Commentaire du texte de Kant vertue
Commentaire de texte : Commentaire du texte de Kant vertue. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cloe34 • 22 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 315 Mots (6 Pages) • 2 047 Vues
Jean
Cloé
TL5
L'animal est considéré, depuis bien longtemps, comme inférieur à l'homme. Pour Descartes par exemple, l'animal est un corps sans esprit que l'on pourrait comparer à une machine car il est incapable de prononcer « je pense, donc je suis » le fait de ne pas pouvoir exprimer sa pensée par le langage le rend donc inférieur à l'homme. Pensant comme tel, l'homme se permet chaque jour de maltraiter l'animal en lui infligeant des souffrances. Kant, lui dans son texte extrait de Doctrine de la vertu définit au départ l'animal comme sans raison mais soutient paradoxalement que l'homme ne doit tout de même pas lui infliger des actes de cruauté gratuite . Qu'est ce qui empêcherait alors l'homme de le faire si l'animal est inférieur ? Kant nous répond alors que c'est un devoir indirect envers l'animal mais direct envers l'homme. Effectivement, l'homme est le seul animal à être digne de respect car possédant une morale et des droits, il ne peut alors qu'avoir des devoirs envers lui-même. Pour mener son argumentation, l'auteur procède en deux parties, dans un premier temps il nous invite à respecter l'animal bien que privé de valeurs morales pour respecter l'homme puis dans un deuxième temps nous explique que tous sentiments que nous pouvons ressentir à son égard est directement lié à l'homme. Pourrait-on un jour avoir des devoirs directs envers l'animal ? L'animalité de l'homme n'est-elle pas plus dangereuse que l'animal lui-même ?
Kant nous donne dès la première ligne sa définition de l'animal « la partie des créatures qui est vivante, bien que dépourvue de raison » Pour lui les animaux font partie du vivant car ils respirent, mangent, se reproduisent mais ils n'ont pas la particularité purement humaine d'avoir une conscience « l'homme est le seul animal doué de raison ». Ces êtres vivent à l'état de nature, ils n'ont pas la faculté de réfléchir sur leurs actes, se créer des codes, des outils des valeurs éthiques ou morales. L'auteur nous fait part en suite du comportement des hommes envers les animaux. L'homme commet souvent des actes de cruautés envers les animaux car il se croit de part son évolution supérieur à ceux-ci, pour lui si l'animal n'est pas un sujet, il ne peut pas le considérer comme autrui, si autrui souffre, l'homme souffrira autant que comment il a compris qu'il souffrait car il se projette et se reconnaît dans celui-ci. Mais si l'animal souffre à cause de lui, il ne le considérera que comme un objet, un exemple, débat de notre société actuelle illustre bien ce cas : l'avortement. L'embryon est-il considéré comme un sujet ? Si il ne l'est pas cela n'est pas cruel ou opposé à la morale de le tuer.
Kant annonce en suite qu'il est contre ce traitement cruel des animaux et que c'est un impératif catégorique pour l'homme de ne pas exercer des actes cruels envers lui. Le mot « devoir » est très important dans sa phrase, effectivement il emmène à se questionner. Comment pouvons nous avoir des devoirs envers des êtres dépourvus de raison ? S'ils n'ont pas de raison ils n'ont alors aucune notion du respect ou du devoir. Il répond alors à cette question en nous disant que c'est un devoir de l'homme envers « lui-même ». D'après Kant, si nous sommes cruels envers les animaux nous risquons de calquer cette cruauté sur nos semblables, ce qui à ce moment là ne serait plus moral du tout car nous devons tous respecter notre prochain. Mais malheureusement la cruauté envers autrui n'est pas seulement sollicitée par la violence envers les animaux, les pulsions animales de l'homme sont d'autant plus violentes quand elles sont réveillées aujourd'hui par des jeux vidéos, des images violentes ou pornographiques, nous sommes tous les jours soumis à cela. S'il faut respecter l'animal pour respecter l'homme, pourquoi l'homme doté de si grandes valeurs ne le fait pas lui-même ? Ne serait-il alors pas lui aussi un animal guidé par son instinct ? Pourquoi va-t-il lui-même à l'encontre de ses valeurs ?
...