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Commentaire de la Fondation de la métaphysique des moeurs, Kant (impératif catégorique).

Commentaire de texte : Commentaire de la Fondation de la métaphysique des moeurs, Kant (impératif catégorique).. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  3 234 Mots (13 Pages)  •  1 255 Vues

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En 1785, Emmanuel Kant publie Fondation de la métaphysique des mœurs, œuvre évolutive dont la réflexion s’établit sur différents niveaux. La première section décrit le passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique tandis que la deuxième section décrit le passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des mœurs alors que la troisième section, celui du passage de la métaphysique des mœurs à la critique de la raison pure pratique. L’extrait que nous étudions appartient à la seconde partie de cette œuvre. Kant y présente d’abord son opérateur philosophique, qui est censé le mener à bien définir le cadre dans laquelle s’applique sa thèse. La seconde partie s’étend de « Or je dis » à « Principe pratique suprême » puis la dernière partie commence à « si donc » jusqu’à la fin du texte.
A travers l’explication de ces trois parties nous nous demanderons si la valeur, en soi, est relative.
En effet, la valeur est-elle fruit de subjectivité ? Est-elle inhérente à l’homme où existe-t-il plusieurs valeurs différentes ?

 Mais supposé qu'il y ait quelque chose dont l'existence en soi-même ait une valeur absolue, quelque chose qui, comme fin en soi, pourrait être un principe de lois déterminées, c'est alors en cela et en cela seulement que se trouverait le principe d'un impératif catégorique possible, c'est-à-dire d'une loi pratique. Ceci constitue l’opérateur philosophique de Kant dans ce texte.


existence en soi même :
 l’existence ici est à comprendre comme présence, comme
valeur absolue :
 valeur= ce qui par sa proximité par rapport à une norme ou un idéal, rend digne d’estime. Absolu renvoie à sa définition métaphysique c’est-à-dire un ordre de réalité parfait, autosuffisant ne se fondant que sur soi.
Une fin en soi : Une fin en soi est une fin qui se suffit à elle-même, qui est absolue et inconditionnelle.
L’homme est une fin en soi car tout être raisonnable, et donc l’homme, constitue une fin en soi. Seules les personnes peuvent être des fins en soi. Une fin en soi est une fin qui se suffit à elle-même, qui est absolue et inconditionnelle. Pour que l’impératif catégorique soit possible, il faut que l’homme puisse être considéré comme une fin. En effet la volonté de l’homme ne peut vouloir sans vouloir quelque chose, elle a donc des fins ; mais vouloir quelques notions apparaissent : humanité et fin.
Un principe : ici la définition entre dans le domaine moral par opposition au sens aristotélicien au premier livre de la Métaphysique. Ce n’est pas la cause première comme pourrait l’être la sagesse, la sophia, science des « premières causes et principes » mais plutôt ce qui commande l’action sous la forme d’une règle apparente voire d’une norme. On l’entend particulièrement dans l’expression « ce n’est pas dans mes principes ».
lois déterminées :
Impératif catégorique 
: Ce qui distingue l’être raisonnable d’une chose située dans la nature est que seul l’être raisonnable a le pouvoir d’agir selon la représentation de la seulement par sa raison. La volonté est soumise à la fois à la raison et aux mobiles issus de la sensibilité. L’impératif est la représentation d’un principe objectif contraignant la volonté. Il est toujours défini comme s’appliquant à une volonté imparfaite.
loi pratique
 : de l’ordre du « que puis-je faire, que puis-je espérer ? » c’est dégager un principe universellement acceptable. C’est-à-dire une forme d’impératif catégorique c’est-à-dire un impératif applicable par tous, une loi à laquelle chaque personne, chaque homme, chaque être de raison pourrait se référer et en ferait une loi morale c’est-à-dire un principe d’action perpétuel et fondateur


II° Or je dis ; l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ses actions, aussi bien dans celles qui le concernent lui-même que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin.

Homme raisonnable => personne dotée de raison, de LOGOS = Faculté connaître, de bien juger, de discerner le vrai et le faux ou le bien et le mal. C’est la distinction entre animal et homme, raison et ignorance, transcendance et immanence, dont Bergson a tant parlé. C’est la faculté fondatrice de la nature humaine.
Homme est fin en soi => raison d’être, but, objectif ultime qui est au sommet de la hiérarchie des objectifs de l’existence, érigé en principe architectonique, il trouve le principe de son existence en lui-même, c’est pour ça qu’il n’est pas un simple moyen, c’est surtout le principe d’autonomie qui est exprimé ici, c’est l’idée qu’il n’existe aucun principe déterminant à l’homme simplement des lois intelligibles morales qui lui guident un principe de vie universellement acceptable/applicable par tous.
Pas un moyen, mais toujours une fin => Ici, par contraste Kant oppose l’idée de but à celle de moyen, l’homme n’est pas un moyen mais la fin. L’homme n’est pas l’objet de la volonté d’autrui, il ne se soumet pas à la volonté d’autrui, il ne peut pas être le moyen d’arriver à un but, une fin. Autrement dit, l’homme ne peut pas être le moyen d’accéder au bonheur. On ne peut faire un présent à une personne uniquement dans l’optique de se sentir heureux par la suite car cela serait utiliser l’homme comme moyen de faire quelque chose. C’est parce que l’homme est un être de raison qu’il doit se montrer respectueux de la morale. On a l’équation suivante : être morale revient à être respectueux de la raison.


III° Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle ; car si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaient pas, leur objet serait sans valeur. Mais les inclinations mêmes, comme sources du besoin, ont si peu une valeur absolue qui leur donne le droit d'être désirées pour elles-mêmes, que, bien plutôt, en être pleinement affranchi doit être le souhait universel de tout être raisonnable. Ainsi la valeur de tous les objets à acquérir par notre action est toujours conditionnelle.

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