croyait que c’était le Koran, car il avait les deux. Il les connaissait par cœur en petits bouts, et il parlait comme on respire mais en faisant des mélanges» (Chapitre 12 p. 106). Même confusion au début du chapitre 17 : le poème de Victor Hugo que M. Hamil destine à Mme Rosa est en fait un texte religieux : « Ça commençait par soubhân ad daîm lâ iazoul, ce qui veut dire que seul l’éternel ne finit jamais» (p. 138).
A la fin du roman, M. Hamil confond Momo avec le poète lui-même. Il ne cesse de l’appeler Victor. De fait, le narrateur au fil de l’œuvre affirme de plus en plus sa volonté de ressembler à l’écrivain :
« Non, ce que j’aimerais, c’est d’être un mec comme Victor Hugo. Monsieur Hamil dit qu’on peut tout faire avec les mots mais sans tuer des gens» (Chapitre 15, p. 128). « Un jour j’écrirai les misérables, moi aussi, Monsieur Hamil» (chapitre 19 p.156). « Monsieur Hamil a un Livre de Monsieur Victor Hugo sur lui et quand je serai grand j’écrirai moi aussi les misérables parce que c’est ce qu’on écrit toujours quand on a quelque chose à dire » (Chapitre 24, p.217).
De fait, de nombreuses expressions utilisées par Momo lui ont été apprises par M. Hamil, qui apparaît ainsi comme la source de tout savoir pour Momo (« croyez-en ma vieille expérience », « comme j’ai l’honneur », « vous n’êtes pas sans ignorer », chapitre 26, p. 235).
Le docteur Katz
Le docteur Katz est le médecin dont les visites ponctuent l’ensemble du roman : au début, c’est Madame Rosa qui emmène Momo chez lui, lorsqu’elle craint pour la sante mentale du jeune garçon, étant donné son hérédité. Le médecin la renvoie à chaque fois en lui adressant des reproches et en lui donnant des tranquillisants. Ensuite, c’est Momo qui fait appel au docteur pour qu’il vienne soigner Mme Rosa. Tous deux sont par ailleurs d’origine juive, ils sont plutôt âgés, et le docteur éprouve de grandes difficultés à monter les escaliers, tout comme Madame Rosa. Ce qui les
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