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Explication de texte, Kant Vers, la paix perpétuelle

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Par   •  31 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 494 Mots (6 Pages)  •  2 742 Vues

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Dans cet extrait de Vers la paix perpétuelle, Kant s’intéresse à la recherche insatiable de la liberté de l’homme qui le pousse à agir soit de manière instinctive soit de manière à asseoir sa suprématie. Il pose un diagnostic sur ce à quoi peut conduire cette recherche de liberté en comparant le mode de vie des peuples américains et européens. Son intention est alors de montrer que l’homme, qu’il soit soumis ou non à des lois n’est jamais totalement libre et en sécurité. Ainsi il définit que les hommes qui vivent à l’état de nature et qui jouissent donc d’une liberté absolue, ne sont en réalité pas plus libre et en sécurité que des hommes qui obéissent à des lois. Dans sa thèse Kant fait d’abord la critique des peuples d’Amérique vus par les peuples européens pour ensuite faire la critique des peuples européens eux-mêmes. Kant démontre que tous les hommes qu’ils soient civilisés ou non, pensent que l’utilisation de la force est la condition nécessaire pour être totalement libre. C’est pourquoi Kant les qualifie de « sauvages ».

Ce texte nous conduit donc à nous interroger sur le rapport entre les lois, la liberté et la sécurité.

Le début du texte détermine pourquoi les peuples européens ont une vision péjorative des peuples d’Amérique. Les peuples d’Amérique dont parle Kant sont les indiens d’Amérique qui vivent en communauté mais sans règles établies, qui agissent selon leurs pulsions et leurs désirs. Ainsi, ils sont donc totalement libres de leurs actes, n’ont aucune règle de conduite. En ce sens, ils vivent à l’état sauvage, à l’état de nature comme tout animal. Ils sont alors gouvernés par leur seul instinct de conservation et de désirs. Pourtant ils sont à la différence de l’animal, capables de faire des choix puisqu’ils « préfèrent » comme le signale Kant. En effet, si l’homme s’apparente à un animal par ses besoins et ses pulsions instinctives, il est « un animal raisonnable » comme le disait Aristote, capable de distinguer le Bien du Mal, le juste de l’injuste, capable de faire des choix. Mais si celui-ci fait appel à sa raison, n’impose-t-il alors pas des règles à sa propre volonté ? Ne se contraint-il pas à s’auto discipliner pour ne pas céder à ses pulsions incontrôlables, ses désirs irrationnels ? Ne se prive-t-il pas d’une partie de sa liberté ? L’homme veut être totalement libre c’est pourquoi il se donne le droit d’agir spontanément, en fonction de son bon vouloir sans se soucier de savoir s’il nuit à autrui. Chacun veut satisfaire ses désirs et chacun est seul juge des moyens nécessaires pour y parvenir. En s’affranchissant de toute règle, la loi du plus fort règne alors comme dans le monde animal. Les hommes se permettent de laisser libre cours à leurs penchants naturels de puissance, d’égoïsme, de convoitise qui les conduit à se quereller, à être en conflit permanent pour ne servir que leurs propres intérêts et obtenir ce qu’ils jugent bon pour eux. C’est alors « la guerre de tous contre tous » comme le disait Hobbes. C’est donc un retour à la loi de la jungle qui ignore le respect de l’autre et en cela, une dégradation de l’humanité. Une tyrannie s’instaure dès lors chez ses peuples, et c’est le plus fort, le tyran qui exerce son pouvoir sur autrui. Mais cette loi du plus fort qui nuit à la liberté et à la sécurité des plus faibles ne garantit pas pour autant la liberté et la sécurité au tyran puisque celui-ci risque à tout moment de rencontrer plus fort que lui. Cette liberté n’est donc qu’une illusion et le pouvoir du plus fort n’est qu’aléatoire. Kant nous fait comprendre que cette liberté anarchique, folle conduit à une puissance anarchique qui entraîne les hommes dans la misère, la violence, l’insécurité et qu’elle n’est profitable à personne. Il souligne que les peuples d’Europe, eux, à la différence des peuples d’Amérique, ont des règles établies, des lois. Ils acceptent donc de renoncer au droit d’agir selon leur bon vouloir pour satisfaire leurs besoin et leurs désirs personnels pour se soumettre à des lois, qui certes entravent leur liberté individuelle mais qui assurent l’égalité entre eux, source de liberté et de sécurité de chacun. Les peuples européens, selon Kant, méprisent donc les peuples américains car leur refus d’être raisonnable et de se contraindre à obéir à des lois, les conduits à vivre dans un état de guerre permanent.

Kant se pose alors

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